Etranges résonances avec le film précédent: deux frères orphelins, l'aîné protégeant le cadet jusqu'à le cannibaliser, le cadet désespérant de pouvoir vivre son amour...

Slumdog millionnaire est construit classiquement, par unités de récit en flash-back, tenues ensemble par un fil plus fort, l'histoire s'ouvrant vers la fin sur le présent et l'avenir, quand le spectateur assiste au présent de la vie du héros, et non plus à ses souvenirs.
Ce n'est que tout à la fin, en entendant l'aîné constater, vaincu, à propos de son frère: «ce garçon n'abandonnera jamais», que j'ai compris que l'histoire de l'autographe, au début, donnait à voir tout le film, dans une construction classiquement en abyme[1]. Cela m'a fait rire, je n'aime que les héros obstinés.



La question de la fin, sur Les Trois Mousquetaires m'a rappelé le témoignage émouvant de "lecteur", qui nous racontait l'admiration des Tchétchènes pour Alexandre Dumas, et le prestige de la culture française chez tous ces immigrés.

Notes

[1] Gide, Journal de 1893 : «J'aime assez qu'en une ?uvre d'art, on retrouve ainsi transposé, à l'échelle des personnages, le sujet même de cette ?uvre. Rien ne l'éclaire et n'établit plus sûrement les proportions de l'ensemble.» voir ici.