Billets qui ont 'gvgvsse.free.fr' comme oeuvre.

Devoir de vacances

Gvgvsse est en train de compléter un an de blog. Je ne comprends pas bien comment il arrive à être aussi précis tant de temps après quand je vois le mal que j'ai à remplir dix jours de retard. Mais il faut dire que j'essaie d'éviter les péripéties du bureau et les histoires tristes et mes lectures et…

Bref, je ne sais plus que raconter parce que je ne sais plus si c'est intéressant, si c'est indiscret, si c'est obscène… Il faut juste ne pas se poser de questions.


Journée sur FB alors que j'avais prévu de bloguer.

Cadeau

Morne journée, épuisée surtout, et je me retrouve par un de ces hasards qui sont tellement ciblés que je n'y crois plus à répondre aux réclamations des clients, moi qui ai horreur du téléphone (on dirait que tout le monde autour de moi s'est fait enlever ou est en train de se faire enlever un disque entre les vertèbres sacrées).

Mais ce soir un cadeau m'attendait dans ma boîte aux lettres. Merci Vincent !

Thomas Hampson chante les Kindertotenlieder

— Tu ne vas pas faire la bise à Thomas Hampson? me demande Gv, taquin.
— Hum, ce n'est pas mon genre.
(Et au moment où j'entends ces mots, je me rends compte de leur possible ambiguïté).

Vincent, j'ai été très heureuse d'avoir été présentée à HLG. Même s'il m'a déjà oubliée à l'heure qu'il est, cela m'a fait très plaisir, bien plus que ne l'aurait fait une bise à ou de Thomas Hampson.

Mahler à Berlin

Virée express à Berlin invitée par Gvgvsse à la deuxième Symphonie de Mahler par Simon Rattle. (Très) heureuse d'être là, à cause de l'invitation impromptue, miraculeuse, à cause de la grisaille secouée, à cause du bel automne, de la couleur des feuilles, de la douceur de l'air, de la Philharmonie bouton d'or, de Gv qui m'explique: «Quand Karajan a choisi cet endroit on lui a dit qu'il était fou, que c'était loin de tout; il a répondu: "un jour, ce sera au centre"». Interloquée, j'objecte que c'était un sacré pari malgré tout, qui aurait pu prédire cela? Réponse catégorique, royale: «Il ne savait pas que cela surviendrait si vite, mais c'était inéluctable: quel empire a vécu mille ans?»

Gv me donne quelques indications: l'œuvre de Schönberg jouée tout d'abord, la Seconde Symphonie directement enchaînée, le chœur déjà présent dans la salle, les fanfares jouées dans le lointain, des coulisses...
Je n'ose pas vraiment parler de musique, je me sens empêtrée dans les mots, un vocabulaire que je ne maîtrise pas. Je parlerais d'une atmosphère intime, la grande salle close comme une enclave protégée tandis que mon manque d'habitude me fait perdre régulièrement la musique que je cherche des yeux tandis qu'elle voyage d'instruments en instruments. Peut-être qu'il serait plus sage de carrément fermer les yeux, mais ce serait tout de même dommage, il n'en est pas question. Plaisir et surprise des contrastes de volumes et de timbres, de la musique infime à tonitruante, du son qui enfle et se tait, douceur du chant de la fin.
Ovation, standing ovation, Simon Rattle, les solistes Magdalena Kožená et Kate Royal et le récitant de Schönberg Hanns Zischler reviennent saluer. Devant moi, un vieux monsieur en tricot gris et une vieille dame en rouge descendent laborieusement les marches un bouquet de roses blanches à la main. Je pense qu'ils souhaitaient l'offrir à Magdalena Kožená mais ils sont trop âgés, ils marchent trop lentement, elle a quitté la scène quand ils arrivent devant. Ils attendent, elle ne revient pas, ils confient leurs fleurs à Simon Rattle.
La salle continue d'applaudir, les musiciens quittent leurs places, Simon Rattle revient, salue, se retourne vers les chaises vides et les associe aux applaudissements d'un geste de la main, tout le monde rit.
C'est fini.

Tandis que je balbutie quelques mots d'admiration, Gv commente sobrement : «Ce n'est jamais que le meilleur orchestre du monde... je me suis dis que si c'était ton premier concert Mahler, autant que ce ne soit pas par un orchestre de second ordre.» En moi quelque chose sourit d'une oreille à l'autre, amusée et gaie: oui évidemment, vu comme ça...

Dehors, Gv m'explique comment sont dirigés les musiciens des fanfares en coulisse. Il me raconte une anecdote survenue lors de la Seconde Symphonie donnée par Pierre Boulez pour ses 80 ans (anecdote que je viens de retrouver dans son blog) et le lien Mahler-Klemperer. Je pense que je ne l'oublierai plus.

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Suite à une question de Gvgvsse, je m'aperçois que j'aurais seize mille jours le 30 novembre 29 novembre.


mise à jour le 2 novembre
Gvgvsse m'a rappelé que l'an 2000 était une exception à l'exception: les années se terminant par 00 ne sont pas bissextiles, sauf tous les quatre cents ans, et donc 2000 était bissextile (c'est tout de même étrange de l'avoir oublié quand on sait le nombre de jours que j'ai passé à tester cette règle dans les moteurs de tarification), et donc mon seize millième jour est le 29 novembre (qui me permet également d'atteindre le nombre de seize mille jours vécus à la fin de la journée (sauf si je me suis encore trompée, mais bon)).

Merci beaucoup

Gvgvsse m'a redonné le moral pour la semaine.



Ce qui est amusant, c'est de choisir le lieu où écrire cela. C'est toujours sur ce blog un peu à l'écart, lu par les internautes que je connais depuis le plus longtemps, que je suis le plus chez moi.

Ladas

Mercredi. Déjeuner très agréable avec Gvgvsse (allez-y, il vient de faire la mise à jour trimestrielle de son blog!)
J'ai appris la vérité (si l'on peut dire, ce mot est un peu trop gros pour l'occasion: disons la réalité) sur les Ladas: je connaissais la deuxième, je pensais, à cause de la similitude des noms, que la première était de la même marque, qu'il ne s'agissait que d'une évolution dans la gamme.
Eh bien pas du tout, mais la réalité est totalement conforme à la voiture que j'aurais spontanément imaginée pour Gvgvsse.

C'est drôle comme un blog peut donner une idée, non pas des détails, mais de ce qui cadre et de ce qui ne cadre pas.
Je suis contente des blogueurs que je lis. (J'en lis très peu, beaucoup moins qu'on se l'imagine en général). Je veux dire: je suis contente d'avoir choisi les blogs que je lis. Je suis contente de ne m'être pas trompée.

Je me trompe davantage (voir énormément) quand il y a interactions, dialogues, échanges. Alors entre en jeu la folle mécanique de l'interprétation, de la culpabilité, des interrogations, des excuses qu'on trouve aux autres en s'accusant soi («Incroyable qu'il m'écrive ça, je dois mal comprendre…» et des mois pour accepter que non, je ne me trompais pas, c'était bien incroyable. Et inacceptable).
Mais en lecture pure, je ne me trompe pas beaucoup.
Voire peu.
Ça me rassure.

Britten, Venise, James Joyce. Trois heures d'escapade mentale. C'est déjà ça.
Merci.


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Le soir match de foot de coupe du Monde au café avec Tlön et Skot.
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