Je ne sais pas comment expliquer les événements.
Depuis le
7 septembre, H. a reçu de la part de Tullius, associé à 1% dans la boîte de H. et à 11%
dans une autre1, trois lettres recommandées et trois injonctions via huissier.
Pour rappel, Tullius est président de cette autre société. L'investisseur principal a convoqué pour demain une AG extraordinaire pour le destituer. A la demande des avocats de cet associé, un huissier nommé par le tribunal de commerce y assistera afin d'éviter toute contestation ultérieure (car avec la destitution du président vient l'accès aux comptes bancaires: personne ne sait dans quel état ils sont depuis juillet).
Tout était donc balisé. Jusqu'à huit heures du soir.
A huit heures, alors que nous étions en train de regarder
Mrs Maisel, un ami-associé téléphone: «Tu as vu les derniers mails de Tullius?»
Tullius a envoyé cinq ou six mails, pour déclarer irrégulière l'AG de demain, réclamer huit cent mille euros à l'investisseur principal, annoncer qu'il démissionnerait le 14 octobre, nommerait un administrateur judiciaire (pour empêcher la nomination d'un autre président) et qu'il convoquait une AG ordinaire le 19 octobre (nous devrions recevoir la convocation par lettre recommandée).
Coup de chaud, mails, appels, sms. Décision de ne pas céder à l'intimidation et de maintenir l'AG extraordinaire pour destituer Tullius.
L'amusant — et c'est à ça que je voulais en venir — c'est que l'AG du 19 devra se tenir malgré tout — car elle aura été convoquée par un président en exercice même si le 19 il ne le sera plus — du moins nous l'espérons.
Note
1: Rappel : sept parts à 11,43% (dont H. et Tullius) et la huitième à 20% (l'investisseur principal)