Billets qui ont 'café' comme autre lieu.

La classe

Le serveur du café des Oiseaux rue de Sèvres :

— Ce n'est pas le tatouage qui fait l'homme. Malraux disait : la culture n'est pas une accumulation des valeurs du passé, elle en est l'héritage conquis. Eh bien la classe, c'est pareil.

Jeudi

Pas d'aviron, j'ai été retardée par un salarié qui a fait du zèle en voulant précéder les négociations syndicales et se retrouve coincé entre la bonne caisse de sécu et la mauvaise mutuelle.

J'ai compris il y a quelques semaines que je ne pourrai jamais être satisfaite de ce que je fais ici. Il restera toujours des loose ends. Comme m'a dit H. un jour, j'aurais dû être cordonnier: avoir fini une belle paire de chaussures, ça doit être satisfaisant. Ce soir, je me demande s'il arrivait à mes grands-parents de voir approcher l'hiver avec l'angoisse de ne pas avoir fini de labourer tous les champs nécessaires, de ne pas avoir ensemencé tout ce qu'ils voulaient ensemencer.

J'ai donné rendez-vous à Lisa au bar du forum des images et elle se perd un peu en venant (elle a demandé à une passante où était la rue du cinéma qui lui a répondu que ça n'existait pas). C'est très calme. Nous corrigeons le mail que je dois envoyer à N. Stricker pour lui demander quel niveau d'allemand elle requiert pour assister à son cours (dans la brochure de l'IPT, elle recommande qu'on lui écrive en cas de doute sur ce point).

Snowpiercer. Bien plus inventif que je n'aurais cru, à côté de quelques grands ressorts traditionnels du genre. Je recommande.

Violence conjugale

J'ai rendez-vous avec "lecteur". Quand j'arrive (en retard (mais pas beaucoup)), je vois un petit papier griffonné sous le cendrier.
Plus tard, au cours de la conversation, il me le tend et m'explique:

— Le couple qui est parti… tu l'as vu (oui, la soixantaine, peut-être… je n'ai pas fait très attention… J'ai juste pensé en voyant lecteur en conversation avec l'homme que c'était une nouvelle version de Tlön, un "liant" (ce qui m'étonnait un peu de la part de lecteur, solitaire. Mais liant et solitaire, non, définitivement, ce n'est pas incompatible, ce n'est qu'une façon d'être tranquille, de se tenir en repos, quelque chose de pascalien)), eh bien, l'homme parlait beaucoup, il racontait un film, et elle, elle ne l'écoutait absolument pas et ne faisait même pas semblant, elle regardait ailleurs, elle se désintéressait. A un moment l'homme a insisté sur quelque chose qui lui avait paru remarquable dans le film, et elle a été obligée de répondre. Tiens (il me tend le papier), j'ai noté l'échange, imagine cela dit très tranquillement:

Elle : — Bof, rien de nouveau sous le soleil.
Lui : — Mais il n'y a jamais rien de nouveau sous le soleil, ma chérie. Toi par exemple, tu es ma troisième femme, pas très nouvelle sous le soleil, hein?

Raffiné

Au bistrot, la serveuse, la cinquantaine, cheveux très courts blond platine à un homme d'une trentaine d'années assis au bar, calvitie naissante, cheveux un peu trop longs comme en couronne:

— T'en as combien des femmes au bureau? J'espère que tu vas leur faire une bise dans le cou !
— Mmmm ???
— C'est la journée de la femme.
— Ah putain c'est vrai merde !

Et boire de la Guinness à New York

Après Paris, New York.

''Voilà vraiment des posts de feignasse, même pas une vraie traduction mais un résumé. Billet original ici, via un contact FB.


Steve Rushin a écrit un roman, The Pint Man, L'homme à la pinte ou L'homme aux pintes. L'action de son roman se situe dans le pub Emerald Inn (la taverne Emeraude) et le New York daily News en a profité pour lui demander ses bonnes adresses :

- l'Emerald Inn, 205 Columbus Ave., à côté de la 69th, pas loin de chez lui (et nous apprenons que Gandolfini, l'acteur des Sopranos, boit de la Guinness: pas très italien!)

- le Dublin House, 225 W. 79th St. Malheureusement le quartier a changé. Ce pub résiste, parmi les derniers témoins de l?ancien quartier.

- l'Old Town Bar, 45 E. 18th St. dans Union Square. Les murs sont chargés de livres, un héritage irlandais? Les toilettes favourites de Rushin parmi toutes les toilettes du monde, elles auront cent ans cette année.

- l'Irish Haven, 5721 Fourth Ave. dans Sunset Park, Brooklyn. C?est ici que fut tournée la scène des Infiltrés où Leonardo DiCaprio commande un jus d'airelles.

- le Rocky Sullivan's a déménagé à Red Hook, 34 Van Dyke St. en 2007. Le co-propriétaire en est Chris Byrne, l'un des fondateurs de l'orchestre irlandais new-yorkais Black 47. Il joue ici régulièrement dans son orchestre de hip-hop influencé par la musique celtique, Seanchaí.

- l'Irish Rover à Long Island City, 37-18 28th Ave. . Un verre sur trois est gratuit. Ils ne font pas restaurant mais on peut se faire livrer des plats.

- le Quays à Long Island City, aussi, 45-02 30th Ave. Avec un escalier capitonné menant aux toilettes: si vous avez trop bu et que vous tombez, ce ne sera pas grave.

A quelque chose le malheur est bon

Une fois n'est pas coutume, je suis plutôt contente des Français, ou plutôt deux ou trois fois. Mon poste d'observation est un peu particulier, puisque c'est internet (j'ai remplacé le rideau soulevé à la fenêtre dans les villages par les blogs et twitter), mais il me semble valable, car il enregistre la même impertinence que celle entendue le matin aux comptoirs des cafés tandis que cadres et postiers succèdent peu à peu aux ouvriers du BTP arrivés plus tôt.

1/ Au moment de l'hypothétique nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad, puis surtout au moment de la fable de Nicolas Sarkozy à Berlin le 9 novembre 1989, la blogosphère et twitter ont éclaté de rire, ridiculisant "les puissants" dans une sorte de liesse populaire qui m'évoquait les pamphlets et les refrains circulant à d'autres époques dans Paris.

2/ La lamentable victoire des Bleus contre l'Irlande plongent les vrais supporters dans la consternation, et cela me rassure. Là encore, cette consternation se traduit par le rire et les jeux de mots (de mains, de vilains).

Quai 234

  • aller

Alfred Döblin, Berlin Alexanderplatz

  • retour

Alfred Döblin, Berlin Alexanderplatz
Jean-Paul Goujon, Dossier secret Pierre Louÿs-Marie de Régnier, éclaboussé de quelques gouttes de bière
Jean Starobinski, Les mots sous les mots

Une table

11h. Café noisette au comptoir.

Une table de café carré, désertée.
Un présentoir de jeu de hasard, deux verres de rosé, un stylo bic posé sur un ticket de jeu, une écharpe mauve poilue, un petit livre carré (7x7 cm, j'ai mesuré du regard) intitulé Un petit livre pour ma femme. De l'autre côté de la table, un paquet de Winston, un flacon tel qu'en donnent les laboratoires pour les examens d'urine. Il contient deux gélules encore dans leur emballage d'aluminium. Le rouge du bouchon du flacon est assorti au rouge du paquet de cigarettes.

Plus tard, quand je me retournerai, ce sera l'homme qui sera assis du côté de l'écharpe et du livre.

Le petit Broc

*aller
Gide - Louÿs - Valéry, Correspondances à trois voix

* retour
Laure Adler, Marguerite Duras pour J.
quatre tomes du Journal de Charles Du Bos
Paul Valéry - André Gide, Correspondance
Gide - Louÿs - Valéry, Correspondances à trois voix


Dernier jour

Les vacances consistent souvent à vivre plus ensemble que d'habitude dans un espace plus petit. Que faire lorsqu'on se réveille plus tôt que la maisonnée, où trouver un endroit pour lire ou écrire sans déranger les endormis?
C'est ainsi que dès le mardi (lundi de Pâques: chiuso) je pris mes quartiers d'aube au café du coin, avec un col roulé et des photocopies d'articles de Broch. H. m'a rejoint deux jours après, ayant constaté que c'était le seul moment et le seul endroit où il pouvait travailler. Je m'entendais suffisemment bien avec le serveur (un sourire éclatant et des yeux magnifiques) pour que le prix des caffé latte soient très fluctuants, tendance baissière. Nous n'avons pas cherché à comprendre.
Je n'ai pas osé aller lui dire au revoir après le dernier spritz (rouge: campari) en terrasse en fin d'après-midi.
Mais nous avons prévenu de notre départ l'épicière que nous dévalisions chaque matin, de crainte qu'elle ne se retrouvât avec un monceau de ''croccante'' et de ''morbido'' sur les bras. (Nous avons mis quelques jours à découvrir qu'il ne fallait pas acheter le pain à 9h30 comme nous le faisions, mais attendre l'arrivée de son mari débarquant de Santa Martha les bras chargés du ravitaillement. Visiblement il n'y a pas de structure de grossiste ou de plateforme à Venise (et le cafetier allait acheter ses bouteilles de lait au fur à mesure à l'épicerie.)
Nous n'avons pas ramené de pot de cinq kilos de Nutella. Dommage. Tant pis.
Nous avons beaucoup observé les moineaux, plus malins que les pigeons, plus vifs, plus légers, s'envolant loin pour picorer leur miette tranquilles sans se la faire voler.
Les chiens semblent avoir remplacer les chats. Les chats m'ont manqué.

Evidemment, à prendre son petit déjeuner à 10h30, on ne met pas toutes les chances de son côté pour visiter les musées qui ferment à 13 heures ou 13 heures 30, ni pour atteindre les îles les plus éloignées en vaporetto avant l'heure de fermeture des églises.

Dernier jour, valises à boucler.
Question: ramenons-nous les passoires à thé achetés sur place? Poids: 50 grammes (on les a pesées). (Réponse: non)
J'en ai profité pour peser mes livres (y compris les trois achetés sur place): 3,4 kg. On est loin des dix kilos annoncés et reprochés au départ.

Dernier jour, derniers achats. Nous apprenons à une barman à faire le diabolo menthe, je prends mon premier spritz de la journée, nous achetons un sac Goldorak (si si, du genre qu'on achète à Londres), nous faisons un tour sur les Zaterre, le ciel, le vent, la lumière, nous étudions l'organisation sans faille d'une institutrice qui envoie une classe entière commander des cornets de glace (et tandis que j'écris les détails qui me reviennent, je pense à la Cantatrice chauve, à l'analyse du "profil Hatier": «paroles banales et conventionnelles»… Cela aurait-il déteint?).
Dernier jour, nous remontons jusqu'au Rialto, voyons la statue du bossu, errons sous la halle du marché aux poissons, j'admire les sculptures des colonnes, toutes sur le thème de la mer. Nous aurons vu les trois plaques réglementant la taille des poissons (place Santa Margherita, quai des Tanneurs).
Dernier jour, dernières glaces, les enfants m'entraînent devant le vendeur de glace figues-noix, car il est selon eux très beau.
Moins que mon barman.
Nous laissons les enfants rentrer à la maison.
Yesss, l'église San Pantalon est ouverte.

Dernier jour, retour à la gare, bien trop chargés. Nous arrivons très tôt: heureusement car l'heure sur les billets est fausse, c'est celle du train en gare de Mestre, pas en gare de Venise.

Attentif

La dame à côté de nous, qui attend son café depuis un moment, fait un signe impatient au garçon pour se rappeler à son souvenir:
— Mais je vous écoute, Madame, je ne suis pas votre mari, moi !




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Juin 2015 : je précise le contexte : déjeuner au café avec Tlön durant le colloque de patristique au Centre Sèvres.

Divers riens

Je fais un deuxième billet, puisque le premier se devait d'être très court s'il voulait appartenir à la catégorie "Phrases".
Je connais un blog qui possède une catégorie "On s'en fout", c'est très pratique, je devrais peut-être en créer une mais j'ai peur d'y mettre trop de choses.

Quelques exemples :
- Appris ce matin en passant à La Poste que les uniformes postaux utilisaient 11% du coton "éthique" utilisé en France.

- Mon café diffuse MTV idole. J'adore, ça me rappelle l'époque des clips sur la 5 (1987?), Joe le Taxi and so on.
Vu/entendu ce matin Mistral gagnant (Renaud pas encore soufflé par l'alcool: émotion) et la bande originale de Top Gun (des avions sur fond de couchers de soleil).

Café matinal

La serveuse:

— Fais moins de bruit, j'ai des clients qui dorment encore !

Se casser le nez

L'une des raisons pour lesquelles j'ai abandonné les visites de châteaux, expositions, musées, outre la réticence de mon entourage, c'est la difficulté à dompter horaires et calendrier. C'est un monde où l'exception est la règle et où le théorème de Murphy s'applique systématiquement: fermé le week-end alors que vous n'êtes libre que le week-end, ouvert le week-end alors que vous serez reparti, fermé à partir de 16 heures, ouvert à partir de 16 heures, fermeture exceptionnelle... Grrrrr. Cela m'exaspère.
Il faudrait téléphoner systématiquement, ce qui m'exaspère également.


Lundi, j'avais l'intention de visiter le musée d'Art moderne de la ville de Paris. Le bâtiment est désert, sinistre, les tables sur la terrasse prennent l'eau dans l'attente que celle-ci se transforme en mouss, les fenêtres sont sales, tout respire l'abandon. J'aurais pourtant juré que ce musée avait rouvert au printemps. Je feuillette fébrilement L'officiel des spectacles: le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi.
Je maudis les petits malins qui ont voulu se démarquer des jours de visite des musées nationaux, sur lesquels je m'étais intuitivement appuyée (jour de fermeture le mardi). Je suppose que cela permet d'avoir un musée à visiter le mardi...

Qu'à cela ne tienne, un coup de fil à C. pour qu'il nous rejoigne à l'hôtel de Soubise, que nous tenons à visiter depuis les concerts "des jeunes talents" auxquels nous avons assisté. Nous arrivons essouflés, une heure avant la fermeture des guichets (en espérant que la fermeture des guichets ne coïncide pas avec la fermeture du musée): il était inutile de tant se dépêcher, le musée est exceptionnellement fermé pour réfection jusqu'au 21 août.

Vendredi, j'emmène C. visiter le château de Champs, résidence de la duchesse de Pompadour avant qu'elle n'achète Ménard. A la suite de divers malentendus, nous n'avons pas déjeuné et nous nous arrêtons au café manger un sandwich (rillettes pour l'un, saucisson sec pour l'autre) et boire un coca. À côté de nous une femme sans âge dans un anorack léger gris/kaki parle toute seule en scrutant l'écran de télé par dessus son épaule: «douze, dix-sept, dix-huit, zut il m'en manque un, si j'avais coché le dix c'était bon». Elle a l'air désespérée, elle fouille dans son sac, se lève, va faire enregistrer une autre grille, je regarde l'écran, en bas à droite s'affiche «prochain tirage dans:» et les secondes défilent dans un compte à rebours. Il y a un tirage toutes les trois minutes, je suis éberluée, je m'empare d'une grille sur la table d'à côté pour lire les instructions.
La femme revient, se rassoit, le manège se répète. Le patron qui jouait aux dés au comptoir avec un client vient s'assoir en face d'elle, visiblement il a perdu, il crie à la serveuse d'un air mi-furieux, mi-dégoûté: «donne-lui ce qu'il veut, trois sandwiches s'il veut.» Il ajoute à la cantonnade: «On croit qu'ils jouent aux dominos, mais ils en veulent à votre chemise.» Le client, un jeune homme, rit, penaud.

Nous quittons le café. C'est le dernier bâtiment sur la route avant le château, et c'est surprenant, ce château ainsi dans la ville (une ville très basse, austère, sans grâce). Des douves, une grille, un aimable gardien qui nous invite à entrer: «Ce n'est pas payant? — Euh... Le château ne se visite pas, on a eu des problèmes d'infiltration l'année dernière».
Je suis furieuse et déçue, je regarde C.; maintenant qu'on est là, autant visiter les jardins.
Le jardin à la française est immense, quelques herbes folles profitent déjà des vacances des jardiniers. Une très belle fontaine représente Scylla, entourée de monstres qui ressemblent à des loups. Nous nous arrêtons lire quelques minutes sur un banc, mais le vent est trop froid pour rester immobiles longtemps. Au loin, entre les arbres, on aperçoit des immeubles et une tour de radiodiffusion, un autre monde.
En revenant, un coup d'œil à travers les carreaux nous permet de regretter encore davantage que les visites soient suspendues. Qu'il vous suffise d'imaginer que le château a servi de décor au film Les liaisons dangereuses.

Hier

J'ai déjeuné d'un sandwich au roastbeef et d'un verre de rouge au comptoir du café à l'angle du boulevard Raspail et de la rue du Cherche-Midi. A une époque, l'un des serveurs de ce café était si beau que je faisais un détour rien que pour venir le regarder. Je suppose que c'était un étudiant, il faisait si peu serveur… Il n'est plus là mais les sandwiches au roastbeef, excellents, sont restés une habitude.

A côté de moi, deux poivrots; pendant que l'un s'absente, l'autre demande laborieusement la note:
— J'ai commandé ce verre, et puis j'ai offert celui-là à Monsieur, alors lui il m'a offert celui-là…
— Donc un blanc et un kir, résume la serveuse.
— Non, j'ai commandé ce verre-là, insiste le poivrot en montrant le premier verre.
La serveuse impavide amène la note comportant le blanc et le kir.
L'autre revient, je les entends discuter, impossible de lire, le jeune homme à ma gauche a des yeux bleus de l'exacte couleur de sa chemise et un pull bleu marine noué sur les épaules, «Quand on est solitaire c'est pour toujours», énonce l'un des poivrots, je ferme mon livre, «Dardanelles… mon grand-père… j'ai fait cuire des hérissons…», le jeune homme allume une pipe, son alliance est en or blanc.


Le soir je fais les soldes, machinalement.
Mon quota de robes sérieuses et de robes à bretelles (pour ce que ça sert cette année) étant épuisé, j'ai pu enfin faire dans l'irresponsable : deux robes cent pour cent viscose coupe nuisette femme enceinte, imprimées l'une comme les robes de Mireille Darc dans Elle boit pas, elle fume pas, mais elle cause, l'autre comme un couvre-lit de ma grand-mère que j'aimais beaucoup et qui a été donné, et une combinaison bustier très douce genre Babygro en plus sexy.

Chic. Je ne vois pas trop quand je vais pouvoir porter ça mais c'est pas grave.

Observatrice

Lundi, la patronne du bistrot où je bois un grand café au lait :
— Tiens, vous avez changé de livre.

Boire de la Guinness à Paris

Je n'arrive pas à trouver un site qui récapitule les bars qui servent de la Guinness à Paris.

Je vais commencer une liste, toute petite, que j'enrichirai.
1e arrondissement
Quigley's Point, 5 rue du Jour - 01 45 08 17 04 A disparu en 2018.
Un endroit pour une paix royale (je ne parle pas de silence, mais de serveurs absolument non-envahissants). Pratique pour donner des rendez-vous près des Halles (à condition d'aimer la Guinness): c'est juste en face de l'entrée de St-Eustache. Permet de grignoter, pas de prendre un vrai repas.

Carpe diem, 21 rue des Halles - 01 42 21 02 01 Toujours un très bon restaurant mais ne sert plus de Guinness depuis des années (2010?).
bar et restaurant
à essayer : le camembert au sirop d'érable. De façon générale, bonne cuisine. Musique souvent trop forte. Jeux d'échec.

Carr's, 1 rue du Mont Thabor - 01 42 60 60 26
bar et restaurant
Une déception. C'était autrefois un endroit irlandais "typique", avec feu de bois dans la cheminée l'hiver. Il est désormais tenu par un asiatique (marié à une Irlandaise? je n'ai pas très bien compris) Ils sont très gentils, mais la carte y a perdu, et le charme aussi.

Hall's Beer, 68 rue Saint-Denis, 75001 Paris - 01 42 36 92 72
bar et restaurant
Honnête.

2e arrondissement
Kitty O'Shea's, 10 rue des Capucines - 01 40 15 08 08
brasserie restaurant
fabriquait autrefois un excellent pain, malheureusement abandonné. Cuisine en baisse.

4e arrondissement
The Auld Alliance Pub, 80 rue François Miron - 01 48 04 30 40
pub écossais fermé le midi en semaine. Les murs racontent l'histoire de l'alliance franco-écossaise depuis plusieurs siècles (je ne me souviens plus des dates…)
Mon deuxième préféré.

5e arrondissement
La Taverne de Cluny, 51 rue de la Harpe - 01 43 54 28 88
étonnant de trouver un bar d'habitués à deux pas de la folie touristique.

Connolly's Corner, 12 rue Mirbel - 01 43 36 55 40
Petit, décoration à base de cravates et de tonneaux, balades irlandaises.

8e arrondissement
Le Bugsy's, 15 rue Montalivet - 01 42 68 18 44
bar et restaurant
à essayer : les beignets de brie. Photos des années 30 (prohibition), géniale photo dans les toilettes des femmes (un homme en costume et cravate sur la plage vérifiant avec un double centimètre la conformité de la distance entre le bas du maillot de bain et le genou dénudé d'une baigneuse).
Celui que je fréquente le plus régulièrement actuellement.

Le Week End, 3 rue Washington - 01 45 63 45 49
bar et restaurant
à trente mètres des Champs-Elysées, une ambiance de café de quartier le matin, une cuisine simple et soignée. Chaudement recommandé pour déjeuner simplement quand on est sur les Champs.

9e arrondissement
Au General La Fayette, 52 rue La Fayette - 01 47 70 59 08
brasserie

Molly Malone Lounge Bar, 21 rue Godot de Mauroy - 01 47 42 07 77
bar café
tout petit, une façade de bar à putes (d'ailleurs il y en a encore quelques unes dans la rue). Idéal pour rendez-vous discret.

13e arrondissement
Le Bistrot Irlandais, 15 rue de la Santé - 01 47 07 07 45 N'existe plus depuis 2012, 2014?
restaurant
excellent restaurant, et patrons adorables (au début de leur installation, ne prenant pas la carte bleue, ils vous donnaient une enveloppe pour leur envoyer un chèque quand vous n'aviez pas d'autre moyen de paiement).

17e arrondissement
The James Joyce Pub, 71 Boulevard Gouvion-Saint-Cyr - 01 44 09 70 32


Boire de la Guinness en banlieue
Neuilly
St John 's Pub, 188, avenue Charles de Gaulles à Neuilly/Seine - 01 46 24 59 90
Un intérieur comme je les aime, sombre avec du parquet et des maillots de rugby. Ompniprésence d'écrans de télévision tous branchés sur la même chaîne de sport. Cuisine irlandaise.


Boire de la Guinness en province
Loire Atlantique
Café Le Transat, 7 rue Keroman à Piriac-sur-Mer (44420) - 02 40 23 62 10
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