C'est un film étrange en ce qu'à tout moment on se dit que c'est une caricature forcée — puis on réalise qu'à bien y réfléchir non, ce n'est pas si exagéré que ça, voir pas exagéré du tout. Ça se moque beaucoup des manies de la jeune génération et des féministes. Le Québec ne va pas beaucoup mieux que la France.

Une phrase triste d'un vieux monsieur: «Nous autres hommes, nous sommes habitués à payer pour un peu de tendresse.»

C'est un message d'espoir malgré tout, parce que la vie continue. Il n'aura pas beaucoup de succès, car personne ne va oser dire du bien d'un film qui se moque des wokes.

La question demeure: pourquoi la jeune génération est-elle si en colère, alors qu'objectivement, la vie n'a jamais été aussi facile? (La dernière fois que j'ai écrit cela sur FB, on m'a rétorqué «comment? mais les taux d'intérêt? mais le réchauffement climatique? mais…». Et j'ai rétorqué guerre froide, impossibilité de voyager, pas d'internet, pas de smartphone, tout ce sans quoi les jeunes sont incapables d'imaginer le monde aujourd'hui. Combien capables de vivre sans eau courante et électricité une semaine?)

Evidemment, ça va se compliquer dans les années à venir. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un jour ils regretteront de ne pas avoir plus et mieux profité de la vie aujourd'hui, de ne pas avoir davantage savouré chaque minute actuelle.