Comme un lundi
Par Alice, lundi 24 février 2025 à 22:09 :: Boulot
Lu le tome 2 de Magus of the Library. C'est plutôt pour enfants (il faut que je me renseigne sur les catégories shonen, etc : il est évident que j'aime un type particulier, mais je n'en connais pas le nom) et plutôt de la fantasy. Les dessins sont très beaux; l'un des thèmes en est la peur de l'étranger (et la conviction que la lecture fait reculer cette peur, ce qui depuis RC me paraît tout à fait illusoire).
Visite de contrôle chez le dentiste. Je commence à soupçonner la surfacturation, mais très intelligemment il ne me fait rien payer («c'est un contrôle, je ne vous prends rien») et me conseille de prendre rendez-vous mais sans me confier à sa secrétaire («prenez rendez-vous dans un mois sur Doctolib»). Je suis désarmée: est-il suprêmement malin (optique commerçante), pense-t-il que c'est à chacun de choisir sa santé (optique libertaire) ou ne pense-t-il rien du tout et se contente-t-il de faire son métier (optique je suis complètement paranoïaque)?
Il va falloir me méfier de mon nouveau patron (ou lui faire tout à fait confiance): il sent les vibes (aura, émanations?). Il a détecté rien qu'à ma tête la déstabilisation subie ce week-end.
— Ça a l'air dur ce matin.
Je ne le connais pas, je ne vais pas lui raconter mes trois derniers jours. Je réponds la première chose qui me passe par la tête, en réalisant en même temps que je parle que je vais me décrédibiliser à tout jamais:
— C'est à cause de ce que je suis en train de lire, j'ai encore la tête ailleurs.
— Ah bon, qu'est-ce que vous lisez?
— Un manga (réponds-je en me sentant parfaitement idiote. A ma grande surprise il paraît amusé et favorablement surpris.)
— Ah bon? Qu'est-ce que c'est ?
Je tire Magus of the Library de mon sac, il regarde.
— Je ne connais pas (ça m'aurait étonné, c'est tout de même très enfantin, plus que je ne l'avais perçu en le feuilletant).
Nous parlons SF. Nous parlons poésie. C'est un amoureux de Michaux.
Bon. Trop beau pour être vrai, que cela cache-t-il comme désillusion à venir?
Visite de contrôle chez le dentiste. Je commence à soupçonner la surfacturation, mais très intelligemment il ne me fait rien payer («c'est un contrôle, je ne vous prends rien») et me conseille de prendre rendez-vous mais sans me confier à sa secrétaire («prenez rendez-vous dans un mois sur Doctolib»). Je suis désarmée: est-il suprêmement malin (optique commerçante), pense-t-il que c'est à chacun de choisir sa santé (optique libertaire) ou ne pense-t-il rien du tout et se contente-t-il de faire son métier (optique je suis complètement paranoïaque)?
Il va falloir me méfier de mon nouveau patron (ou lui faire tout à fait confiance): il sent les vibes (aura, émanations?). Il a détecté rien qu'à ma tête la déstabilisation subie ce week-end.
— Ça a l'air dur ce matin.
Je ne le connais pas, je ne vais pas lui raconter mes trois derniers jours. Je réponds la première chose qui me passe par la tête, en réalisant en même temps que je parle que je vais me décrédibiliser à tout jamais:
— C'est à cause de ce que je suis en train de lire, j'ai encore la tête ailleurs.
— Ah bon, qu'est-ce que vous lisez?
— Un manga (réponds-je en me sentant parfaitement idiote. A ma grande surprise il paraît amusé et favorablement surpris.)
— Ah bon? Qu'est-ce que c'est ?
Je tire Magus of the Library de mon sac, il regarde.
— Je ne connais pas (ça m'aurait étonné, c'est tout de même très enfantin, plus que je ne l'avais perçu en le feuilletant).
Nous parlons SF. Nous parlons poésie. C'est un amoureux de Michaux.
Bon. Trop beau pour être vrai, que cela cache-t-il comme désillusion à venir?