Succession
Par Alice, vendredi 21 février 2025 à 22:57 :: Douloureuse famille
Journée chez madame Mère pour signer les papiers de la succession. En tant que pièce rapportée je ne vais pas chez le notaire: je reste à flâner dans la librairie Mau (j'apprends au dos d'une carte postale que c'est le nom de l'un des deux cours d'eau de la ville, le Nau et le Mau), j'achète les tomes 1 et 2 du manga Magus of the Library (avoir traduit le titre en anglais, quel snobisme), des cartes postales, un stylo encre et je fais la sieste vingt minutes à l'hôtel (minuteur vingt-trois minutes).
Le soir nous fêtons les anniversaires de Madame et de mon beau-frère à la brasserie où elle avait ses habitudes avec mon beau-père. Elle reçoit un accueil de reine, ils étaient inquiets de sa longue absence (à quand remonte la dernière fois? cet été? nous l'amenions prendre une glace quand nous avions encore la voiture de mon beau-père, mais c'est bien sûr impossible dans le cabriolet (voilà qui ajoute un critère au choix d'une voiture: qu'elle soit de la bonne hauteur, ni trop haute ni trop basse, pour que Madame puisse s'y asseoir facilement)). Je crois que cet accueil lui a fait plaisir. Je la soupçonne d'être complexée ou intimidée par la grande popularité de mon beau-père.
Nous passons une soirée agréable. La seule difficulté est de ne pas répondre trop vite aux rodomontades de mon beau-frère et ravaler notre humour acidulé. Nous avons fait de nets progrès en ce domaine, ce doit être l'âge.
Mon beauf raccompagne sa mère chez elle. En le voyant l'installer dans la voiture, je me demande comment faisait beau-papa, plus petit et plus frêle à quatre-vints ans passés. Ils venaient tous les jours boire un café, nous a dit le patron. Mon beau-père accomplissait ce travail de force tous les jours? Deux fois par jour? Cela devait être épuisant. Il était épuisé. Comment avons-nous fait pour ne pas le voir? Il nous l'avait dit, nous n'avons pas fait assez attention.
Au moment de me coucher, je découvre que j'ai acheté deux tomes 2 de Magus of the Library.
Le soir nous fêtons les anniversaires de Madame et de mon beau-frère à la brasserie où elle avait ses habitudes avec mon beau-père. Elle reçoit un accueil de reine, ils étaient inquiets de sa longue absence (à quand remonte la dernière fois? cet été? nous l'amenions prendre une glace quand nous avions encore la voiture de mon beau-père, mais c'est bien sûr impossible dans le cabriolet (voilà qui ajoute un critère au choix d'une voiture: qu'elle soit de la bonne hauteur, ni trop haute ni trop basse, pour que Madame puisse s'y asseoir facilement)). Je crois que cet accueil lui a fait plaisir. Je la soupçonne d'être complexée ou intimidée par la grande popularité de mon beau-père.
Nous passons une soirée agréable. La seule difficulté est de ne pas répondre trop vite aux rodomontades de mon beau-frère et ravaler notre humour acidulé. Nous avons fait de nets progrès en ce domaine, ce doit être l'âge.
Mon beauf raccompagne sa mère chez elle. En le voyant l'installer dans la voiture, je me demande comment faisait beau-papa, plus petit et plus frêle à quatre-vints ans passés. Ils venaient tous les jours boire un café, nous a dit le patron. Mon beau-père accomplissait ce travail de force tous les jours? Deux fois par jour? Cela devait être épuisant. Il était épuisé. Comment avons-nous fait pour ne pas le voir? Il nous l'avait dit, nous n'avons pas fait assez attention.
Au moment de me coucher, je découvre que j'ai acheté deux tomes 2 de Magus of the Library.