Violents orages cette nuit, de ceux que je préfère : suffisamment loin pour ne pas s'inquiéter (trois kilomètres), suffisemment proches pour que chaque éclair éclaire comme en plein jour.

Lu une heure à la fraîche, vers six heures, rendormie, lever neuf heures, planeur onze heures. Atmosphère tropicale, chaude et humide, nuages bizarres, nous ne sommes que deux élèves, pas de pilotes (j'aurais dû me douter que ce n'était pas volable: les bons jours, dix pilotes sont inscrits), l'instructeur rechigne à déranger le pilote remorqueur pour deux vols: journée annulée, je ramène Mickaël et son vélo pliable à la gare, renseigne un touriste sur l'heure du dernier train («téléchargez CityMapper»), achète un pass et deux voyages pour un vieil homme qui panique devant l'automate et je rentre chez moi.

Ma-Su à Nemours puis shorts pour H. qui a perdu une ou deux tailles. Retour. Chaleur. Désœuvrement.

Je ne sais plus exactement comment l'idée a germé, mais nous sommes allés essayer des voitures, avec notre cahier des charges étrange, la jambe raide de madame mère (en reculant au maximum le siège passager, la jambe raide de la hanche au talon passe-t-elle la porte? la diagonale entre le fond du siège et la charnière de la porte est-elle assez longue?) et le poids qu'il est possible de tracter (au minimum une remorque de LS4) avec la voiture. Dans la mesure du possible, pas de SUV. Plus quelques babioles qui tiennent à cœur à H., comme le carplay et le régulateur de vitesse adaptatif.

Nous découvrons que le temps a passé. Ces deux dernières fonctionnalités qui étaient des options il y a dix ans sont désormais en série. Les avertissements/avertisseurs en tous genres (les bips quand vous roulez à 81 alors que la voiture vient de passer un panneau 80, par exemple) correspondent à de nouvelles normes depuis deux ou trois ans et sont inévitables: charge au conducteur qui le désire de tout désactiver chaque fois qu'il démarre. Il n'y a plus de pures essence (non je ne dirai pas thermiques), les voitures sont soit hybrides rechargeables, hybrides non rechargeables ou totalement électriques. C'est une chose de l'entendre à la radio, c'est autre chose d'en prendre réellement conscience dans une concession: quelle adaptation industrielle en quelques années. Nous sommes réellement en train de quitter le monde de nos grands-parents. Je suis impressionnée.
Dernier détail: il n'y a plus de plaquettes sur papier glacée, c'est désormais interdit. Toute la doc est en ligne. Peugeot nous l'imprime, Toyota nous en montre les grandes lignes à l'écran.

Peugeot 308 ou Toyota Corolla.
Je ne suis pas du tout pressée de me lancer dans cet achat. En réalité il me paraît inutile et dangereux pour l'équilibre de notre budget. Certes il est impossible d'aller chercher des amis à la gare avec notre voiture actuelle, mais cela demande simplement de s'organiser. Je peux facilement trouver quelqu'un pour échanger nos voitures le temps d'un week-end. Pour déplacer Madame mère, il nous suffit d'un taxi. J'espère réussir à retarder de trois ou quatre ans l'achat d'une seconde voiture.
Et alors tout sera à recommencer car les modèles auront changé.