Grève, aviron, bambous
Par Alice, mercredi 6 juillet 2022 à 23:01 :: 2022
Titre résumé.
Matin: Voiture garée à Fontainebleau pour pouvoir aller à l'aviron ce soir. J'avais prévu d'être en télétravail (pour faciliter le fait d'aller ramer) mais comme il y a une grève SNCF, seuls le CDD, la nouvelle embauchée (période d'essai) et la standardiste vont être au bureau (ils ne sont pas éligibles au télétravail), donc j'y vais, selon le principe du capitaine dans la tempête du Nègre du Narcisse (je pense souvent à ce livre).
J'oublie mon téléphone dans la voiture, je ne m'en apercevrais qu'au bureau.
Journée: je remplace la covidé (-e?). (Vous ai-je dit que j'avais une covidé, une fracture du coccyx, une hernie cervicale, une opérée du dos, une dépressive, un congé maternité et un futur congé maternité — et le reste de l'équipe qui fronce le nez en soupçonnant les malades d'être des simulateurs? Une équipe de bras cassés (dis-je avec tendresse, car en fait, ils sont super, investis et solidaires). Quand je songe à cette liste, j'ai froid dans le dos: est-ce que je suis responsable de cela? Est-ce mon management? Est-ce dans la moyenne statistique d'une équipe de cette taille et de cet âge moyen?)
Je remplace la covidé, disais-je, et je prends quelques coups de fil amusants. Le problème est que je ne sais pas répondre brièvement.
Fin d'après-midi. J'ai un train, une place assise dans ce train. Un quatre de couple. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ramé en couple. Tant mieux, ça permet à ma blessure au pouce due à la pointe de cicatriser. Sortie honnête et Seine toujours magnifique. C'est un tel repos, un tel soulagement, visuel et mental.
Dîner devant le club, JP a apporté le champagne pour arroser le mariage de son fils. Cette tendance de chacun à partager au club les joies de sa vie privée donne l'importance de l'aviron dans la vie des rameurs. Une seconde famille. (Je n'en suis pas là : trop timide, trop sceptique (difficulté à le croire, à y croire).)
Je rentre. Mur de bambous, bougainvillier, des pots de fleurs pour une future trans-plantation.
Photos au crépuscule (22h10).
Matin: Voiture garée à Fontainebleau pour pouvoir aller à l'aviron ce soir. J'avais prévu d'être en télétravail (pour faciliter le fait d'aller ramer) mais comme il y a une grève SNCF, seuls le CDD, la nouvelle embauchée (période d'essai) et la standardiste vont être au bureau (ils ne sont pas éligibles au télétravail), donc j'y vais, selon le principe du capitaine dans la tempête du Nègre du Narcisse (je pense souvent à ce livre).
J'oublie mon téléphone dans la voiture, je ne m'en apercevrais qu'au bureau.
Journée: je remplace la covidé (-e?). (Vous ai-je dit que j'avais une covidé, une fracture du coccyx, une hernie cervicale, une opérée du dos, une dépressive, un congé maternité et un futur congé maternité — et le reste de l'équipe qui fronce le nez en soupçonnant les malades d'être des simulateurs? Une équipe de bras cassés (dis-je avec tendresse, car en fait, ils sont super, investis et solidaires). Quand je songe à cette liste, j'ai froid dans le dos: est-ce que je suis responsable de cela? Est-ce mon management? Est-ce dans la moyenne statistique d'une équipe de cette taille et de cet âge moyen?)
Je remplace la covidé, disais-je, et je prends quelques coups de fil amusants. Le problème est que je ne sais pas répondre brièvement.
Fin d'après-midi. J'ai un train, une place assise dans ce train. Un quatre de couple. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ramé en couple. Tant mieux, ça permet à ma blessure au pouce due à la pointe de cicatriser. Sortie honnête et Seine toujours magnifique. C'est un tel repos, un tel soulagement, visuel et mental.
Dîner devant le club, JP a apporté le champagne pour arroser le mariage de son fils. Cette tendance de chacun à partager au club les joies de sa vie privée donne l'importance de l'aviron dans la vie des rameurs. Une seconde famille. (Je n'en suis pas là : trop timide, trop sceptique (difficulté à le croire, à y croire).)
Je rentre. Mur de bambous, bougainvillier, des pots de fleurs pour une future trans-plantation.
Photos au crépuscule (22h10).