Encore collé ce soir des affiches pour le député de «l'arc républicain» (en un mot, les sociaux-démocrates). Il fait beau, presque trop chaud après tous ces jours gris et pluvieux.

Déprimée en écoutant la radio: le RN serait en capacité d'avoir la majorité absolue, le NFP perd un point, Ensemble en gagne un autour de 20%.
Comment en est-on arrivé là? Je songe à Kozlika qui voyait en Macron un dictateur potentiellement capable de s'imposer pour un troisième mandat: ben tu vois, il s'est fait sepukku au milieu du deuxième.
Le problème est qu'il entraîne dans sa chute tous les normaux, les modérés, à droite comme à gauche (mais pourquoi les courants de la gauche ne virent-ils pas Mélenchon et les LFIstes? Ils redeviendraient fréquentables.)
L'histoire aurait pu retenir la réussite économique de Macron et sa détermination à internationale; il restera désormais comme le fossoyeur de la Ve République.

«La France est capable de sursaut», disent les Chinois. Cela pourrait-il encore être le cas? Boulanger, Poujade; Bardella pourrait-il lui aussi s'évanouir dans les brumes? Est-ce qu'il y a une tentation française régulière, mais toujours rejetée? J'aimerais me rassurer ainsi.

Je songe à cette phrase lue je ne sais plus où en 2022: «Et dire que si la France n'est pas encore d'extrême-droite, c'est sans doute parce que Marine Le Pen est une femme».

C'était sans doute vrai.