Brexit - The clock is ticking
Par Alice, dimanche 28 avril 2019 à 23:05 :: 2019
Je regarde un documentaire sur Arte disponible jusqu'au 30 mai.
Des citations à peu près, pour mémoire :
Récit d'un Irlandais qui a vu son ami abattu par un militaire anglais. Comment les gens ne sont-ils pas prêts à tout pour éviter que cela recommence, comment peuvent-ils menacer de recommencer? A quoi bon, quel intérêt?
Ceux qui refusent tout compromis, comme d'habitude, c'est l'extrême-droite nord-irlandaise. Ils refusent tout amènagement qui ferait de l'Irlande du Nord une terre de droit légèrement différente du reste du Royaume-Uni. Or pour des raisons commerciales, sanitaires, il n'est pas possible de laisser circuler librement les produits entre les deux Irlande: ce serait la porte ouverte à tous les produits que nous ne voulons pas (poulets chlorés américains, etc). Donc soit on crée une frontière physique (donc la guerre), soit on met en place des règles légèrement différentes sur l'île irlandaise (ce que refuse l'extrême-droite). Quadrature du cercle.
Résumé: sans accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ("Brexit no deal"), la sortie de l'UE signifie mettre en place une frontière physique entre les deux Irlande, ce qui entraîne la guerre.
C'est d'ailleurs la seule chose qui fait reculer Barnier: il accepte des compromis pour sauver la tête de May car «si le gouvernement tombe, il n'y aura plus personne pour négocier». Et il veut à tout prix éviter la guerre en Irlande, c'est ce qui ressort non de ses paroles, mais de ses actes, des compromis qu'il accepte.
Un accord ou la guerre.
Lassitude à l'idée que cela reprenne. Nous avons grandi avec ça à la radio, à la télé.
Des citations à peu près, pour mémoire :
Michel Barnier : «On ne résilie pas son abonnement téléphonique ou on ne rend pas sa carte de gym. Quitter l'Union européenne, c'est détricoter des centaines d'accords.»Cameron a joué à l'apprenti-sorcier. Mais il n'y a pas de maître pour rattrapper ses bêtises.
J'ai toujours pensé que cette Europe est plus forte si on est ensemble. A 21 ans, j'ai fait campagne pour l'adhésion du Royaume-Uni à l'Union européenne. Il vaut mieux être ensemble que chacun pour soi. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'en 72.
Philippe Lamberts : l'idée de l'union européenne, c'est ensemble on est plus fort. Et c'est vrai qu'au sein des 27, cette conscience-là recule.
Yánis Varoufákis : Il y a une chose à comprendre à propos des négociations avec Bruxelles, c'est qu'il n'y a pas de négociation. Pendant cinq à six mois j'ai négocié avec Bruxelles le droit de négocier. Je n'y suis pas parvenu.
Le R-U commerce davantage avec l'Allemagne qu'avec tous les pays du Commonwealth réunis, davantage avec les Pays-Bas qu'avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Inde réunies.
Récit d'un Irlandais qui a vu son ami abattu par un militaire anglais. Comment les gens ne sont-ils pas prêts à tout pour éviter que cela recommence, comment peuvent-ils menacer de recommencer? A quoi bon, quel intérêt?
Ceux qui refusent tout compromis, comme d'habitude, c'est l'extrême-droite nord-irlandaise. Ils refusent tout amènagement qui ferait de l'Irlande du Nord une terre de droit légèrement différente du reste du Royaume-Uni. Or pour des raisons commerciales, sanitaires, il n'est pas possible de laisser circuler librement les produits entre les deux Irlande: ce serait la porte ouverte à tous les produits que nous ne voulons pas (poulets chlorés américains, etc). Donc soit on crée une frontière physique (donc la guerre), soit on met en place des règles légèrement différentes sur l'île irlandaise (ce que refuse l'extrême-droite). Quadrature du cercle.
Résumé: sans accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ("Brexit no deal"), la sortie de l'UE signifie mettre en place une frontière physique entre les deux Irlande, ce qui entraîne la guerre.
C'est d'ailleurs la seule chose qui fait reculer Barnier: il accepte des compromis pour sauver la tête de May car «si le gouvernement tombe, il n'y aura plus personne pour négocier». Et il veut à tout prix éviter la guerre en Irlande, c'est ce qui ressort non de ses paroles, mais de ses actes, des compromis qu'il accepte.
Un accord ou la guerre.
Lassitude à l'idée que cela reprenne. Nous avons grandi avec ça à la radio, à la télé.