Thessalonique
Par Alice, mercredi 26 septembre 2018 à 23:43 :: 2018
Deux heures de F Dosse sur la terrasse, enveloppée dans une couverture. Les vagues font tant de bruit que j'ai conservé une boule Quiès.
Certeau, une star en Amérique latine.
Thessalonique. Treize kilomètres d'allers-et-venues, nous disent nos téléphones. Nous nous garons (par hasard) non loin de l'église Saint Dimitri (Hagios Demetrios). Visite. Très beau sous-sol au plafond de briques (anciens thermes romains). Ici les cierges à acheter ne font pas trente centimètres mais un mètre trente. Devant le reliquaire de saint Dimitri se trouve un chaudron rempli d'huile (dit-on saint chrême en orthodoxie?). Des cotons tiges sont à disposition, pour se signer (s'oindre) supposè-je.
Nous descendons vers la mer. Agora (les Grecs avaient prévu une place et des bâtiments publics, au premier coup de pioche ils sont tombés sur des ruines. Ce doit être épouvantable de construire quoi que ce soit ici), hammam (trop tard pour le visiter). La ville présente une grande unité d'immeubles que je qualifie in petto "d'immeubles des années 70" (en réalité je n'en sais rien). Elle est vivante et gaie, le ciel est dégagé et même si ce n'est plus la confortable chaleur d'il y a une semaine, il fait doux. Les chiens grecs sont omniprésents version flaques, allongés n'importe où mais à l'ombre, bien décidés à ne pas bouger. (Le chien est à la Grèce ce que le chat est à Venise).
Coca-Cola semble très friendly ici, il y a une édition spéciale pour la ville.
Promenade le long de la mer (le mont Olympe en face est dans les nuages), vin blanc, tour blanche (pas le courage de monter), statue d'Alexandre, rue piétonne, monument aux Arméniens ou des Arméniens (pour remercier les Grecs? pure supposition), petites rues, très bon et très agréable minuscule restaurant crétois en face d'une église rue (odos) Manousogiannaki, librairie (Wilde, Nietzsche, Kafka, Kavafis — en grec, rien acheté), la rotonde (très bien, belle lumière sur les briques, belles proportions), musée d'art byzantin (quelques cartes postales, maigre butin), meringue avec fraises et crème infusée au basilic (excellent, restaurant (du musée) chaudement recommandé).
Il fait nuit, nous rentrons le long de la mer qui friselise (rien de commun avec les rouleaux de Platamonas). Nous sommes épuisés, je pousse à rentrer directement sans s'arrêter à nouveau pour dîner.
Autoroute, chambre. La télé passe Sully sous-titré en grec (le comble du snobisme). Nous nous installons devant avec un thé avec notre wrap et ne tardons pas à nous regarder avec incrédulité: tout le milieu du film a disparu. Nous voyons le début jusqu'au moment où Sully a sa femme au téléphone qui vient de comprendre que son mari a risqué sa vie, puis pub, puis retour au film au moment de l'audition générale et de la première simulation de vol. Tant de désinvolture avec l'œuvre de l'auteur me sidère.
Il paraît qu'une tempête se prépare en Méditerranée.
Certeau, une star en Amérique latine.
Thessalonique. Treize kilomètres d'allers-et-venues, nous disent nos téléphones. Nous nous garons (par hasard) non loin de l'église Saint Dimitri (Hagios Demetrios). Visite. Très beau sous-sol au plafond de briques (anciens thermes romains). Ici les cierges à acheter ne font pas trente centimètres mais un mètre trente. Devant le reliquaire de saint Dimitri se trouve un chaudron rempli d'huile (dit-on saint chrême en orthodoxie?). Des cotons tiges sont à disposition, pour se signer (s'oindre) supposè-je.
Nous descendons vers la mer. Agora (les Grecs avaient prévu une place et des bâtiments publics, au premier coup de pioche ils sont tombés sur des ruines. Ce doit être épouvantable de construire quoi que ce soit ici), hammam (trop tard pour le visiter). La ville présente une grande unité d'immeubles que je qualifie in petto "d'immeubles des années 70" (en réalité je n'en sais rien). Elle est vivante et gaie, le ciel est dégagé et même si ce n'est plus la confortable chaleur d'il y a une semaine, il fait doux. Les chiens grecs sont omniprésents version flaques, allongés n'importe où mais à l'ombre, bien décidés à ne pas bouger. (Le chien est à la Grèce ce que le chat est à Venise).
Coca-Cola semble très friendly ici, il y a une édition spéciale pour la ville.
Promenade le long de la mer (le mont Olympe en face est dans les nuages), vin blanc, tour blanche (pas le courage de monter), statue d'Alexandre, rue piétonne, monument aux Arméniens ou des Arméniens (pour remercier les Grecs? pure supposition), petites rues, très bon et très agréable minuscule restaurant crétois en face d'une église rue (odos) Manousogiannaki, librairie (Wilde, Nietzsche, Kafka, Kavafis — en grec, rien acheté), la rotonde (très bien, belle lumière sur les briques, belles proportions), musée d'art byzantin (quelques cartes postales, maigre butin), meringue avec fraises et crème infusée au basilic (excellent, restaurant (du musée) chaudement recommandé).
Il fait nuit, nous rentrons le long de la mer qui friselise (rien de commun avec les rouleaux de Platamonas). Nous sommes épuisés, je pousse à rentrer directement sans s'arrêter à nouveau pour dîner.
Autoroute, chambre. La télé passe Sully sous-titré en grec (le comble du snobisme). Nous nous installons devant avec un thé avec notre wrap et ne tardons pas à nous regarder avec incrédulité: tout le milieu du film a disparu. Nous voyons le début jusqu'au moment où Sully a sa femme au téléphone qui vient de comprendre que son mari a risqué sa vie, puis pub, puis retour au film au moment de l'audition générale et de la première simulation de vol. Tant de désinvolture avec l'œuvre de l'auteur me sidère.
Il paraît qu'une tempête se prépare en Méditerranée.