Billets qui ont 'Ceylan, Nuri Bilge' comme nom propre.

Winter sleep

J'ai vu une Palme de Cannes au cinéma!

Je me demande si ce n'est pas la première fois. Il y a toujours un tel battage autour que ça m'agace. Mon snobisme est l'anti-snobisme. Mais quand j'ai su qu'il s'agissait du réalisateur d'Il était une fois en Anatolie…
C'est le même confinement, la même impression de pièce de théâtre: lieux clos et dialogues. J'ai préféré le précédent, moins intimiste. Une fois encore, j'ai oublié que je ne connaissais pas la langue, j'ai fermé les yeux en pensant continuer à comprendre, tant les situations sont connues, ont quelque chose d'universel.

Je ne sais pas si c'est un film à recommander. Ce n'est pas drôle, mais ce n'est pas triste. «C'est la vie», aurait dit ma grand-mère.

Il était une fois en Anatolie

Je m'étais dit qu'au pire, je verrais de beaux paysages (enfin, beaux: de larges paysages, de gauche à droite de l'écran, des pans d'horizon).
Ce n'était pas faux, à cela près que la moitié du film se passe la nuit, et que ce que l'on voit, ce sont des phares de voiture. Variations sur un champ, une fontaine, un arbre.
La nuit crée le huis clos, dans les voitures, dans les maisons.

Les thèmes sont ceux d' Une séparation. La famille, le couple, la vérité, la vérité bonne à dire, celle que l'on va taire ou amortir, par charité, par impuissance devant la cruauté de la condition humaine. «Ceux qui paient, ce sont toujours les enfants.»

«Tout le monde a ses raisons», encore et encore.

Plans fixes sur les paysages comme des tableaux, plans fixes en intérieur comme des photos. Personnages plus bavards que des personnages de Tarantino (si, c'est possible. Mais en turc, pas en anglais: il faut s'accrocher!)

Beau film.

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