Ayant décidé ce soir de me coucher tôt, je cherchai un horaire de film acceptable et décidai d'aller voir Two days in Paris, 18h05. Je réservai par internet une place pour l'UGC de Bercy et me rendai aux Halles pour m'étonner de ne pas réussir à récupérer ma place aux bornes. Passons (c'est pénible, ces absences)).
Je me méfiais un peu, j'avais déjà repéré que les critiques de Zvezdo ne correspondaient pas à mon avis (une expérience avec Spiderman III, une autre avec je ne sais plus quoi), cela s'est confirmé: ce qui paraît lui plaire, le côté outrancier "anar-montmartrois" est ce qui me déplaît, la veine bite-chatte-poils-cul n'est pas trop ma tasse de thé.
Mais le reste est excellent, les dialogues sont vifs, on se retrouve perpétuellement entre cliché et réalité, en train d'avoir envie de protester (mais non, les Français ne sont pas comme ça) et de devoir reconnaître qu'on n'est pas si loin d'une certaine vérité. D'ailleurs une phrase du début le dit expressément: «C'est un cliché mais c'est vrai». (Importance du cliché et des clichés, la photographie est omniprésente.) Il y a d'ailleurs un rapport étrange à la vérité dans ce film; même tout à la fin, je ne suis pas sûre que Julie Delpy nous dise, à nous spectateurs, la vérité sur ses amants.
D'autre part, Julie Delpy a visiblement accumulé un lourd contentieux avec les taxis parisiens...
Pas tout à fait d'accord avec la fin (no spoiler, promis), mais je confirme: au bout de deux ans, on ne connaît pas l'autre. Au bout de vingt-et-un non plus, d'ailleurs. (Tant mieux, le contraire serait d'un ennui profond).
Le générique est étonnant, Julie Delpy est partout, montage, dialogue, musique, production, réalisation...
En sortant, pour confirmer une théorie exposée en début de film, je rencontre Matoo qui me parle de téléphones comme j'entendais autrefois les mecs parler de voitures ou d'ordinateurs.
Et maintenant, une glace devant la suite de Sex and the city (saison 1 épisode 2) and then to bed.