Parti un peu en catastrophe voir les feuillages de Lucian Freud. Passé à la librairie du centre Georges Pompidou afin de préparer les enfants à ce qu'ils vont voir (et pour regarder les cartes postales: excellent endroit pour acheter une carte postale poilue).
En feuilletant le catalogue Freud, A. tombe sur un homme nu allongé, sexe exposé en premier plan:
— Je pensais que c'était interdit, me dit-elle.
Je suis surprise. Ah tiens, malgré la télé qu'elle regarde et les BD qu'elle lit, elle imagine donc qu'il reste des sujets qu'on ne peut pas peindre, et qu'il y a des lois pour cela? Je réponds avec force:
— Mais non! Mais évidemment, comme ce sont les hommes qui peignent, ils préfèrent peindre des femmes à poil.

Nous étions venus voir Freud, nous aurons vu Erró (Des cartoons, chic!… Des cartoons, beeeuuuh… Réactions des enfants (11 à 14 ans) car nous avons remonté l'expositions Erró à l'envers et commencé par le plus hard, dans tous les sens du terme) et un film sur Patrick Jouin qui montre la réalisation de divers objets: chaudement recommandé pour toute personne fascinée par les conceptions industrielles, la machine à emboutir les cuillères à soupe, le laser à faire fondre des micros-particules de plastique (0,3 mm) ou la résine incorporée sous vide à une structure en carbone… (Mais où se trouvent donc ces usines magiques?)
Nous apprenons à faire cuire les pâtes à la façon du risotto (??!) et qu'on se déplace en vélib dans les ateliers qui fabriquent la nouvelle sanisette parisienne (gratuite, lavée à l'eau de pluie recyclée).

En sortant je me trompe de direction et nous passons par hasard devant cette affiche, qui répond très précisément à la question de A. posée beaucoup plus tôt. Hélas elle ne lit pas l'anglais.




J'ai imaginé le public féminin entrant nu à Beaubourg et je me suis dit que cela ne gênerait pas grand monde, au contraire.
Quel mauvais slogan.