Billets qui ont 'JP' comme nom propre.

Lunettes

Ophtalmo. Ma vue s'est dégradée mais à peine, toujours (encore) des "verres de proximité", ce qui me convient très bien.
Il va falloir que je trouve le temps de passer chez un opticien, ça m'ennuie.
Je voudrais des lunettes qui se coupent entre les deux verres, réunis par un aimant (lunettes à clipser, me dit google), afin de ne plus déformer mes montures à force de les enlever et les remettre. Mais j'ai peur que cela fasse affreusement ringard. Mais ça me fait rire. Mais je n'ai pas le temps. (A suivre…)


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A midi, j'ai refusé de monter en double avec JP parce que je voulais faire du skiff. Toujours un pang de remords devant les yeux tristes de JP. Impression d'avoir été mufle. Et j'ai à peine pu faire du skiff car Tristan m'a donné un skiff à la barre de pieds inréglable et j'ai dû rentrer après cent mètres. Si rageuse que j'ai rentrée mon skiff toute seule (c'était la première fois que je tentais l'expérience). Enfin bref.

Marseille

Rendez-vous au club, petit déjeuner. JP m'a apporté la casquette longtemps désirée.

Château d'If, îles du Frioul, baie des singes. Temps idéal, soleil et brise pour la fraîcheur. Cours de rame contre la vague, "en mer le chemin le plus rapide n'est pas le plus court".
Déjeuner au club du Prado. Un tour dans le vieux port, pour le plaisir. Sortie de vingt-huit kilomètres au total.

Pastis avec JP, papotages et ragotages. J'apprends avec stupéfaction que mes compagnes du Jura ont plutôt quarante-cinq ans que trente à trente-cinq ans; avec leurs airs de midinettes dragueuses je n'y aurais jamais cru.
— Oui, elles cherchent le mec.
— Ça j'avais compris! Mais pourquoi elles ne le trouvent pas? B, par exemple, elle est jolie, sympa, intelligente: pourquoi elle ne trouve pas? (Je n'ajoute pas que j'aurais plutôt imaginé les mecs se battre pour elle qu'elle soit obligée de draguer… Mais connaître leur âge change l'angle de vue. Je passe de l'impression "je suis hors jeu, normal elles sont jeunes" à l'impression "elles en sont encore là? les pauvres" (bonjour les préjugés!! je suis nulle. Mais bon.))
— Elle est trop exigeante. Les filles cherchent le mec parfait.
Bon. Peut-être. C'est toujours la même chose, personne ne sait jamais exactement de quoi il est en train de parler: de passer une vie ou quelques semaines avec quelqu'un? Mais le sait-on jamais à l'avance?

Et je pense aux réflexions de Paula Becker sur le mariage à transposer à la vie en couple aujourd'hui:
«[…] L'expérience m'a enseigné que le mariage ne rend pas heureuse. Il ôte l'illusion d'une âme sœur, croyance qui occupait jusque-là tout l'espace. Dans le mariage, le sentiment d'incompréhension redouble. Car toute la vie antérieure au mariage était une recherche de cet espace de compréhension. Est-ce que ce n'est pas mieux ainsi, sans cette illusion, face à face avec une seule grande et solitaire vérité? J'écris ceci dans mon carnet de dépenses, le dimanche de Pâques 1902, assise dans ma cuisine à préparer un roti de veau.»

Marie Darrieussecq, Vivre ici est une splendeur, p.72, P.O.L 2016
JP est l'organisateur de la randonnée. Il adore ça. Il m'explique comment il garantit le bon fonctionnement du groupe, la façon dont il exclut quelques personnes, la façon dont il constitue les équipages. Il se lance: «Toi par exemple, je ne te mets pas avec n'importe qui, tu t'énerves vite. Tu es très à l'écoute, mais tu es trop soupe au lait.»
Hmm. Rien que je ne sache déjà, mais je lui suis reconnaissante d'avoir le courage de le dire ainsi, et je suis embarrassée d'être source de problèmes.

Une heure de sieste. Soirée au club. E. me conseille Giono plutôt que Pagnol sur Marseille. Ce qui me frappe, c'est combien les gens d'ici aiment leur ville et sont désolés de l'image qu'en donnent les médias.
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