Champs
Par Alice, samedi 18 juillet 2015 à 23:50 :: 2015
En regardant mon téléphone vers dix heures, je m'aperçois que j'ai reçu un sms du chef de groupe scout à trois heures du matin: orage à Strasbourg, les pio ont été évacués au Zénith, la caravane a peu de dégâts car les chefs ont fait aussitôt coucher les tentes (comme on abat la voile d'un navire).
Dans la matinée, le père de H. appelle: Vous avez des nouvelles d'O.? — Non, répond cruellement Hervé. (Mais il est bien évident que nous en aurions s'il lui était arrivé quelque chose).
Nous retournons chercher Jack pour le déjeuner (je dois calmer l'impulsion naturelle d'Hervé qui a toujours peur d'être en retard: «Laisse-lui le temps, il est en vacances»). Et effectivement nous arriverons un peu trop tôt, il n'est pas prêt, ce qui nous donnera le temps de nous promener dans le parc de l'hôtel.
Dans la voiture, Jack me parle de La Procure et me montre l'un de ses achats: un livre d'Henri Lefebvre (impossible de me rappeler lequel) qu'il a l'intention de traduire: il trouve Lefebvre injustement sous-estimé aux Etats-Unis. Sur le coup ce nom ne me dit rien, mais en voyant dans la liste des ouvrages du même auteur que Lefebvre a écrit le Que sais-je sur le marxisme, je me souviens de l'anecdote sur Sartre que je raconte. Jack rit de bon cœur.
Repas de restes (et Jack de s'exclamer qu'il s'agit des meilleurs restes qu'il ait jamais mangés, et moi, toujours aussi inadaptée au small talk, de me demander s'il est sincère… (quelques tomates et quelques saucisses, un peu de rosé, du soleil et de l'ombre… Cela vaut-il autant d'enthousiasme?)) Nous discutons, nous abordons une fois de plus le problème des niveaux de langage. Je lui montre Léo Malet qui me semble de "l'argot classique", une langue en soi et non un jargon vulgaire.
Que faire cet après-midi? Pas Grosbois ouvert que le dimanche, pas Courances dont seuls les jardins se visitent l'été (les propriétaires doivent venir y résider, je suppose). Fontainebleau ou Vaux-le-Vicomte… je n'ai pas très envie, j'imagine la foule et le soleil et je n'ai pas très envie. Je cherche quelque chose de pittoresque, qui permette de briller de retour aux Etats-Unis.
Et pourquoi pas Champs? Il me semble qu'il a rouvert, et je me rappelle encore de tentative infructueuse. Le château des Liaisons dangereuses, cela parlera aux Philadelphiens.
Ce fut une très bonne idée.
Peu de monde, une restauration parfaite, des jardins magnifiques, un espace suffisamment restreint pour les problèmes de genoux de Jack (mais comment aurait-il fait à Vaux?), un retour en suivant au mieux (avec maints détours) les rives de la Marne.
Le soir, partant du principe que cela ne doit être rare à Philly, nous emmenons Jack dans notre restaurant marocain favori. A vrai dire, le temps ne s'y prête guère (il fait un peu chaud pour s'empiffrer de couscous!) mais cela ne décourage pas Jack.
Tandis que nous le ramènons à sa chambre, un orage éclate. Un mariage bat son plein à l'hôtel, j'espère que cela ne l'empêchera pas de dormir. Je songe à un autre mariage chez un blogueur cher et je me demande s'il pleut là -bas aussi.
Demain Jack continue son périple par la Belgique.
Dans la matinée, le père de H. appelle: Vous avez des nouvelles d'O.? — Non, répond cruellement Hervé. (Mais il est bien évident que nous en aurions s'il lui était arrivé quelque chose).
Nous retournons chercher Jack pour le déjeuner (je dois calmer l'impulsion naturelle d'Hervé qui a toujours peur d'être en retard: «Laisse-lui le temps, il est en vacances»). Et effectivement nous arriverons un peu trop tôt, il n'est pas prêt, ce qui nous donnera le temps de nous promener dans le parc de l'hôtel.
Dans la voiture, Jack me parle de La Procure et me montre l'un de ses achats: un livre d'Henri Lefebvre (impossible de me rappeler lequel) qu'il a l'intention de traduire: il trouve Lefebvre injustement sous-estimé aux Etats-Unis. Sur le coup ce nom ne me dit rien, mais en voyant dans la liste des ouvrages du même auteur que Lefebvre a écrit le Que sais-je sur le marxisme, je me souviens de l'anecdote sur Sartre que je raconte. Jack rit de bon cœur.
Repas de restes (et Jack de s'exclamer qu'il s'agit des meilleurs restes qu'il ait jamais mangés, et moi, toujours aussi inadaptée au small talk, de me demander s'il est sincère… (quelques tomates et quelques saucisses, un peu de rosé, du soleil et de l'ombre… Cela vaut-il autant d'enthousiasme?)) Nous discutons, nous abordons une fois de plus le problème des niveaux de langage. Je lui montre Léo Malet qui me semble de "l'argot classique", une langue en soi et non un jargon vulgaire.
Que faire cet après-midi? Pas Grosbois ouvert que le dimanche, pas Courances dont seuls les jardins se visitent l'été (les propriétaires doivent venir y résider, je suppose). Fontainebleau ou Vaux-le-Vicomte… je n'ai pas très envie, j'imagine la foule et le soleil et je n'ai pas très envie. Je cherche quelque chose de pittoresque, qui permette de briller de retour aux Etats-Unis.
Et pourquoi pas Champs? Il me semble qu'il a rouvert, et je me rappelle encore de tentative infructueuse. Le château des Liaisons dangereuses, cela parlera aux Philadelphiens.
Ce fut une très bonne idée.
Peu de monde, une restauration parfaite, des jardins magnifiques, un espace suffisamment restreint pour les problèmes de genoux de Jack (mais comment aurait-il fait à Vaux?), un retour en suivant au mieux (avec maints détours) les rives de la Marne.
Le soir, partant du principe que cela ne doit être rare à Philly, nous emmenons Jack dans notre restaurant marocain favori. A vrai dire, le temps ne s'y prête guère (il fait un peu chaud pour s'empiffrer de couscous!) mais cela ne décourage pas Jack.
Tandis que nous le ramènons à sa chambre, un orage éclate. Un mariage bat son plein à l'hôtel, j'espère que cela ne l'empêchera pas de dormir. Je songe à un autre mariage chez un blogueur cher et je me demande s'il pleut là -bas aussi.
Demain Jack continue son périple par la Belgique.