The Lebanese Rocket Society
Par Alice, vendredi 3 mai 2013 à 23:31 :: 2013
Rangé, classé, pris le parti de remplir les deux tableaux que je devais envoyer le 30 avril au plus tard demain matin.
The Lebanese Rocket Society: un documentaire repéré dans la rubrique "nouveaux films" de L'officiel des spectacles. Dans les années 60, un professeur de mathématiques qui rêve de fusée décide d'en construire avec les moyens du bord. Le film commence sur l'impossibilité du film: la disparition des archives dans la guerre ou dans l'abandon (une archive présente dans des centaines de bobines de films d'actualité non indexées est comme perdue), l'absence de souvenirs de la population.
Puis les deux journalistes rencontrent les protagonistes de l'époque et le récit prend corps. Dommage qu'ils n'aient pas eu une cuiosité de scientifique car ils ne posent aucune des questions que j'aurais posées au professeur Manoug Manougian qui travaille aujourd'hui en Floride (quels calculs? quels échecs? quelles pistes suivies?). Nous apprenons simplement qu'en l'absence de carburant au Liban, il décide avec ses étudiants de le fabriquer lui-même avec ce qu'il trouve à l'université. Les premières fusées sont construites avec des tubes trouvés dans le commerce.
Le film met en tension les recherches passionnés d'un groupe de jeunes gens, l'intérêt à peine dissimulé des militaires… et les questions que se posent les nations proches ou lointaines.
Puis survient la guerre entre Israël et l'Egypte, le départ et le retour de Nasser, etc. Ici quelques images nous remettent dans le contexte de James Bond ou de SAS. Le groupe d'étudiants et de professeurs doit arrêter ses recherches, trop ambigues.
L'étonnant, c'est que personne ne s'en souvient. Ce fut pourtant une grande affaire dans les années 60, rassembleuse de la nation libanaise; un timbre avait même été émis: un appel à témoignage au cours d'une émission de radio ne reçoit aucun écho. Tout le monde est-il mort ou émigré? Cette disparition de la mémoire à si courte échéance est impressionnante.
Le film se termine par une utopie en dessin animé qui dure cinq minutes (mais qui paraît beaucoup plus long): ce qui se serait passé si la Lebanese Rocket Society avait prospéré. Pour un Français, cela gâche un peu le film, mais je suppose que c'est le moteur du film: la nostalgie, "ce qui se serait passé si…", le désir d'un Liban heureux, uni et paisible.
Pour tous ceux qui ont fait des études d'ingénieurs, pour ceux qui aiment l'histoire et les documentaires et ceux qui aiment le Liban. Cela devrait faire beaucoup de monde.
The Lebanese Rocket Society: un documentaire repéré dans la rubrique "nouveaux films" de L'officiel des spectacles. Dans les années 60, un professeur de mathématiques qui rêve de fusée décide d'en construire avec les moyens du bord. Le film commence sur l'impossibilité du film: la disparition des archives dans la guerre ou dans l'abandon (une archive présente dans des centaines de bobines de films d'actualité non indexées est comme perdue), l'absence de souvenirs de la population.
Puis les deux journalistes rencontrent les protagonistes de l'époque et le récit prend corps. Dommage qu'ils n'aient pas eu une cuiosité de scientifique car ils ne posent aucune des questions que j'aurais posées au professeur Manoug Manougian qui travaille aujourd'hui en Floride (quels calculs? quels échecs? quelles pistes suivies?). Nous apprenons simplement qu'en l'absence de carburant au Liban, il décide avec ses étudiants de le fabriquer lui-même avec ce qu'il trouve à l'université. Les premières fusées sont construites avec des tubes trouvés dans le commerce.
Le film met en tension les recherches passionnés d'un groupe de jeunes gens, l'intérêt à peine dissimulé des militaires… et les questions que se posent les nations proches ou lointaines.
Puis survient la guerre entre Israël et l'Egypte, le départ et le retour de Nasser, etc. Ici quelques images nous remettent dans le contexte de James Bond ou de SAS. Le groupe d'étudiants et de professeurs doit arrêter ses recherches, trop ambigues.
L'étonnant, c'est que personne ne s'en souvient. Ce fut pourtant une grande affaire dans les années 60, rassembleuse de la nation libanaise; un timbre avait même été émis: un appel à témoignage au cours d'une émission de radio ne reçoit aucun écho. Tout le monde est-il mort ou émigré? Cette disparition de la mémoire à si courte échéance est impressionnante.
Le film se termine par une utopie en dessin animé qui dure cinq minutes (mais qui paraît beaucoup plus long): ce qui se serait passé si la Lebanese Rocket Society avait prospéré. Pour un Français, cela gâche un peu le film, mais je suppose que c'est le moteur du film: la nostalgie, "ce qui se serait passé si…", le désir d'un Liban heureux, uni et paisible.
Pour tous ceux qui ont fait des études d'ingénieurs, pour ceux qui aiment l'histoire et les documentaires et ceux qui aiment le Liban. Cela devrait faire beaucoup de monde.