A fronts renversés (une fois de plus)
Par Alice, dimanche 3 juin 2012 à 16:55 :: 2012
Quand je suis entrée en hypokhâgne, je venais d'un bac C, d'une famille de matheux. Un ami de mes parents s'était exclamé spontanément en apprenant ce que j'allais faire l'année suivante: «Quelle déchéance!».
Quelques semaines plus tard, je regardais muette une de mes camarades de classe (l'une des plus sottes (ce qui est peut-être une explication, je m'en avise)) dire gravement: «N'oublions pas que nous sommes l'élite de la France».
J'ai l'impression de revivre la même situation. Entourée en temps normal de philosophes m'assurant que seule la philosophie conduit à la vérité et qu'entre foi et superstition l'écart n'existe pas (cf. Leo Strauss), je me retrouve dans une salle où chacun semble persuadé que le théologien est "mieux" que le philosophe.
Bon.
(Jean-Luc Marion parle de: urgence kérygmatique // délai herméneutique. Ça me plaît.)
(Front renversé encore: débat entre un théologien et un philosophe, c'est le philosophe qui est prêtre).
Quelques semaines plus tard, je regardais muette une de mes camarades de classe (l'une des plus sottes (ce qui est peut-être une explication, je m'en avise)) dire gravement: «N'oublions pas que nous sommes l'élite de la France».
J'ai l'impression de revivre la même situation. Entourée en temps normal de philosophes m'assurant que seule la philosophie conduit à la vérité et qu'entre foi et superstition l'écart n'existe pas (cf. Leo Strauss), je me retrouve dans une salle où chacun semble persuadé que le théologien est "mieux" que le philosophe.
Bon.
(Jean-Luc Marion parle de: urgence kérygmatique // délai herméneutique. Ça me plaît.)
(Front renversé encore: débat entre un théologien et un philosophe, c'est le philosophe qui est prêtre).