Mercredi morose
Par Alice, mercredi 30 juillet 2014 à 23:29 :: 2014
Comme prévu hélas, la proposition d'aller voir une exposition sur les cathédrales à Rouen se heurte à un refus catégorique: les cathédrales non merci, Rouen trop loin, préavis trop court (cette histoire de préavis me paraît particulièrement absurde: une journée est une journée, que ce soit maintenant ou dans deux semaines. C'est ainsi qu'il est compliqué d'aller au concert: «Je ne peux pas m'engager à l'avance». Oui, mais au dernier moment il n'y a plus de place, et si j'y vais seule, il est malheureux. La vie de couple est vraiment compliquée. J'ai appris ces dernières années à passer outre la mauvaise humeur que provoque l'annonce de mes absences: cette mauvaise humeur est passagère, alors que le regret de n'être pas allée ici ou là -bas est durable. Cela demande cependant du courage car il n'est jamais si simple de faire de la peine — même si cette peine nous paraît illogique puisqu'elle serait simple à éviter en venant avec nous. C'est ici que l'affirmation «je veux être avec toi» montre sa duplicité: non, pas "être avec toi", mais "que tu restes avec moi", ce qui n'est pas tout à fait la même chose, et consiste peu ou prou à enfermer l'autre au prétexte d'attachement — qui n'a jamais si bien porté son nom. Je ne peux m'empêcher d'y voir une forme de caprice — puisque la peine serait évitable en m'accompagnant — si vraiment l'important était d'être avec moi.)
Je pars au marché un peu démoralisée. Je passe à la librairie, erre longuement, des titres m'intéressent mais chaque fois que j'ouvre un livre l'écriture me paraît pitoyable, sans force. A l'étage m'attend une mauvaise surprise: le rayon de poches a été réduit au quart pour laisser la place à des mangas et un présentoir de CD Hamonia Mundi. Ce rayon de poches était le seul intérêt de cette librairie. D'un autre côté, je n'ai aucune raison de me plaindre puisque je n'achète pratiquement rien ici. Je pars avec La fin de l'homme rouge et un Pouy, Samedi 14, en présentoir à la caisse, achat d'impulsion pour vérifier ce que je pense de Pouy.
Je le lis dans la journée. Décidément ce n'est pas mon genre. Seule idée intéressante, les scandales politiques à répétition actuels comme nouveau mode d'action anarchiste.
Le soir Les canons de Navarone pour revoir la Grèce. C'est exactement cela, paysages et visages. «Pourquoi moi? — Parce que vous avez de la chance.»
C'est effectivement important.
Je pars au marché un peu démoralisée. Je passe à la librairie, erre longuement, des titres m'intéressent mais chaque fois que j'ouvre un livre l'écriture me paraît pitoyable, sans force. A l'étage m'attend une mauvaise surprise: le rayon de poches a été réduit au quart pour laisser la place à des mangas et un présentoir de CD Hamonia Mundi. Ce rayon de poches était le seul intérêt de cette librairie. D'un autre côté, je n'ai aucune raison de me plaindre puisque je n'achète pratiquement rien ici. Je pars avec La fin de l'homme rouge et un Pouy, Samedi 14, en présentoir à la caisse, achat d'impulsion pour vérifier ce que je pense de Pouy.
Je le lis dans la journée. Décidément ce n'est pas mon genre. Seule idée intéressante, les scandales politiques à répétition actuels comme nouveau mode d'action anarchiste.
Le soir Les canons de Navarone pour revoir la Grèce. C'est exactement cela, paysages et visages. «Pourquoi moi? — Parce que vous avez de la chance.»
C'est effectivement important.