Veille de Noël
Par Alice, mardi 24 décembre 2013 à 23:26 :: 2013
Je passe la matinée sur ma version grecque. Je vais lentement, je ne connais pas assez ma grammaire. Je travaille beaucoup moins que l'année dernière, il va falloir que je me reprenne.
Nous déjeunons assez tard, et il est rapidement l'heure de partir à Paris pour aller voir le ballet de Prejlocaj Le Parc. C'est alors que je découvre que A. est venue avec pour tout manteau un misérable kway blanc pour chercher les champignons à l'automne (sous lesquels elle entasse trois pulls — elle profite également d'avoir maigri pour porter deux pantalon l'un sur l'autre, mais comment fait-elle?)
Je lui dégotte dans mes armoire un manteau râpé que j'ai tant porté que je n'ai pas le cœur de le jeter. Elle le porte avec sa robe et ses Doc Martens, c'est très hype. Nous arrivons vers six heures place de l'opéra. Les grands magasins sont fermés, les rues désertées. Nous trouvons un magasin de chaussures ouvert, nous serons ses derniers clients. Nous achetons des chaussures à A., talons de trois centimètres, ce qui lui permet de se sentir sur échasses (tous ces détails sont destinés à ceux qui la connaissent IRL, qui peuvent imaginer la scène.)
Quand nous sortons, des sirènes retentissent et nous voyons arriver plusieurs policiers à moto qui remontent le long de l'Opéra. Je commence à pester intérieurement contre cette démonstration de pouvoir qui doit accompagner le déplacement d'un ponte quelconque quand nous voyons passer… le père Noël en side-car, encadré par une vingtaine de gardes civils à moto.
La farce est très bonne.
Magnifique opéra (le bâtiment), spectacle parfait, avec Alice Renavand et Stéphane Bullion en vedette dans le pas de deux final.
Le soir tard dans la nuit, alors que tout le monde est couché, je monte le sapin et place les cadeaux. O. m'a fait honte et m'a fait de la peine. J'ai vu dans ses yeux au moment où il allait au lit qu'il croyait encore au miracle, qu'il espérait encore qu'il y aurait demain quand il se réveillerait un sapin décoré et des cadeaux dans des chaussons dans tout le respect de la tradition.
Alors je n'ai pas pu dormir, je me suis relevée, j'ai monté le sapin, j'ai cherché des chaussures et des chaussons dans la maison silencieuse et j'ai placé les cadeaux en me promettant de faire mieux l'année prochaine — et toutes les années à venir.
Nous déjeunons assez tard, et il est rapidement l'heure de partir à Paris pour aller voir le ballet de Prejlocaj Le Parc. C'est alors que je découvre que A. est venue avec pour tout manteau un misérable kway blanc pour chercher les champignons à l'automne (sous lesquels elle entasse trois pulls — elle profite également d'avoir maigri pour porter deux pantalon l'un sur l'autre, mais comment fait-elle?)
Je lui dégotte dans mes armoire un manteau râpé que j'ai tant porté que je n'ai pas le cœur de le jeter. Elle le porte avec sa robe et ses Doc Martens, c'est très hype. Nous arrivons vers six heures place de l'opéra. Les grands magasins sont fermés, les rues désertées. Nous trouvons un magasin de chaussures ouvert, nous serons ses derniers clients. Nous achetons des chaussures à A., talons de trois centimètres, ce qui lui permet de se sentir sur échasses (tous ces détails sont destinés à ceux qui la connaissent IRL, qui peuvent imaginer la scène.)
Quand nous sortons, des sirènes retentissent et nous voyons arriver plusieurs policiers à moto qui remontent le long de l'Opéra. Je commence à pester intérieurement contre cette démonstration de pouvoir qui doit accompagner le déplacement d'un ponte quelconque quand nous voyons passer… le père Noël en side-car, encadré par une vingtaine de gardes civils à moto.
La farce est très bonne.
Magnifique opéra (le bâtiment), spectacle parfait, avec Alice Renavand et Stéphane Bullion en vedette dans le pas de deux final.
Le soir tard dans la nuit, alors que tout le monde est couché, je monte le sapin et place les cadeaux. O. m'a fait honte et m'a fait de la peine. J'ai vu dans ses yeux au moment où il allait au lit qu'il croyait encore au miracle, qu'il espérait encore qu'il y aurait demain quand il se réveillerait un sapin décoré et des cadeaux dans des chaussons dans tout le respect de la tradition.
Alors je n'ai pas pu dormir, je me suis relevée, j'ai monté le sapin, j'ai cherché des chaussures et des chaussons dans la maison silencieuse et j'ai placé les cadeaux en me promettant de faire mieux l'année prochaine — et toutes les années à venir.