Samedi
Par Alice, samedi 13 décembre 2014 à 23:41 :: 2014
TG sur les hérétiques du XIe et XIIe siècles. Je crains l'histoire, car contrairement à ce que je pensais à l'école primaire, elle change sans arrêt. Je n'ai jamais vu une matière dont les conclusions soient aussi souvent remises en cause.
Bref, aujourd'hui, nous en sommes à "c'est l'orthodoxie qui crée les hérétiques". Autrement dit, les hérésies vaudoises, cathares et autres ne remettaient pas en cause les canons de la foi, mais l'Eglise. Ils sont/seraient les conséquences de la réforme grégorienne. C'est très intéressant et pose beaucoup de questions à la fois sur la réalité de ce qui s'est passé (le saura-t-on jamais, pouvons-nous quoi qu'il en soit comprendre ce qui se passe dans une société?) et les volontés ou désirs des chercheurs parvenus à ces conclusions. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'on dira dans trente ans. Y a-t-il un moment où ce genre de recherches se stabilisent? Le moindre parchemin peut tout jeter à bas (ce qui est vrai également en exégèse).
Très étonnamment, l'un d'entre nous s'emballe dans une dénonciation de l'Inquisition alors que le prof expliquait qu'il s'agissait d'un changement de modèle juridique, passant de la procédure accusatoire à la procédure inquisitoire (recherche de la vérité par le juge). Notre coreligionaire parle cinq minutes dans un silence amusé puis ennuyé. Le prof est très embarrassé.
En attendant Hervé, je lis debout à La Procure quasi l'intégralité de Des milliers de places vides. Une réelle enquête d'archiviste menée par un directeur d'école auteur de romans policiers (la vigueur de son style prouve son habitude d'écrire).
Tout Aristote pour environ soixante euros (plus de deux mille pages en papier bible). Non, je ne le lirai jamais. Je feuillette la Somme thomiste en bilingue et me rabats sur La «Somme» de Saint Thomas de Torrell et le Chenu sur le même sujet en point Seuil. Je prends Le Christianisme comme style car ce titre m'a proprement enchanté quand je l'ai entendu pour la première fois il y a une semaine.
Il pleut, je n'ai pas de parapluie. Hervé arrive. Déjeuner, courses (de Noël). Night Call avec des amis. Glaçant.
Dîner, souvenirs et éclats de rire.
Bref, aujourd'hui, nous en sommes à "c'est l'orthodoxie qui crée les hérétiques". Autrement dit, les hérésies vaudoises, cathares et autres ne remettaient pas en cause les canons de la foi, mais l'Eglise. Ils sont/seraient les conséquences de la réforme grégorienne. C'est très intéressant et pose beaucoup de questions à la fois sur la réalité de ce qui s'est passé (le saura-t-on jamais, pouvons-nous quoi qu'il en soit comprendre ce qui se passe dans une société?) et les volontés ou désirs des chercheurs parvenus à ces conclusions. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'on dira dans trente ans. Y a-t-il un moment où ce genre de recherches se stabilisent? Le moindre parchemin peut tout jeter à bas (ce qui est vrai également en exégèse).
Très étonnamment, l'un d'entre nous s'emballe dans une dénonciation de l'Inquisition alors que le prof expliquait qu'il s'agissait d'un changement de modèle juridique, passant de la procédure accusatoire à la procédure inquisitoire (recherche de la vérité par le juge). Notre coreligionaire parle cinq minutes dans un silence amusé puis ennuyé. Le prof est très embarrassé.
En attendant Hervé, je lis debout à La Procure quasi l'intégralité de Des milliers de places vides. Une réelle enquête d'archiviste menée par un directeur d'école auteur de romans policiers (la vigueur de son style prouve son habitude d'écrire).
Tout Aristote pour environ soixante euros (plus de deux mille pages en papier bible). Non, je ne le lirai jamais. Je feuillette la Somme thomiste en bilingue et me rabats sur La «Somme» de Saint Thomas de Torrell et le Chenu sur le même sujet en point Seuil. Je prends Le Christianisme comme style car ce titre m'a proprement enchanté quand je l'ai entendu pour la première fois il y a une semaine.
Il pleut, je n'ai pas de parapluie. Hervé arrive. Déjeuner, courses (de Noël). Night Call avec des amis. Glaçant.
Dîner, souvenirs et éclats de rire.