Billets qui ont 'Tron, Georges' comme nom propre.

Dernier samedi de printemps

Skiff à huit heures. Arnaud m'a corrigé un défaut tellement évident que je me souviens maintenant que j'avais acquis le mouvement peu avant le confinement (plus de "en" dans une phrase tu meurs). Il fait très beau et déjà chaud.

Puis Itteville. Belle maison. J'ai mangé la moitié de la côte de bœuf à moi toute seule, paraît-il.
(La tombe du père du maire de la ville a été graffitée à quelques jours du second tour des élections municipales. Dupont-Aignan et Tron, hommes politiques de l'Essonne, ont refusé de signer une déclaration condamnant cette action, Dupont-Aignan parce qu'il ne veut pas signer avec les quarante-deux autres signataires, Tron parce que la rédactrice de la déclaration a témoigné contre lui dans son procès pour harcèlement sexuel.)

Ayant besoin de repos mental, j'écris devant Hunger Game 4 (après avoir regardé les deux premiers hier tard dans la nuit). Souvent les gens n'aiment pas la fin, et pourtant, elle est bien vue. Le film aurait pu s'arrêter avant, mais c'est mieux ainsi.

La communauté d'agglomération Val d'Yerres Val de Seine

Dans la perspective des municipales de 2020, j'étudie la communauté d'agglo. Ce n'est guère brillant. Huit communes : par ordre de taille de population, Vigneux-sur-Seine, Draveil, Yerres, Brunoy, Montgeron, Épinay-sous-Sénart, Quincy-sous-Sénart, Crosne, Boussy-Saint-Antoine.

Le maire de Draveil, Georges Tron, est actuellement jugé suite à des accusations de harcèlement et de viol, celui de Vigneux, Serge Poinsot, a fait de la prison préventive avant de passer en jugement pour blanchiment et favoritisme dans l'attribution des marchés publics (il a démissionné en octobre).
A Epinay, des adjointes ont fait une grève de la faim pour protester contre le maire (elles avaient sans doute accordé leur confiance politique un peu vite avant de découvrir que leur chef de liste ne leur convenait pas).
A Yerres, Nicolas Dupont-Aignan (qui depuis a laissé sa place pour être député) s'est rapproché de Marine le Pen en avril 2017.

Heureusement que Boussy remonte le niveau, avec Romain Colas devenu directeur de cabinet du premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure.



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En fin d'après-midi, Bohemian Rhapsody aux Halles. Que je connaisse toutes les chansons prouve à quel point Queen était universel, car j'ai plus ou moins grandi dans une cave. J'ai de plus en plus souvent la nostalgie de mon enfance, non parce qu'elle aurait été idyllique, mais parce qu'il me semble que je comprends enfin dans quel monde, dans quel contexte je vivais, et que je saurais aujourd'hui en profiter.
(Je ne comprends pas comment quelqu'un qui a édité Dark side on the moon a pu hésiter devant Bohemian Rhapsody. Tout cela est une affaire de capacité à transmettre de l'énergie.)

Machisme, paraît-il

Ce repas post-électoral m'avait totalement écœurée et passablement désorientée (j'avais écrit "triste" pour ne pas écrire "dégoûtée").
J'ai l'habitude des écoles d'ingénieurs et des clubs de sport. Le langage cru, les plaisanteries stupides, j'y suis habituée. Mais comment dire, ce n'est pas (ou rarement, sauf cas particulier) malsain. C'est franc, parfois de mauvais ou de très mauvais goût, mais tout le monde sait à peu près ce que nous sommes en train de faire, c'est-à-dire en train d'utiliser des codes, de les retourner et de les re-retourner. Mais ce sont toujours des codes, et personne ne se sent atteint dans son être. Et parfois il arrive que la conversation débouche sur un vrai sujet, sur une vraie curiosité.

Ce soir-là, le soir de ce repas, j'avais une vague envie de vomir. Car on avait parlé de gens, de vrais gens, j'avais entendu calomnier d'un air gourmand des inconnus. Soit ce qui était dit était vrai, et il fallait faire quelque chose, soit c'était faux, et c'était ignoble (ne me demandez pas de quoi il s'agissait, j'ai oublié aussitôt. A vrai dire, je n'ai cru à rien. C'était juste malsain et pas amusant du tout (car à quoi bon parler cul si ce n'est pas pour rire ou s'instruire?))
Tron est à Draveil, pas très loin de chez moi. Le responsable de la section Modem de ma ville est une femme d'une trentaine d'année. A l'époque, elle nous a confié assez vite que les hommes politiques, passés un certain âge, imbus de leurs privilèges, semblaient absolument ne pas pouvoir imaginer qu'on ne se sente pas honorée de céder à leurs avances. Et cela même dans un parti plutôt obscur, sans grand pouvoir. Soupir.

Machisme à l'Assemblée. Que dire?

Je me souviens d'un soir où je lisais dans le RER le genre de livres que je lis quand je ne lis pas des bibliothèques vertes. Un élu Modem de la communauté d'agglomération, un homme courtois et bien élevé, me croisa par hasard, regarda mon livre, et me dit: «Ah vous lisez? C'est bien» d'un air heureusement surpris.
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