Trois saisons d'Ozark.
Ce n'est ni franchement bon ni mauvais, agaçant avec son sempiternel «je protège notre famille».
Etonnant par la place des personnages féminins aux caractères très forts, maléfiques — sauf un, angélique.

J'ai beau savoir qu'aux Etats-Unis tout s'achète — la transaction est au cœur-même de leur système judiciaire, The good wife, The good Fight, Better Call Saul, les séries le démontrent à longueur de temps — j'ai été scotchée par ce qu'ils songent à acheter: verser un dessous de table au conseiller conjugal pour que ses conseils soient en votre faveur, je n'y aurais jamais pensé. (C'est un spoil, mais un petit spoil, sans grande importance.)

Une solution simplissime pour se débarrasser des cadavres est enfin utilisée: acheter une maison mortuaire et un crématorium. C'est si évident que je ne comprends pas que cela ne fasse pas partie de toutes les séries autour de la drogue, au même titre que les meurtres, le blanchiment, la torture. (Au départ l'achat était destiné à blanchir de l'argent mais cela se révèle très vite très pratique.)


Un livre : Thomas Wolfe, : Look Homeward, Angel. Plusieurs traductions. La dernière.
Et une explication des Chroniques martiennes: le regret de la Terre, même par ceux qui ne l'ont pas connue, et les problèmes que l'on emmène avec soi, même lorqu'on part pour tout oublier.
(Je pars toujours du principe que ce genre de références sont des pistes laissées à dessein pour donner des clés d'interprétation à qui veut chercher.)

J'ajoute deux jours plus tard (esprit de l'escalier): j'ai également appris par cette série qu'un type, Eugène Schieffelin, en bon obsessionnel, avait eu l'idée d'importer en Amérique tous les oiseaux dont parle Shakespeare: aujourd'hui les étourneaux (starlings) sont une menace pour la biodiversité américaine.