— Ça te dit une pizza chez Gemma?

Oui, bien sûr. C'est toujours aussi bon, ils sont toujours accueillants (plutôt que vous jeter sans vous regarder, ils vous laissent vous asseoir à 18h30 et prendre un verre en vous prévenant à quelle heure il faudra partir pour laisser la place aux clients qui ont réservé) et nous passons un bon moment.

Nous ratons le 20:16 de deux minutes. Pas grave, cela permet de s'assoir dans un train vide et choisir sa place.

20:46. Départ. Le train est plein.
Quelques minutes plus tard, annonce : une voiture est tombée sur les voies vers Combs-la-Ville, donc nous allons faire un détour par Évry et suivre la Seine entre Évry et Melun. Quand ce détour est prévu (les weeks-ends de travaux, par exemple), cela prend vingt minutes; là, en gestion de crise, quarante.
C'est parfait, la SNCF a réagi et nous allons rentrer chez nous. Mais c'est long, très long; je ne comprends pas pourquoi il est aussi insupportable de rester assis vingt minutes de plus. Objectivement ce n'est rien, et pourtant c'est pénible.

Le plus dommage, c'est que tout le bon moment passé au restaurant s'efface, s'oublie. Quel dommage que la mémoire ne sache pas mieux retenir les bons moments.