Billets qui ont 'équitation' comme mot-clé.

Copié/collé d'une discussion FB de ma fille

Claude : Tuesday a foutu ses postérieurs dans Bryan après la course dimanche. Il va bien (qq points de suture, un œil au beurre noir et difficulté à ouvrir la bouche) grâce à un énorme coup de chance : le premier coup a été amorti par son gilet de protection et a évité à sa tête de prendre le second de plein fouet.
Il est en vacances jusqu'à dimanche au moins.


Lise : Ouch ! Point positif, point positif… Il est vivant! Sale poney, on l'a mieux éduqué que ça, pourtant.


Claude: Pour tout te dire, je croyais que tu savais et que ton sms concernait son état à la sortie de l'hôpital, et je me demandais comment t'avais fait. ._.
Il lui enlevait les cloches après la course (qu'il a gagné œuf corse) et il lui a foutu un coup en pleine poitrine qui l'a fait voler. C'est pour çà que celui destiné au visage a foiré. Dieux soit loué !
Résultat, vu que le we, c'est plutôt tranquille, je les quitte quand il revient.




J'ai eu un oncle qui a passé six mois entre la vie et la mort en 1994 ou 1995 à cause d'un coup de pied au foie.

La peau des fesses

Lundi, j'ai fait une longue promenade à cheval en forêt de Luzarche avec Paul Rivière.

Lui n'a jamais arrêté de monter à cheval, il a été international dans une discipline peu connue, l'équitation d'endurance, il a été président de cette fédération, il a fait partie de la délégation française aux Jeux Olympiques de Stockholm. Il a une tonicité musculaire excellente, lorsqu'il s'est cassé le poignet il y a deux ans, le chirurgien a été tout étonné de sa capacité de récupération : Paul est une publicité vivante pour les bienfaits de l'équitation sur la musculature et les articulations.
Moi, j'étais montée pour la dernière fois une heure en 2002, après avoir arrêtée l'équitation en 1984.

Côté courbatures, je suis plutôt contente, j'en ai moins qu'en 2002, l'année dernière j'ai remusclé les obliques et les dorsaux. Les cuisses font mal, mais c'est davantage un problème de contact qu'un vrai problème musculaire.

En revanche, il me manque entre vingt à trente centimètres carré de peau sur les fesses (3x7 ou 4x7). La peau est brûlée comme si elle avait frotté contre du bitume. Lundi soir, mardi matin, j'ai mis de l'éosine (produit rouge miracle pour les bébés.) Mardi matin, j'ai subi quatre heures de réunion : quatre heures à supporter les courbatures de muscles qui supplient qu'on les étire, quatre heures assise sur des fesses à vif.
L'éosine, délayée par la lymphe qui coule de la blessure, a traversé les couches de tissu, quand je me suis levée, tout était rose. J'ai récupéré une robe au pressing, je me suis changée, je suis restée debout le reste de la journée, ce matin j'ai inventé un dispositif imperméable.

Ma seule crainte, c'est que Paul ne me propose une nouvelle balade avant que je ne sois guérie. Car il est hors de question que je refuse comme il est hors de question que je lui avoue l'étendue des dégâts.
On a sa fierté.

Mort dans un accident de voiture

Jean d'Orgeix est mort mardi dans un accident de voiture. Pourquoi cela me paraît-il particulièrement stupide de mourir dans un accident de voiture à 85 ans? Comme s'il y avait des morts plus intelligentes que d'autres…

Je suis triste.

Je vais faire un tour sur le site d'allège-idéal, l'association qu'il avait fondée. Je lis quelques messages sur le forum, une discussion sur la décontraction de la mâchoire. Remonte à ma mémoire une phrase de Jean-Louis, mon moniteur d'équitation : «Valérie, tu connais la différence entre du steack hâché et de la viande hâchée ? Eh bien, tu es en train de faire de la viande hâchée» (décryptage : si heureuse d'avoir compris comment décontracter une mâchoire que j'en faisais trop, évidemment. (De temps en temps je prononce cette phrase mentalement : «C'est de la viande hâchée!» Qui comprendrait?))

Des petites phrases : « Toujours aussi inefficace, Valérie! », des notions comprises tellement plus tard (c'est avec le rock que j'ai compris l'importance de la tension du bras, de l'équilibre et de la vitesse, l'importance d'une main fiable sur laquelle on puisse s'appuyer et la grande exactitude du terme de "cavalier" pour un danseur), des souvenirs idiots, un jeu de tarots usé en un été, le curage des écuries en pantalon blanc, un figuier, des haricots verts moisis, des querelles d'amoureux (protestations au matin de l'amant éconduit: «pas ici tu fais mal, pas ici tu chatouilles, pas ici t'as pas le droit», éclats de rire et rougeur de la dulcinée…), etc, etc.

Obsèques à Auxerre le 11 juillet à 15 heures. Je réfléchis.

Hacienda

J'ai appris à nager dans cette piscine, mais je ne sais pas quand. J'ai aussi appris à monter à cheval, mais je ne sais pas non plus à quel âge: six ans, sept ans? Je cassais les pieds à mes parents depuis longtemps, mais il n'y avait pas de poney, j'ai commencé directement sur des étalons (les chevaux n'étaient pas castrés, il n'y avait pas de jument, si l'on tombait il ne fallait pas lâcher les rênes pour éviter que les chevaux aillent se battre avec les autres).

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