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Que devient Cavanna ?

En quittant la rame j'aperçois un gros homme avec la moustache de Cavanna (en gris et non en blanc).

Peut-être parce que je lis Pereira prétend, peut-être parce que ma grand-mère est en train de mourir, je me demande «Que devient Cavanna?»

Je ne l'ai jamais lu, j'ai feuilleté Les Ritals (peut-être) chez un ami en mai 2002[1], où le livre côtoyait un livre de Maurice Thorez. J'aime surtout la tête de Cavanna. Je l'ai croisé une fois ou deux sur le boulevard Saint-Germain et j'ai trouvé qu'il ressemblait à ses photos.

Je me souviens du papier qu'il avait écrit au moment du 11 septembre 2001 dans Charlie-Hebdo, dans lequel il évoquait ses souvenirs de Berlin pendant la guerre: nettoyer après les bombardements. Je me demande si j'ai conservé cet article quelque part, il faudrait que je cherche.

Arrivée ici, j'ai ma réponse: Parkinson.

Notes

[1] Facile, c'était ses dix ans de mariage

des liens

De la musique :
- un blog anglais consacré aux compositeurs français (mais pas que) ;
- un Ring condensé (Saint-Quentin-en-Yveline, pourquoi ne pas faire simple pour une fois?).

Fabrication des sacs d'école Barbie.

Du pétrole :
- un blog
- un livre.

Du tricot :
- je l'ai sans doute déjà posté, mais c'est toujours une surprise ;
- plus sérieux, les points au tricot.


et les archives des télévision américaines du 11, 12, 13 septembre. La première vidéo (par exemple) de la liste nous montre les programmes habituels jusqu'à la vingtième minute, puis les images trop connus et le bavardage des journalistes, commentant sans rien savoir ni comprendre, obligés de meubler l'antenne de paroles qui n'expliquent rien.

A la mémoire de D.

Cela s'est presque passé comme pour tout le monde. Je décrochai le téléphone qui sonnait et dit à H. :
— Ne dis rien, je sais ce qui se passe.
— Hein ? Mais comment es-tu au courant ?
— Tu plaisantes, tout le monde est au courant.
— Tu sais que le frère d'E. est mort ?

D. avait fait une crise cardiaque en février. Il est mort en septembre, à trente-six ans, sans être sorti du coma. C'était le frère vrai jumeau de notre ami E., chez qui nous passons souvent une semaine l'été, dans le Dauphiné.

Un soir que nous discutions des différences et ressemblances entre vrais jumeaux, E. nous livra l'observation suivante : « Nous n'avions pas forcément le mêmes goûts. Par exemple, il arrivait souvent qu'on soit d'avis opposé sur un film; mais lorsqu'on étudiait ce qui nous faisait l'aimer ou le détester, on s'apercevait que c'étaient les mêmes raisons qui nous menaient à des conclusions différentes. »
Et il conclut : « Nous sommes bien plus prédéterminés que nous le pensons.»


Laissez-moi vous confier le soulagement de voir E. revenir, cette année seulement, lentement, à une vie normale.
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