Billets qui ont 'recrutement' comme mot-clé.

Chez Virginie

Pauvre Gaston : «ils vous ont prise pour une illuminée». (Evidemment, je leur ai dit que je concevais une entreprise comme un tout organique qu'il s'agissait d'accompagner dans sa croissance et qu'il fallait être attentif à tout, à la stratégie comme aux signaux faibles. J'aurais mieux fait de leur parler de besoin de fonds de roulement. Il faut que j'identifie les mots qui sont attendus et que je les place, c'est aussi simple que ça.)

Pauvre Gaston, car j'ai été une bien piètre candidate alors qu'il m'avait fait confiance.

Le soir, dîner-buffet chez Virginie suivant le principe expérimenté chez Bénédicte.
Deux différences: il y a des hommes (un rameur du huit, leur barreur de Tours, l'entraîneur d'un autre club et Patrick) et surtout, pour une raison inconnue, personne ne s'assiera, ce qui a été épuisant au bout de quelques heures (talons haut et trois kilomètres de marche à partir de Nanterre).
Virginie possède quelques livres de chez Verdier. Ils me surprennent car ils sont délibérément présentés comme une collection à part entière. Est-ce qu'elle connaîtrait l'éditeur? Il faudra que je l'interroge.

Patrick (qui évoque plusieurs fois notre conversation du retour de Bruges: il trouve incroyable de s'être retrouvé dans une voiture avec trois autres catholiques) me dépose à l'Etoile, ce qui me permet de rentrer assez vite (important car j'ai très mal au pied: j'appréhendais le voyage train puis marche de St Lazare à Auber (ligne 14 en travaux) puis RER A puis RER D).


Dans la cuisine, les couches de peinture sont suffisantes pour donner une idée finale (les ouvriers désapprouvent ces couleurs circus).


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Guyancourt

Nous sommes partis tôt à Paris, pris notre petit déjeuner ensemble dans le 13e comme souvent, puis j'ai conservé la voiture pour aller à Nanterre (je le note car c'est une première. Quelques problèmes pour accéder au parking…)

Huit, séance de réflexologie plantaire, puis en route pour Guyancourt pour l'entretien d'embauche.
J'ai été reçu par trois personnes, le directeur, un responsable de la RH et un opérationnel. Cela s'est très mal passé, je n'étais absolument pas préparée, pas du tout pro.
Sur le fond j'ai été nulle. Sur la forme, ils m'ont paru à peine polis, ne respectant aucune règle élémentaire de courtoisie. Cela faisait mal dégrossi et m'a rappelé Cedi Sécurité.

Bref, je m'étais demandé ce que je ferai (ce que nous ferions) en terme de déménagement si le poste me plaisait; la question ne va pas se poser à double titre: je ne vais pas être retenue et je ne veux pas y aller.

Gaston

J'ai été contactée par un cabinet de recrutement (Gaston est un prénom fictif mais proche du recruteur) et j'ai passé un entretien — fort agréable — cet après-midi: «Bon, je vais vous présenter. Soyez plus assertive. Plusieurs fois j'ai été obligé d'aller vous chercher.»

Ce qu'il veut dire, c'est que je ne sais pas décrire ce que je sais faire. Je ne sais pas me vendre. Cela vient sans doute que j'ai toujours été embauchée pour faire des choses que je n'avais jamais faites — et que je les ai faites. Donc je n'imagine jamais que ce que je vais avoir à faire va ressembler à ce que j'ai fait — et pourtant c'est ce que recherchent les recruteurs: quelqu'un qui a déjà fait pour qu'il refasse.
Comme je le lui ai dit en riant, pour m'excuser d'être aussi mauvaise à faire ma propre promotion: «Donnez-moi le boulot, je vais vous le faire».
J'oublie toujours l'évidence : les gens ne me connaissent pas et il faut les rassurer.

J'ai deux handicaps : je n'ai pas dirigé de grosses équipes et — je ne suis pas payée assez cher actuellement. Je paie les erreurs que j'ai faites en 2003 en acceptant de passer à la doc en descendant de classe et en 2009 en ne demandant pas d'augmentation substentielle de salaire en passant à l'audit. Tout cela m'était tellement étranger, j'avais si peu conscience du snobisme ambiant.
(Vous n'êtes pas jugé sur votre valeur humaine, sur vos compétences, mais sur votre diplôme (même s'il a trente ans) et le salaire qu'on vous verse.)

Comment puis-je exprimer que je trouve absurde d'être payée plus puisque je n'ai pas besoin de plus? (Mais je sais qu'il ne faut pas l'exprimer. Quand je vois les salaires de certains dans ma boîte pour des emplois de fantôches… Oui, absurde.)

Par ailleurs j'ai eu aussitôt un rendez-vous pour demain soir — ce qui m'a paru étrange. Sont-ils désespérés à ce point?
L'autre point bizarre c'est que le recruteur a pris la peine de me prévenir des tentatives d'intimidation du patron que j'allais rencontrer demain. Celui-ci trouve-t-il intelligent de se conduire comme un gougnafier pour déstabiliser les candidats? Etonnant.

Front des travaux : l'escalier remonté il y a deux jours est utilisable. (Il a fallu attendre que le vernis sèche).
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