Billets qui ont '2019-01-02' comme date.

Quelques liens à ne pas perdre

Avec toujours le risque (voire la certitude) qu'ils vont se briser :

Des photos d'arbres en noir et blanc: Pierre Pellegrini

Une chanson de Noël finlandaise: l'engraissement du cochon et sa mort. Chanson enfantine, succès populaire. (ôÔ)

Une recette de sablés au gingembre et chocolat (origine: la sécurité sociale (le service diabétique de je ne sais plus quel hôpital).

Le récit d'un prof schizophrène. Très impressionnant. Vivre un film d'horreur exactement comme un film d'horreur: en sachant que tout est faux mais en ayant peur quand même.

L'atlas de Sciences-Po en ligne.

Un Gorafi / the Onion nihiliste.

Des présences rares

Oulipo le soir. Comme souvent j'arrive trop tard pour assister à la séance, je rejoins le groupe à la sortie de la BNF.

Jacques Ponzio (de Marseille) est là. Je l'interroge sur le jazz car je sais qu'il a sorti un livre l'année dernière: Thelonious Monk: abécédaire. Il m'apprend qu'il en a écrit un autre, Blue Monk, il y a vingt-cinq ans (renseignement pris, c'est une référence), et surtout qu'il doit en sortir un autre: «cette fois-ci ce sera mon Monk, me dit-il, et je ne suis pas toujours tendre.»
Jacques, c'est aussi un groupe de jazz, "Africa Express", avec bientôt un nouvel album dont il semble très content.

H. est là, cela fait plusieurs fois qu'il me rejoint le jeudi. Ça me fait plaisir.

Olivier Salon arrive plus tard et nous ravit de sa fantaisie en nous parlant de Satie et nous racontant des anecdotes loufoques — mais vraies (google dixit).

Conférence

Conférence obligatoire sur la loi bioéthique. Beaucoup de redites par rapport à mes cours de deux ans, ce n'était pas vraiment nécessaire.

Il y a deux ou trois ans, il n'y avait pas de cours ou TG pour les (élèves en) dernières années. Les droits d'inscription ont augmenté et en conséquence l'école s'est senti obligée d'ajouter des cours aux ateliers tous les quinze jours. C'est un programme beaucoup trop lourd, nous sommes tous à la limite d'abandonner.

Le jeu

"Après-midi piscine" ou "rien", pour la déclaration de guerre de 14 (Kafka) ou le 14 juillet 1789 (Louis XVI). C'est souvent cité pour illustrer un manque de clairvoyance devant les événements historiques.
Mais je découvre une autre explication possible: une telle navrance que l'on préfère parler d'autre chose.

Parlons d'autre chose.

Tellement pas le moral que j'ai séché l'atelier de ce soir pour aller au cinéma.
Vu Le Jeu, dîner entre quatre amis et leurs conjoints qui décident de lire à haute voix toutes les notifications qui arrivent sur leurs téléphones pendant le repas.
La bande-annonce m'avait plu mais je craignais la catastrophe franchouillarde. En réalité le film est de bonne tenue et montre bien la fragilité psychologique, les désirs toujours inassouvis et inavouables, les tensions familiales et — surprise pour moi pour qui ce n'est plus un sujet — l'homophobie larvée ou pas du Français moyen (d'un type de Français moyen). Il y a quelque chose de shakespearien dans ce film, pas le Shakespeare des tragédies mais celui des comédies amères où la fin nous explique que même si ce n'est pas facile, il faut continuer à vivre de notre mieux.
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