Alice du fromage

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Billets qui ont 'Versailles' comme ville.

mercredi 14 août 2013

Prélude

Je me souviens de la première fois que j'ai mis les pieds à la bibliothèque de Versailles. J'étais en hypokhâgne, je venais chercher des livres pour la première dissertation de philo de l'année («Pour philosopher, faut-il lire les philosophes?»). Je ne savais pas ce qu'était l'hypokhâgne, je ne savais pas qu'elle préparait un concours, au bout d'une semaine j'avais compris qu'il n'y avait plus de math ni de physique du tout, je venais de passer une année très dure en terminale C avec une prof de physique qui me méprisait parce que j'avais eu une bonne note au bac de français (je vous jure que c'est vrai. Si j'avais pu prévoir cela, j'aurais menti sur la-dite note) et une stagiaire de math qui ne m'avait donné aucune chance (avec le prof titulaire je crois que cela se serait passé différemment), dans un état dépressif latent non diagnostiqué (mais avec 8/5 de tension en février (ce qui n'a amené strictement aucune réaction de la part de ma famille. Je me souviens du médecin qui a repris ma tension trois fois, stupéfait. Mais ce n'était pas notre médecin de famille, il était stomatologue, il n'avait rien fait ou dit)), nous avions rempli tous les dossiers possibles pour que je n'aille pas à la fac et j'étais prise en hypokhâgne, à trois semaines du bac les cours avaient cessé pour permettre les révisions, j'avais alors descendu systématiquement toutes les annales disponibles, stupéfaite de découvrir à quel point c'était facile et comme j'aurais pu avoir une année agréable si je m'en étais rendue compte plus tôt (mais le propre d'un dépression, c'est bien de ne plus permettre ce genre de lucidité), j'arrivais à Versailles en hypokhâgne et c'était un autre monde.

J'ai ouvert la porte de la bibliothèque de Versailles, j'ai avancé de quelques pas sur le parquet dans la salle dorée, et debout à la hauteur de la table des revues, je me suis mise à pleurer.

dimanche 15 juillet 2012

Un we

Vendredi soir. Soirée galère. Presque concert sous la pluie à Versailles, nous abandonnons avant le début qui tarde (vingt minutes de retard, la pluie goutte du parapluie sur mon genou), nous partons, en arrivant à la grille nous apprenons que le concert est annulé, tant mieux, nous sommes partis avant la cohue (Même sans la pluie j'aurais été très déçue: qu'est ce donc que cette conception de concert classique en plein air où les chaises ne sont pas installées en amphithéâtre, mais à plat?)

Samedi journée, pique-nique chez les voisins, samedi soir, R. à la maison (un peu surpris de l'animation du dîner), dimanche les D.

Samedi matin au lit, avant même de me lever, douleur aléatoire et intolérable dans l'omoplate droite, un nerf pincé sans doute, genre sciatique. Très handicapant car survenant par surprise et faisant hurler à chaque fois (c'est discret). Etirements selon les instructions du kiné, glaçon, mouvements prudents. Cela semble disparaître peu à peu dans l'après-midi; dimanche matin je teste précautionneusement mes muscles avant de me lever. Tout est redevenu normal, tant mieux, mais je suis tout de même un peu peinée de constater que personne ne me demandera comment va mon dos (keep a stiff upper lip).

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