dimanche 18 août 2024
De La Roche Posay à Bergerac
Par Alice, dimanche 18 août 2024 à 23:54 :: 2024
Nous faisons un tour dans la Roche-Posay. C'est une ville de cure et deux maisons sur trois, sur quatre, sont des locations. «Vins et charbon», commente H. au dixième panneau (référence au bouclier Arvenne d'Astérix) — et au onzième, et au douzième, etc.
Cela a pour conséquence qu'il y a peu d'hôtels. Le nôtre est l'hôtel de l'Europe, à peine à l'écart, suffisamment pour être calme.
Confluence de la Creuse et de la Gartempe. Canards blancs ou oies? Du haut du parapet ce n'est pas clair.
Bellac. Nous arrachons de haute lutte une place dans un pub à Guinness (chic, une Guinness): le couple suivant est refusé. Manque de personnel en cuisine, donc le nombre de tables a été restreint.
La maison natale de Giraudoux (il y a passé un an environ) accueille un musée intelligent à base de numérique qui permet de découvrir rapidement la vie et l'œuvre de Giraudoux. C'est amusant et bien fait, parfois impressionnant, comme la mise en scène de photos et vidéos des tranchées.
H. souhaitait visiter Oradour-sur-Glane. Ce fut donc l'étape suivante.
Les parkings étaient pleins. L'entrée est souterraine et passe sous la chaussée. Un travail de collation de photos pour donner des visages aux vicitmes est en cours. Les portraits nous accompagnent dans notre accès au village entouré de murs. A ma surprise, c'est peu surveillé, ou alors très discrètement: ni gardien ni caméra visible. Ils ne craignent pas les grafittis, les dégradations ou les vols?
Le site est très bien entretenu; l'herbe est rasée même à l'intérieur des ruines, les briques sont scellées pour tenir. Cependant, je ne comprends pas bien ce que je vois. Je ne comprends pas comment les murs ont pu être détruits ainsi (réponse trouvée plus tard: non par bombardement mais par incendie).
Nous déambulons, les anciennes boutiques sont identifiées, garagiste, bar, coiffeur,…; ici et là, une plaque pour indiquer qu'un groupe d'hommes a été isolé. Nous allons jusqu'à l'église, puis jusqu'au cimetière. Retour. H. est très affecté. Je me dis une fois de plus qu'il a beaucoup moins lu que moi; je suis toujours surprise de ce qu'il paraît découvrir.
Ce n'est que le soir que je réalise que ce que je viens de voir, si organisé, si efficace (les hommes fusillés par groupe, les femmes rassemblées dans l'église), reprend la destruction des villages de Pologne ou Lithuanie. Un tour sur Wikipédia permet de confirmer cette hypothèse. La stupeur de la France devant Oradour marque aussi son incapacité à reconnaître les massacres à l'Est, par indifférence ou par ignorance.
Le responsable est Heinz Lammerding, que l'Allemagne a refusé d'extrader et qui a fini tranquillement sa vie comme entrepreneur.
Il y a à Oradour des appels aux dons pour entretenir le site. Il me semble que l'Allemagne devrait participer, ne serait-ce que pour avoir protégé ce général.
Hôtel près de la gare, promenade dans Bergerac, difficulté à trouver un restaurant sans foie gras ou confit de canard, ce qui par trente degrés ne fait pas envie.
Cela a pour conséquence qu'il y a peu d'hôtels. Le nôtre est l'hôtel de l'Europe, à peine à l'écart, suffisamment pour être calme.
Confluence de la Creuse et de la Gartempe. Canards blancs ou oies? Du haut du parapet ce n'est pas clair.
Bellac. Nous arrachons de haute lutte une place dans un pub à Guinness (chic, une Guinness): le couple suivant est refusé. Manque de personnel en cuisine, donc le nombre de tables a été restreint.
La maison natale de Giraudoux (il y a passé un an environ) accueille un musée intelligent à base de numérique qui permet de découvrir rapidement la vie et l'œuvre de Giraudoux. C'est amusant et bien fait, parfois impressionnant, comme la mise en scène de photos et vidéos des tranchées.
H. souhaitait visiter Oradour-sur-Glane. Ce fut donc l'étape suivante.
Les parkings étaient pleins. L'entrée est souterraine et passe sous la chaussée. Un travail de collation de photos pour donner des visages aux vicitmes est en cours. Les portraits nous accompagnent dans notre accès au village entouré de murs. A ma surprise, c'est peu surveillé, ou alors très discrètement: ni gardien ni caméra visible. Ils ne craignent pas les grafittis, les dégradations ou les vols?
Le site est très bien entretenu; l'herbe est rasée même à l'intérieur des ruines, les briques sont scellées pour tenir. Cependant, je ne comprends pas bien ce que je vois. Je ne comprends pas comment les murs ont pu être détruits ainsi (réponse trouvée plus tard: non par bombardement mais par incendie).
Nous déambulons, les anciennes boutiques sont identifiées, garagiste, bar, coiffeur,…; ici et là, une plaque pour indiquer qu'un groupe d'hommes a été isolé. Nous allons jusqu'à l'église, puis jusqu'au cimetière. Retour. H. est très affecté. Je me dis une fois de plus qu'il a beaucoup moins lu que moi; je suis toujours surprise de ce qu'il paraît découvrir.
Ce n'est que le soir que je réalise que ce que je viens de voir, si organisé, si efficace (les hommes fusillés par groupe, les femmes rassemblées dans l'église), reprend la destruction des villages de Pologne ou Lithuanie. Un tour sur Wikipédia permet de confirmer cette hypothèse. La stupeur de la France devant Oradour marque aussi son incapacité à reconnaître les massacres à l'Est, par indifférence ou par ignorance.
Le responsable est Heinz Lammerding, que l'Allemagne a refusé d'extrader et qui a fini tranquillement sa vie comme entrepreneur.
Il y a à Oradour des appels aux dons pour entretenir le site. Il me semble que l'Allemagne devrait participer, ne serait-ce que pour avoir protégé ce général.
Hôtel près de la gare, promenade dans Bergerac, difficulté à trouver un restaurant sans foie gras ou confit de canard, ce qui par trente degrés ne fait pas envie.