Alice du fromage

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Billets qui ont 'Etats-Unis' comme ville.

mardi 15 décembre 2015

Bienvenue aux States

Hier soir - J'ai pris un Vélib lourd comme un âne, j'ai raté le train de 22h32, je rentre un peu avant minuit. Un thé, je prépare mon cartable pour le lendemain, l'expérience prouve que cela fait la différence entre être à l'heure ou être en retard.

Donc ce matin très tôt - 00:42. Je reçois un sms d'Hervé sans doute à New York (ou en train de quitter New York pour Philadelphie):
— Le voyage commence mal. Je me suis fait voler mon manteau, mes gants, mon écharpe et mon chapeau.
— Dans l'avion?
— Non. Taxi voleur. A sorti ma valise, m'a dit qu'il m'apportait mon manteau qu'il avait pendu et redémarré sans demander son reste. Heureusement j'avais tout dans ma veste. Il est 19h. Je suis dans le train pour Philadelphie. Je pense que c'était un faux taxi car il n'y a rien sur son reçu.



Ceci était l'échange par sms. Le récit par mail reçu le lendemain (je n'étais pas destinataire mais en copie).
Pour la petite histoire, j'ai pris un "limo-service", ce qui n'est pas du tout une limousine, mais une voiture noire à la Uber en France. Je n'avais pas réservé et j'en ai pris une dans une file. Y'avait marqué quelque chose comme "limo-taxi" dessus.
Le monsieur, 65-70 ans, marrant, charmant même m'a emmené pour cher ($110 + $11 de TIP quasi obligatoire) à Penn Station dans Manhattan depuis JFK. C'est $20 plus cher que la dernière fois où j'avais pris un taxi, mais la voiture était clean et il a battu des records de vitesse pour faire le trajet.
C'était d'autant plus intéressant qu'il y avait au moins 40mn de queue à la file des "vrais" taxis.
J'avance dans l'histoire : le Monsieur très serviable m'avait pris mon manteau, l'avait mis sur un cintre avec mon écharpe et posé le chapeau correctement sur la plage arrière.
Au moment de descendre, il sort, m'ouvre la portière, la referme derrière moi, sort ma valise du coffre et me dit qu'il va chercher mes vêtements… et au lieu de le faire, il grimpe au volant et se casse.
J'étais en train de commencer un SMS, je ne l'ai vu faire que du coin de l'oeil et je suis resté comme un con sur un trottoir de New York.

J'ai couru un peu sous le regard étonné de la foule, mais avec une valise de 20kg et un sac, rattraper une voiture, c'est dur.
Là j'ai regardé le reçu qu'il m'avait donné : rien dessus.
Bilan de l'opération, un manteau, un chapeau, des gants et une écharpe en soie + $50 en liquide et un smartphone à un peu moins de 200€ au prix de gros.

Bon, j'ai été naïf, con même. Cela étant dit, cela en dit long sur les problèmes de transport, y compris à NY.


Remarque quelques jours plus tard après conversation avec des Américains
Il parait que cela arrive tout le temps: «in New York, if it's not yellow, do not step in.»

lundi 13 août 2012

Monticello, la maison de Jefferson

C'est la deuxième fois que je la visite, l'impression n'est pas aussi vive que la première, mais cet endroit est absolument délicieux. Jefferson a construit sa maison comme d'autres se taillent un vêtement: entièrement sur mesure, au point que le lit fait un pouce de plus que lui.

Le domaine était entièrement autosuffisant, le cuisinier avait appris la cuisine française en suivant Jefferson à Paris. Le domaine me fait songer à Cirey et Voltaire. L'esprit des Lumières souffle ici, entre l'écriture de la Déclaration d'Indépendance (tous les hommes sont créés égaux et ont droit à la vie, la liberté et la recherche du bonheur) et les recherches scientifiques en physique ou en botanique.

Jefferson mourut accablé de dettes et le domaine fut vendu, y compris ses six cent esclaves. Il fut acheté par des admirateurs de Jefferson et remarquablement entretenu; tout ici est pratiquement d'origine, sauf les quelques livres exposés (la bibliothèque de Jefferson est à la base de la bibliothèque du Congrès à Washington).

Lafayette et Jefferson se sont rencontrés à Monticello. La légende veut qu'ils aient vidé toutes les bouteilles du domaine en dix jours.





Pas de carte postale, trop tard. Les musées ferment à cinq heures, parfois à six, ici nous avons le droit de nous promener dans le jardin jusqu'à sept parce que c'est dimanche, mais la boutique est fermée lorsque nous rentrons.
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