mercredi 18 septembre 2024
Ophtalmo
Par Alice, mercredi 18 septembre 2024 à 22:48 :: 2024
Mes lunettes actuelles sont si rayées que depuis la rentrée j’utilise une ancienne paire qui date de 2018. Ça n’a pas d’importance, car j'avais mis au rebut la paire fabriquée avec la correction de 2022 (dont je ne voulais pas — mais l'ophtalmo ne m'avait pas écouté) et la paire rayée reprenait une vieille ordonnance proche de la correction de 2018. Elles me servent pour l’écran.
Pour lire je prends une autre paire, elle aussi fabriquée contre mon gré: durant le premier confinement j’avais égarée mes lunettes (oui oui, dans la maison. Fun fact, je les ai retrouvées cet été) et lorsque j’avais voulu la remplacer à la sortie du confinement, l’opticien avait absolument tenu à ce que ma mutuelle intervienne. Il avait donc mesuré ma vue pour prouver qu’elle avait suffisamment baissé pour nécessiter une nouvelle paire (et pour cause: la paire précédente était conçue pour les écrans, elle ne corrigeait pas entièrement la vue de près, c’était volontaire — mais impossible de me faire entendre, l’opticien voulait absolument que je sois remboursée.
Et donc je me servais de celle-ci pour les livres et de l’autre pour les écrans. Je passe mon temps à les mettre et les enlever, je les glisse dans mes poches sans étui (d’où les rayures), ce sont des lunettes qui ont une dure vie de lunettes.
Cependant j’atteins les limites de l’exercice : par exemple, en cours de grec, je dois les enlever et les mettre entre la lecture au tableau (sans lunettes) et l’écriture sur la feuille; idem pour les visio(conférence)s en réunion avec projection sur grand écran. Surtout, cela devient problématique en planeur. Je porte des lunettes de soleil sans correction, je ne peux ni consulter une carte (même si pour l’instant je ne m’éloigne pas du terrain, «finesse 10», 1km d’éloignement pour 100 m d’altitude) et je devine plutôt que je ne lis les chiffres du tableau de bord.
H. est très satisfait des lunettes qu’il s’est fait faire à Moret (il a une grosse correction et une vision compliquée, un vrai casse-tête technique. C’est rare qu’il apprécie ses lunettes) et, ce qui m’intéresse surtout, il a adopté des montures aimantées sur lesquelles se clipent des sur-verres de soleil: «c’est génial, tu n’as pas à t’acclimater à de nouveaux centrages, ce sont les mêmes lunettes — mais de soleil».
Bref, j’ai décidé que c’était ce qu'il me fallait pour le planeur.
Restait à trouver un ophtalmo pour me faire l'ordonnance adaptée. L'oiseau rare fut déniché parmi les pongistes du club d'H.
J'avais rendez-vous aujourd'hui. Il m'a expliqué beaucoup de choses, et en particulier que c'était sans doute une erreur d'avoir autant attendu pour passer aux verres progressifs: il y aura aujourd'hui plus d'écart de correction entre les différentes zones du verre et l'adaptation des yeux et du cerveau sera plus compliquée.
Il m'a reçu entre deux clients. Il fallait que je sois très à l'heure, et donc, chose exceptionnelle, j'étais en avance. J'ai donc pris le temps d'aller voir l'épée de Jean sans Peur dans la collégiale.
Pour lire je prends une autre paire, elle aussi fabriquée contre mon gré: durant le premier confinement j’avais égarée mes lunettes (oui oui, dans la maison. Fun fact, je les ai retrouvées cet été) et lorsque j’avais voulu la remplacer à la sortie du confinement, l’opticien avait absolument tenu à ce que ma mutuelle intervienne. Il avait donc mesuré ma vue pour prouver qu’elle avait suffisamment baissé pour nécessiter une nouvelle paire (et pour cause: la paire précédente était conçue pour les écrans, elle ne corrigeait pas entièrement la vue de près, c’était volontaire — mais impossible de me faire entendre, l’opticien voulait absolument que je sois remboursée.
Et donc je me servais de celle-ci pour les livres et de l’autre pour les écrans. Je passe mon temps à les mettre et les enlever, je les glisse dans mes poches sans étui (d’où les rayures), ce sont des lunettes qui ont une dure vie de lunettes.
Cependant j’atteins les limites de l’exercice : par exemple, en cours de grec, je dois les enlever et les mettre entre la lecture au tableau (sans lunettes) et l’écriture sur la feuille; idem pour les visio(conférence)s en réunion avec projection sur grand écran. Surtout, cela devient problématique en planeur. Je porte des lunettes de soleil sans correction, je ne peux ni consulter une carte (même si pour l’instant je ne m’éloigne pas du terrain, «finesse 10», 1km d’éloignement pour 100 m d’altitude) et je devine plutôt que je ne lis les chiffres du tableau de bord.
H. est très satisfait des lunettes qu’il s’est fait faire à Moret (il a une grosse correction et une vision compliquée, un vrai casse-tête technique. C’est rare qu’il apprécie ses lunettes) et, ce qui m’intéresse surtout, il a adopté des montures aimantées sur lesquelles se clipent des sur-verres de soleil: «c’est génial, tu n’as pas à t’acclimater à de nouveaux centrages, ce sont les mêmes lunettes — mais de soleil».
Bref, j’ai décidé que c’était ce qu'il me fallait pour le planeur.
Restait à trouver un ophtalmo pour me faire l'ordonnance adaptée. L'oiseau rare fut déniché parmi les pongistes du club d'H.
J'avais rendez-vous aujourd'hui. Il m'a expliqué beaucoup de choses, et en particulier que c'était sans doute une erreur d'avoir autant attendu pour passer aux verres progressifs: il y aura aujourd'hui plus d'écart de correction entre les différentes zones du verre et l'adaptation des yeux et du cerveau sera plus compliquée.
Il m'a reçu entre deux clients. Il fallait que je sois très à l'heure, et donc, chose exceptionnelle, j'étais en avance. J'ai donc pris le temps d'aller voir l'épée de Jean sans Peur dans la collégiale.