samedi 4 février 2017
Nancy
Par Alice, samedi 4 février 2017 à 23:17 :: 2017
Nous avions décidé hier matin d'aller à Nancy pour le week-end, afin de se dépayser, d'oublier le stress des derniers jours en s'éloignant de la maison. Le billet a été pris hier soir, il ne restait plus de place. Train à midi vingt gare de l'est.
Nous visons le RER de 10h45. En arrivant devant la gare, nous découvrons que les trains sont retardés dans les deux sens. O. nous conduit alors à Villeneuve-St-Georges où se croisent des RER de plusieurs branches, ce qui accroît nos chances d'en avoir un. Là nous découvrons qu'il n'y a plus de RER avant 13 heures.
Nous ressortons, annulons notre billet de train. Nous traversons la Nationale 6 pour nous mettre dans le sens de la circulation. Il pleut. Sous l'auvent d'un café triste H. appelle un Uber. Il sera là dans dix minutes. Nous attendons.
Et c'est là, sur le trottoir sous la pluie coincés par un RER qui ne passera pas, qu'H. reçoit un coup de fil de la DAF-DRH (directeur administatif et financier/ directeur des ressources humaines) qu'il a embauchée il y a deux mois: elle est en pleurs, elle vient de recevoir une lettre de licenciement immédiat (durant sa période d'essai). Comble de l'horreur, elle est signée d'EV, un type qui ne lui arrive pas à la cheville et qu'elle mettait en danger par sa compétence et son efficacité. Il faut supposer que B. lui a signé un pouvoir (je n'ai jamais aussi bien compris à quoi servait les pouvoirs qu'en ce moment.) Et si B. l'avait nommé DG? EV directeur général — rire nerveux.)
C'est à la fois un coup de massue (rien ne laissait prévoir cette décision), un désaveu, et un soulagement: tout à coup il n'y a plus rien à sauver, une porte se ferme, il est évident que tout est fini, qu'H. doit partir.
H. passe tout le temps du trajet jusqu'à la gare de l'est au téléphone à discuter avec les autres directeurs qui sont autant d'amis. Je suis gênée pour et par le chauffeur. Cela ressemble à une révolution de palais, "aux abris" et "qui m'aime me suive", cela devait ressembler à ça — sauf qu'il ne risque pas sa tête, c'est tout de même appréciable!
Avec tout cela ce week-end va être ridiculement court. Plus de train direct, un TGV pour Metz vers 14 heures, un TER pour Nancy. Fnac à Metz pour acheter un disque dur (sauvegarder les données), promenade dans Nancy à la nuit tombée. Et qu'avez-vous fait à Nancy? Nous avons acheté des sous-pulls blancs "Petit bateau" (pour le stage d'aviron fin mars: je préfère ramer dans du coton, je n'aime pas les fibres modernes), des bretelles (mercerie rue Raugraff), des bergamotes (cinq cent grammes), de la poudre de riz (mais on dit "libre").
Nous sommes contents d'être là. A la maison nous aurions ruminé, ici nous devisons, nous rions — le cœur gros.
Nous visons le RER de 10h45. En arrivant devant la gare, nous découvrons que les trains sont retardés dans les deux sens. O. nous conduit alors à Villeneuve-St-Georges où se croisent des RER de plusieurs branches, ce qui accroît nos chances d'en avoir un. Là nous découvrons qu'il n'y a plus de RER avant 13 heures.
Nous ressortons, annulons notre billet de train. Nous traversons la Nationale 6 pour nous mettre dans le sens de la circulation. Il pleut. Sous l'auvent d'un café triste H. appelle un Uber. Il sera là dans dix minutes. Nous attendons.
Et c'est là, sur le trottoir sous la pluie coincés par un RER qui ne passera pas, qu'H. reçoit un coup de fil de la DAF-DRH (directeur administatif et financier/ directeur des ressources humaines) qu'il a embauchée il y a deux mois: elle est en pleurs, elle vient de recevoir une lettre de licenciement immédiat (durant sa période d'essai). Comble de l'horreur, elle est signée d'EV, un type qui ne lui arrive pas à la cheville et qu'elle mettait en danger par sa compétence et son efficacité. Il faut supposer que B. lui a signé un pouvoir (je n'ai jamais aussi bien compris à quoi servait les pouvoirs qu'en ce moment.) Et si B. l'avait nommé DG? EV directeur général — rire nerveux.)
C'est à la fois un coup de massue (rien ne laissait prévoir cette décision), un désaveu, et un soulagement: tout à coup il n'y a plus rien à sauver, une porte se ferme, il est évident que tout est fini, qu'H. doit partir.
H. passe tout le temps du trajet jusqu'à la gare de l'est au téléphone à discuter avec les autres directeurs qui sont autant d'amis. Je suis gênée pour et par le chauffeur. Cela ressemble à une révolution de palais, "aux abris" et "qui m'aime me suive", cela devait ressembler à ça — sauf qu'il ne risque pas sa tête, c'est tout de même appréciable!
Avec tout cela ce week-end va être ridiculement court. Plus de train direct, un TGV pour Metz vers 14 heures, un TER pour Nancy. Fnac à Metz pour acheter un disque dur (sauvegarder les données), promenade dans Nancy à la nuit tombée. Et qu'avez-vous fait à Nancy? Nous avons acheté des sous-pulls blancs "Petit bateau" (pour le stage d'aviron fin mars: je préfère ramer dans du coton, je n'aime pas les fibres modernes), des bretelles (mercerie rue Raugraff), des bergamotes (cinq cent grammes), de la poudre de riz (mais on dit "libre").
Nous sommes contents d'être là. A la maison nous aurions ruminé, ici nous devisons, nous rions — le cœur gros.