jeudi 13 août 2020
Un saut de puce
Par Alice, jeudi 13 août 2020 à 22:59 :: 2020
De la même façon que j'ai emmené H. voir la maison de Clemenceau, je voulais lui faire découvrir l'abbaye de Maillezais.
Lui avait flashé sur les marais. Il fallait s'inscrire. Au début il visait aujourd'hui midi, puis il a voulu réserver aujourd'hui fin de journée: coup de fil, c'est plein («la jauge»), ce sera demain onze heure.
Comme je vais devoir changer de boulot («devoir»: envie paresseuse stimulée par l'achat du loft, à la fois parce que Moret est loin et parce que c'est un tel coup de cœur que je me dis que je dois profiter du boost au moral qu'il produit), je surfe un peu et apprends… la mort d'un ami perdu de vue depuis trente ans. Mort fin juillet 2016 d'un accident de montagne. Je googlais son nom de temps en temps, sans oser le contacter. Pas le même monde.
Pendant qu'H. discute boulot (c'est très difficile ici: pas de wifi, pas d'ADSL, pratiquement pas de 3G ou 4G, sauf le matin quelques heures avant midi), j'organise le coffre.
Riez, mais c'est un art. Notre hôte a deux cartons de vin pour nous (Morgon cuvée Assemblée nationale, on est snob ou pas). Nous lui avions dit que nous ne pourrions pas les prendre tant le coffre est petit, mais depuis que j'ai vu la taille de la maison, je me dis qu'on ne peut pas lui laisser les deux cartons: ça l'encombre. Donc je vide le coffre, installe un carton au fond, ouvre le deuxième et répartis les bouteilles dans le linge sale (pour ne pas qu'elles s'entrechoquent). Je remets les sacs de voyage par dessus, tasse le sac poubelle qu'H. utilise pour le linge sale. Ça m'agace car c'est encombrant, plus encombrant à mon sens que s'il mettait le sac poubelle dans son sac (est-ce logique (linge en boule) ou purement subjectif?)
Je m'applique. Je termine par son oreiller (!) et son sac à dos. Le mien tiendra derrière mon siège puisque mes courtes jambes m'obligent à me rapprocher des pédales.
Tout tient. Mission accomplie.
Nous partons plus tard que prévu, traversons la forêt d'Olonne (sans les détours cela paraît court), déjeunons longuement dans un excellent restaurant aux Sables («Je voudrais manger du poisson». Il faut dire qu'en trois jours nous avons surtout consommé des pizzas à emporter).
Au moment de remonter dans la voiture:
— J'ai oublié mon médicament dans le frigo ce matin!
Coup de fil, retour à Brétignolles. Récupération du médicament (de la trousse réfrigérée), re-traversée de la forêt, direction Maillezais.
Nous arrivons à Fontenay-le-Comte en fin d'après-midi. Il a plu.
Je pensais que nous ressortirions car j'avais de bons souvenirs de la ville. Las, H. est fatigué et souhaite dîner sur place.
Il n'y a rien à reprocher au personnel très aimable du restaurant mais ne prenez pas de poulpe au chorizo : j'ai conseillé au serveur d'enlever ce plat de la carte.
Bref, nous venons de perdre une journée de vacances. Dommage.
Lui avait flashé sur les marais. Il fallait s'inscrire. Au début il visait aujourd'hui midi, puis il a voulu réserver aujourd'hui fin de journée: coup de fil, c'est plein («la jauge»), ce sera demain onze heure.
Comme je vais devoir changer de boulot («devoir»: envie paresseuse stimulée par l'achat du loft, à la fois parce que Moret est loin et parce que c'est un tel coup de cœur que je me dis que je dois profiter du boost au moral qu'il produit), je surfe un peu et apprends… la mort d'un ami perdu de vue depuis trente ans. Mort fin juillet 2016 d'un accident de montagne. Je googlais son nom de temps en temps, sans oser le contacter. Pas le même monde.
Pendant qu'H. discute boulot (c'est très difficile ici: pas de wifi, pas d'ADSL, pratiquement pas de 3G ou 4G, sauf le matin quelques heures avant midi), j'organise le coffre.
Riez, mais c'est un art. Notre hôte a deux cartons de vin pour nous (Morgon cuvée Assemblée nationale, on est snob ou pas). Nous lui avions dit que nous ne pourrions pas les prendre tant le coffre est petit, mais depuis que j'ai vu la taille de la maison, je me dis qu'on ne peut pas lui laisser les deux cartons: ça l'encombre. Donc je vide le coffre, installe un carton au fond, ouvre le deuxième et répartis les bouteilles dans le linge sale (pour ne pas qu'elles s'entrechoquent). Je remets les sacs de voyage par dessus, tasse le sac poubelle qu'H. utilise pour le linge sale. Ça m'agace car c'est encombrant, plus encombrant à mon sens que s'il mettait le sac poubelle dans son sac (est-ce logique (linge en boule) ou purement subjectif?)
Je m'applique. Je termine par son oreiller (!) et son sac à dos. Le mien tiendra derrière mon siège puisque mes courtes jambes m'obligent à me rapprocher des pédales.
Tout tient. Mission accomplie.
Nous partons plus tard que prévu, traversons la forêt d'Olonne (sans les détours cela paraît court), déjeunons longuement dans un excellent restaurant aux Sables («Je voudrais manger du poisson». Il faut dire qu'en trois jours nous avons surtout consommé des pizzas à emporter).
Au moment de remonter dans la voiture:
— J'ai oublié mon médicament dans le frigo ce matin!
Coup de fil, retour à Brétignolles. Récupération du médicament (de la trousse réfrigérée), re-traversée de la forêt, direction Maillezais.
Nous arrivons à Fontenay-le-Comte en fin d'après-midi. Il a plu.
Je pensais que nous ressortirions car j'avais de bons souvenirs de la ville. Las, H. est fatigué et souhaite dîner sur place.
Il n'y a rien à reprocher au personnel très aimable du restaurant mais ne prenez pas de poulpe au chorizo : j'ai conseillé au serveur d'enlever ce plat de la carte.
Bref, nous venons de perdre une journée de vacances. Dommage.