mardi 28 août 2018
Détour par St-Vincent-sur-Jard
Par Alice, mardi 28 août 2018 à 22:07 :: 2018
Départ plus tôt pour prendre le temps de visiter la maison de Georges Clemenceau à St-Vincent-sur-Jard (visite en grande partie à mon bénéfice puisque mes compagnons l'ont vue l'année dernière). La maison est magnifiquement située face à la mer, au milieu d'un jardin soigneusement entretenu pour paraître naturel (ce qui me vaudra une troisième altercation). J'aime beaucoup le principe de cette maison, le principe de sa simplicité par opposition à l'importance du personnage qui l'habitait. Elle me rappelle, toutes proportions gardées (car il s'agit alors de la maison du maître d'une plantation), la maison de Washington face au Potomac, par le choix de faire du panorama le trésor de ces propriétés (le lit de Clemenceau surélevé pour profiter de l'horizon par la fenêtre1…).
La mer est basse. Les Ph's et moi mettons les pieds dans les flaques (moi dans la vase très glissante). Au-dessus du sable caramel, dans l'eau, flottent des moutons gris, des pelotes de poussière qui teintent les pieds en gris bleu. Béton ou ciment? Quoi qu'il en soit, cela devient croûte dure en séchant et j'ai bien du mal à m'en débarrasser plus tard.
Retour, retour. Première séparation à St-Vincent même, deuxième à la gare de La Roche, troisième dans le TGV de Nantes. Séparation en épis. J'interroge Ph. sur quelques nouveautés de la SNCF (le nom des rames, la durée des billets qui n'est plus de deux mois, etc). Il m'apprend que les conditions d'achat, d'utilisation, d'échange ainsi que les tarifs sont régionaux: ce n'est donc pas tant que "cela change" et que je ne me tiens pas au courant dans la durée (parfois j'ai l'impression d'être une très vieille dame à la traîne de la modernité—et je me sens trop paresseuse pour y changer quoi que ce soit) que "c'est différent d'une région à l'autre" et qu'il est donc logique que je ne perçoive pas de continuité. C'est rassurant.
Dans le TGV, je commence les livres récupérés à Mouilleron: Le jeu des sept familles d'Anne Fine, moins cruel que beaucoup (des siens), à offrir à un enfant subissant le divorce et le remariage de ses parents. Une fois rentrée, je finis Comment écrire comme un cochon. Le style du narrateur me rappelle les statuts FB de Rodolphe. Et tant qu'à lire du facile, je reprends un Reginald Hill, Killing the lawyers. Détente sur la terrasse.
Comme souvent, H. a rangé (ou plutôt déménagé pour ce qui est de cette fois) pendant mon absence. Il a enrôlé O. et vidé une partie du placard caché derrière les étagères (vidées) des cassettes vidéos. C'est courageux: je suis la plus petite, c'est moi qui aurait dû me glisser dans cette soupente.
Il y a un mètre cube de boîtes d'archives et de classeurs dans le couloir de l'entrée à emmener à la déchetterie.
Note
1 : orientée au sud et non vers l'ouest. (Cette précision suite à une semi-plaisanterie : la femme américaine de Clemenceau contemplait-elle sa patrie quand elle regardait droit devant elle? Réponse: non. Cette semi-plaisanterie est un écho à la découverte faite en mars que Marseille fait face à l'ouest…)
(Notons au passage ma surprise d'apprendre que Clemenceau avait épousé une Américaine. Il ne faudrait ici que des notes et des parenthèses en gigogne.)
La mer est basse. Les Ph's et moi mettons les pieds dans les flaques (moi dans la vase très glissante). Au-dessus du sable caramel, dans l'eau, flottent des moutons gris, des pelotes de poussière qui teintent les pieds en gris bleu. Béton ou ciment? Quoi qu'il en soit, cela devient croûte dure en séchant et j'ai bien du mal à m'en débarrasser plus tard.
Retour, retour. Première séparation à St-Vincent même, deuxième à la gare de La Roche, troisième dans le TGV de Nantes. Séparation en épis. J'interroge Ph. sur quelques nouveautés de la SNCF (le nom des rames, la durée des billets qui n'est plus de deux mois, etc). Il m'apprend que les conditions d'achat, d'utilisation, d'échange ainsi que les tarifs sont régionaux: ce n'est donc pas tant que "cela change" et que je ne me tiens pas au courant dans la durée (parfois j'ai l'impression d'être une très vieille dame à la traîne de la modernité—et je me sens trop paresseuse pour y changer quoi que ce soit) que "c'est différent d'une région à l'autre" et qu'il est donc logique que je ne perçoive pas de continuité. C'est rassurant.
Dans le TGV, je commence les livres récupérés à Mouilleron: Le jeu des sept familles d'Anne Fine, moins cruel que beaucoup (des siens), à offrir à un enfant subissant le divorce et le remariage de ses parents. Une fois rentrée, je finis Comment écrire comme un cochon. Le style du narrateur me rappelle les statuts FB de Rodolphe. Et tant qu'à lire du facile, je reprends un Reginald Hill, Killing the lawyers. Détente sur la terrasse.
Comme souvent, H. a rangé (ou plutôt déménagé pour ce qui est de cette fois) pendant mon absence. Il a enrôlé O. et vidé une partie du placard caché derrière les étagères (vidées) des cassettes vidéos. C'est courageux: je suis la plus petite, c'est moi qui aurait dû me glisser dans cette soupente.
Il y a un mètre cube de boîtes d'archives et de classeurs dans le couloir de l'entrée à emmener à la déchetterie.
Note
1 : orientée au sud et non vers l'ouest. (Cette précision suite à une semi-plaisanterie : la femme américaine de Clemenceau contemplait-elle sa patrie quand elle regardait droit devant elle? Réponse: non. Cette semi-plaisanterie est un écho à la découverte faite en mars que Marseille fait face à l'ouest…)
(Notons au passage ma surprise d'apprendre que Clemenceau avait épousé une Américaine. Il ne faudrait ici que des notes et des parenthèses en gigogne.)