lundi 8 février 2016
Par Alice,
lundi 8 février 2016 à 21:23 :: 2016
Lever 5h30, couture (badges sur chemise scoute (je sais, il devrait les coudre lui-même, mais après tout il est mineur et c'est mon petit dernier, je peux bien coudre si ça me plaît)) en regardant le début de Benjamin Button.
J'emmène la chemise et le nécessaire à couture pour coudre dans le RER: la chemise doit servir demain pour Mardi Gras.
Je commence Saint Grégoire le Grand de Mgr Dagens et j'y vois d'étranges résonnances avec le dernier Houellebecq, des résonnances en creux, bien sûr.
Le soir, la professeur nous a remerciés : «Samedi a été une très longue journée pour moi, mais je dois vous remercier: je ne me suis pas ennuyée une seconde, cela a été passionnant».
Et cela me remue bien plus que des félicitations, un professeur qui nous remercie.
aucun commentaire
:: aucun trackback
samedi 6 février 2016
Par Alice,
samedi 6 février 2016 à 21:48 :: 2016
Oral d'exégèse à 10h40, donc. Il s'agit d'un exposé sur un extrait (péricope) de St Jean à choisir, présenter, problématiser (le grand mot). Pas d'explication linéaire. J'ai l'impression de revenir en hypokhâgne, ce n'est pas désagréable. Ce qui est infiniment plaisant, c'est la façon dont chaque verset résonne avec des dizaines d'autres, soit dans Jean, soit dans l'Ancien Testament (point de méthode que j'ai déduit sans en comprendre véritablement la cause: éviter de rapprocher Jean des synoptiques, à moins d'être en train de travailler sur ce point).
Lever à quatre heures pour écrire cet exposé. Exposé. («Vous tenez un sujet de mémoire»: je n'en demandais pas tant.) Puis mojito. Puis Les 8 Salopards.
Je n'avais pas revu de Tarantino depuis Inglorious Bastards qui m'avait coûté ma confiance en les cinéphiles. J'avais entendu dire qu'il était lent, un peu ennuyant dans la première partie, et j'y allais en me souvenant de l'hallucinant dialogue sur le pourboire du début de Réservoir Dogs.
Le début de ce film-ci, le Christ, la miséricorde, rappelle l'ambiance de True Grit, le suspense: qui sera du côté du bien, qui du mal, qui soutiendra le faible (mais qui est le faible dans ce film de Tarantino, comment compter les huit salopards parmi les neuf personnages? C'est sans doute la seule question intéressante de ce film), un cheval blanc, sept chevaux noirs, un Noir, sept Blancs et une Blanche (ou sept Blancs et un Mexicain), pas tant la conquête de l'Ouest que la guerre de Sécession et toutes les haines que la paix n'a pas apaisées, mais aussi les morts noirs contemporains de Baltimore et d'ailleurs et «Black Lives Matter».
A l'inverse de ce que j'ai pu entendre, c'est la seconde partie qui m'a lassée. Tarantino doit avoir passé un contrat avec un vendeur d'hémoglobine. Cela en devient ridicule.
Rentrée. Dormi. Mangé des crêpes (c'est bien, les grands enfants. Ça prépare les crêpes, ça achète la confiture, ça fait cuire les crêpes). Beaucoup ri.
2 commentaires
:: aucun trackback