mercredi 30 mai 2018
La lose
Par Alice, mercredi 30 mai 2018 à 23:28 :: Transports en commun
Départ avec H. le matin à 7 heures en voiture (je dois arriver au bureau à 9 heures). Il me dépose place d'Italie. Ligne 6 jusqu'à Charles de Gaulle. Je ne suis pas concernée, mais j'entends que la ligne 1 ne fonctionne pas entre Vincennes et gare de Lyon. Des navettes sont mises en place entre l'extrémité de la ligne 1 et la station Vincennes du RER A.
RER A à Charles de Gaulle. Un passager a eu un malaise aux Halles, le trafic est ralenti.
Je quitte le bureau à 16h30 avec l'intention d'aller voir La Révolution silencieuse. Au moment de descendre dans la station de Nanterre Préfecture je me rends compte que comme ce week-end, j'ai oublié mon portefeuille dans mon tiroir. Demi-tour, retour au bureau. Trop tard pour être à l'heure pour la séance: donc je travaille jusqu'à 18 heures.
Puis de nouveau (pas tout à fait "de nouveau" puisque tout à l'heure cela n'a pas eu lieu) RER A à Nanterre préfecture. Deux rames sont à quai (normal, il y a très souvent une ou deux rames à quai), mais le comportement des passagers montrent qu'ils attendent depuis un moment : ils sont sur le quai, tendus, prêts à sauter dans une rame ou l'autre au moindre signal, mais en même temps une certaine nonchalance des corps montrent qu'ils ne croient plus à un départ imminent.
Je monte dans la rame de gauche (dans mon expérience elle part souvent la première). Annonce : un passager a eu un malaise à Auber (deux malaises dans le RER A la même journée (je ne veux pas dire dans l'absolu mais au moment où je suis dans le RER)), les pompiers sont attendus.
Le RER s'ébranle lentement, et lentement atteint la prochaine station: La Défense. La rame s'arrête et ne repart pas. Nous attendons. Au bout de cinq à dix minutes le conducteur nous annonce plein d'espoir: «Les pompiers viennent d'arriver à Auber, nous allons sans doute repartir dans pas longtemps». (Ah? mais où étaient-ils tout ce temps? Nous attendons depuis des heures!)
Nous attendons encore. Cinq minutes, dix minutes? Puis le conducteur, déconfit: «Les pompiers disent que le passager ne peut pas être déplacé [Ouaatt? que peut-il avoir? La colonne serait-elle touchée?]; il va falloir évacuer le train.»
Et l'annonce inexorable arrive: «Mesdames, Messieurs, ce train ne prend plus de voyageurs. Nous vous conseillons de prendre la ligne 1.»
Evacuation.
Je vais prendre la ligne U (je crois que c'est son nom) pour rejoindre la gare St Lazare. Nous ne sommes jamais que quelques centaines à avoir la même idée. Le train entre en gare. Nous entrons dans le train. Nous nous serrons. Il fait très chaud (violents orages sur la France chaque soir depuis samedi, j'en profite pour le noter). Le train se traîne péniblement (mais pourquoi?) de gare en gare jusqu'à St Lazare.
Je vais prendre la ligne 12 pour passer à l'ICP déposer le travail que je dois rendre puisque j'étais absente samedi.
Kilomètres de couloirs. J'ai mal aux pieds.
Ligne 12. Et devinez quoi? Incident porte de Versailles qui ralentit l'ensemble de la ligne.
Je dépose mon devoir à l'accueil de l'ICP.
Après tout ce temps sous terre, je décide de prendre un vélo. L'application m'indique plusieurs Mobike à proximité, je ne me décide pas et marche trop (mes pieds!) pour en trouver un.
Puis cela devient du grand n'importe quoi. J'essaie de suivre CityMapper pour vélos et ça marche très mal. Je me perds, m'arrête aux feux, fait demi-tour. Comme je vais derrière la Butte-aux-Cailles je suis obsédée par l'idée de devoir grimper une côte et m'obstine à choisir le sens qui monte plutôt que celui qui descend (avenue Coty, terre-plein central, une grande caisse en bois annonce «le terreau Coty-dien») ce qui fait qu'au bout de la rue de la Glacière je monte vers place d'Italie plutôt que descendre vers Corvisart.
Bref je tourne si bien en rond que je ne peux même pas raconter ce que j'ai fait puisque j'ai planté l'application cartographique de Mobike: elle n'a noté que mon temps et pas mon trajet, 47 minutes d'errance.
Pendant ce temps H. s'inquiète et m'envoie des sms auxquels je ne prends pas la peine de répondre (car que dire?)
J'arrive à 9 heures.
Nous dînons Chez Papa puis nous rentrons en voiture rouge (oui c'est important: c'est le plaisir de la journée, toujours le même émerveillement: oohhh, elle est à moi.)
RER A à Charles de Gaulle. Un passager a eu un malaise aux Halles, le trafic est ralenti.
Je quitte le bureau à 16h30 avec l'intention d'aller voir La Révolution silencieuse. Au moment de descendre dans la station de Nanterre Préfecture je me rends compte que comme ce week-end, j'ai oublié mon portefeuille dans mon tiroir. Demi-tour, retour au bureau. Trop tard pour être à l'heure pour la séance: donc je travaille jusqu'à 18 heures.
Puis de nouveau (pas tout à fait "de nouveau" puisque tout à l'heure cela n'a pas eu lieu) RER A à Nanterre préfecture. Deux rames sont à quai (normal, il y a très souvent une ou deux rames à quai), mais le comportement des passagers montrent qu'ils attendent depuis un moment : ils sont sur le quai, tendus, prêts à sauter dans une rame ou l'autre au moindre signal, mais en même temps une certaine nonchalance des corps montrent qu'ils ne croient plus à un départ imminent.
Je monte dans la rame de gauche (dans mon expérience elle part souvent la première). Annonce : un passager a eu un malaise à Auber (deux malaises dans le RER A la même journée (je ne veux pas dire dans l'absolu mais au moment où je suis dans le RER)), les pompiers sont attendus.
Le RER s'ébranle lentement, et lentement atteint la prochaine station: La Défense. La rame s'arrête et ne repart pas. Nous attendons. Au bout de cinq à dix minutes le conducteur nous annonce plein d'espoir: «Les pompiers viennent d'arriver à Auber, nous allons sans doute repartir dans pas longtemps». (Ah? mais où étaient-ils tout ce temps? Nous attendons depuis des heures!)
Nous attendons encore. Cinq minutes, dix minutes? Puis le conducteur, déconfit: «Les pompiers disent que le passager ne peut pas être déplacé [Ouaatt? que peut-il avoir? La colonne serait-elle touchée?]; il va falloir évacuer le train.»
Et l'annonce inexorable arrive: «Mesdames, Messieurs, ce train ne prend plus de voyageurs. Nous vous conseillons de prendre la ligne 1.»
Evacuation.
Je vais prendre la ligne U (je crois que c'est son nom) pour rejoindre la gare St Lazare. Nous ne sommes jamais que quelques centaines à avoir la même idée. Le train entre en gare. Nous entrons dans le train. Nous nous serrons. Il fait très chaud (violents orages sur la France chaque soir depuis samedi, j'en profite pour le noter). Le train se traîne péniblement (mais pourquoi?) de gare en gare jusqu'à St Lazare.
Je vais prendre la ligne 12 pour passer à l'ICP déposer le travail que je dois rendre puisque j'étais absente samedi.
Kilomètres de couloirs. J'ai mal aux pieds.
Ligne 12. Et devinez quoi? Incident porte de Versailles qui ralentit l'ensemble de la ligne.
Je dépose mon devoir à l'accueil de l'ICP.
Après tout ce temps sous terre, je décide de prendre un vélo. L'application m'indique plusieurs Mobike à proximité, je ne me décide pas et marche trop (mes pieds!) pour en trouver un.
Puis cela devient du grand n'importe quoi. J'essaie de suivre CityMapper pour vélos et ça marche très mal. Je me perds, m'arrête aux feux, fait demi-tour. Comme je vais derrière la Butte-aux-Cailles je suis obsédée par l'idée de devoir grimper une côte et m'obstine à choisir le sens qui monte plutôt que celui qui descend (avenue Coty, terre-plein central, une grande caisse en bois annonce «le terreau Coty-dien») ce qui fait qu'au bout de la rue de la Glacière je monte vers place d'Italie plutôt que descendre vers Corvisart.
Bref je tourne si bien en rond que je ne peux même pas raconter ce que j'ai fait puisque j'ai planté l'application cartographique de Mobike: elle n'a noté que mon temps et pas mon trajet, 47 minutes d'errance.
Pendant ce temps H. s'inquiète et m'envoie des sms auxquels je ne prends pas la peine de répondre (car que dire?)
J'arrive à 9 heures.
Nous dînons Chez Papa puis nous rentrons en voiture rouge (oui c'est important: c'est le plaisir de la journée, toujours le même émerveillement: oohhh, elle est à moi.)