mercredi 24 juin 2020
Projet
Par Alice, mercredi 24 juin 2020 à 23:03 :: 2020
Je suis totalement désorientée. Je ne sais absolument plus quel mois on est. J'ai l'impression d'être en plein juillet.
Je ne réalise pas totalement que j'ai fini. J'ai fini, plus de devoirs à rendre, d'horaires à respecter, de courses avec le RER, de pari sur le fait qu'il y en aura un pour rentrer, de semaines où quatre jours sur cinq je rentre à onze et demie ou minuit.
J'ai fini.
Et maintenant, que vais-je faire, de tout ce temps, que sera ma vie?
J'ai un projet : lire ma bibliothèque. Ça devrait tenir d'ici ma mort, le problème, ce sont les livres que l'on relit. J'aime relire.
Sinon bien sûr je me suis réinscrite en grec.
Et puis il y a l'aviron: passer mon permis bateau? Le permis remorque?
Il faudrait lire St Augustin. C'est la conclusion à laquelle je suis parvenue en écrivant mon mémoire. En contextualisant ses textes, en comprenant qui étaient ses interlocuteurs et avec qui il ferraillait. Parce que De bono conjugalis, c'est tout de même beaucoup plus soft que ce qu'il a écrit en combattant les Pélagiens. Et c'est peut-être le texte à retenir, car que valent les autres qui étaient des répliques de circonstance à des adversaires qui n'existent plus?
Je ne réalise pas totalement que j'ai fini. J'ai fini, plus de devoirs à rendre, d'horaires à respecter, de courses avec le RER, de pari sur le fait qu'il y en aura un pour rentrer, de semaines où quatre jours sur cinq je rentre à onze et demie ou minuit.
J'ai fini.
Et maintenant, que vais-je faire, de tout ce temps, que sera ma vie?
J'ai un projet : lire ma bibliothèque. Ça devrait tenir d'ici ma mort, le problème, ce sont les livres que l'on relit. J'aime relire.
Sinon bien sûr je me suis réinscrite en grec.
Et puis il y a l'aviron: passer mon permis bateau? Le permis remorque?
Il faudrait lire St Augustin. C'est la conclusion à laquelle je suis parvenue en écrivant mon mémoire. En contextualisant ses textes, en comprenant qui étaient ses interlocuteurs et avec qui il ferraillait. Parce que De bono conjugalis, c'est tout de même beaucoup plus soft que ce qu'il a écrit en combattant les Pélagiens. Et c'est peut-être le texte à retenir, car que valent les autres qui étaient des répliques de circonstance à des adversaires qui n'existent plus?