jeudi 22 mars 2012
Rencontre pizzaio-oulipienne
Par Alice, jeudi 22 mars 2012 à 23:45 :: 2012
"Non" n'existe pas en japonais. Mon père avait causé une vive émotion en demandant à des Japonais si ce train allait bien à Kyoto. Il les a vus blanchir, pris entre l'angoisse de contredire un étranger et celle de le laisser se tromper.
Les Japonais voient la France comme le pays d'Edith Piaf, d'Albert Camus, bref, une France en noir et blanc qui n'existe plus. Quand ils arrivent à Paris et qu'ils voient les rues sales, le métissage, etc, c'est un choc. Ceux qui sont en groupe s'en sortent, mais pour les autres, il existe une cellule d'aide psychologique à l'ambassade. Certains d'entre eux ont créé des associations qui vont nettoyer les rues…
En arabe, il n'y a pas réellement de différence entre bon et beau et raisonnable. Traduire que quelqu'un est beau et méchant est difficile, ils ont recours à des périphrases comme "beauté diabolique".
— Comment va Michèle Grangaud?
— Pas très bien, je crois. Tiens, j'ai vu un article de son frère dans le Figaro. Il fait partie de ceux qui n'ont pas quitté l'Algérie et il ne comprend pas pourquoi tant sont partis.
— Hum? Mon père était médecin, il comprenait l'arabe, et quand il passait sur son vélo, il entendait "Ne tirez pas, c'est le marabout des protestants!" Ce n'était pas très rassurant. Il a perdu un petit frère en jouant avec une bombe dans le jardin (Est-ce que je me trompe? Comment pouvait-il être petit garçon en train de jouer, puis médecin sur son vélo? Même huit ans de guerre ne couvre pas la possibilité d'une telle évolution. Ou alors il y avait des bombes bien avant la guerre.)
Retour sur le spectacle de ce soir. Nous discutons avec Valentin Villenave, le compositeur. Nous le félicitons.
— L'okapie nous a beaucoup plu.
— J'avais noté "a la poulenca" car Poulenc était connu pour ses rythmes impossibles. Nous l'avons joué deux fois plus lentement que prévu, et je crois qu'il valait mieux qu'on lise les paroles avant. — C'était très compréhensible. A cette vitesse-là, Jeanne [Carillon] articulait parfaitement.
— J'ai adoré Si tu t'imagines. Et Dominique m'a amené le tome II: la princesse revient et elle n'est pas contente.
— L'okapie nous a beaucoup plu.
— J'avais noté "a la poulenca" car Poulenc était connu pour ses rythmes impossibles. Nous l'avons joué deux fois plus lentement que prévu, et je crois qu'il valait mieux qu'on lise les paroles avant. — C'était très compréhensible. A cette vitesse-là, Jeanne [Carillon] articulait parfaitement.
— J'ai adoré Si tu t'imagines. Et Dominique m'a amené le tome II: la princesse revient et elle n'est pas contente.