Alice du fromage

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Billets qui ont 'Obaldia, René (de)' comme nom propre.

jeudi 10 septembre 2009

Osmose

En ce moment je vois circuler de nombreux d'articles (en français, enfin: on dirait qu'ils ont tous été traduits pendant les vacances!) sur les conséquences d'internet en général et de Google en particulier sur la lecture, l'attention et l'intelligence (sachant que cette dernière est très bizarrement définie à partir des qualités recherchées par les DRH: Dieu me préserve de posséder une intelligence de ce type).

Ai-je tort de ne pas me sentir concernée? Je suis sur internet depuis 2002. Je lis plus qu'avant, j'écris plus qu'avant, et, dernières mutations en date, j'ai le plaisir de vous annoncer un retour de la correspondance manuscrite et des longues plages de lecture (par opposition à la lecture en tranches de vingt minutes).

Pourquoi?
Parce que je féquente des gens qui écrivent et qui lisent, tout simplement. Il en existe sur internet. Parce qu'internet est juste un moyen de les trouver.
En d'autres termes, la pratique d'internet obéit aux mêmes règles que la plupart des activités humaines: ce sont les gens que nous fréquentons qui nous font évoluer.


Obaldia est interrogé par une jeune journaliste "doucement analphabète". Elle lui demande comment devenir célèbre:

— Le meilleur moyen si l'on veut devenir célèbre, c'est de fréquenter des hommes célèbres; si vous voulez être riche, Dany — permettez que je vous appelle Dany —, si vous voulez être riche vous avez intérêt à fréquenter des gens très riches, ça finit par déteindre.
René de Obaldia, Exobiographie, p.345

lundi 31 août 2009

Constellation

Ce qui est étonnant quand j'écoute Paul parler, ce sont les mondes qu'il fait naître, qu'il a côtoyés. Sa grand-mère paternelle avait une sœur qui a eu un fils, Gaston Fessard, qui est donc un petit-cousin. Son père avait deux frères. L'un d'entre eux, qui avait réussi langues-O mais abandonna la carrière sous la pression de ses beaux-parents, écrivit un peu, dont quelques articles à la NRF. Il fréquentait Gide.

Paul a été au collège avec Roland de la Poype, héros de Normandie-Niémen, et avec Jean Lefeuvre, l'un des artisants principaux du dictionnaire dit Le grand Ricci .
Le frère aîné de Paul entra dans la résistance aux côtés du père Michel Riquet, qui fut déporté à Buchenwald avec Marcel Paul. Plus tard, celui-ci devenu ministre fit verser au père de Paul, liquoriste, une allocation d'alcool pur en pleine période de rationnement, sur la recommandation du père Riquet [1].

Paul travailla à la première classification des vins (les Bordeaux AOC) plus ou moins sous les ordres de Claude Mauriac. L'une de ses belles-sœurs fut la secrétaire de de Gaulle, et c'est sans doute grâce à elle qu'il fut l'ami du médecin de Malraux.

Son beau-père habitait à Ville d'Avray la maison mitoyenne de celle de Jean Rostand. Il était professeur de littérature à Condorcet. Il eut pour élève Obaldia (et Paul se souvient d'Obaldia dans la salle à manger) et Jacques Laurent, qui bien plus tard emmenait son professeur devenu vieux revoir la cathédrale de Chartres, pour laquelle il avait une passion.

En dix ans de déjeuners hebdomadaires j'ai vu ainsi défiler des noms que je prends aujourd'hui la peine de noter. Je n'en reviens pas de tant de convergences (ou plutôt de tangentes, car Paul n'a jamais que côtoyé sans appartenir) autour de son seul nom.

Notes

[1] Je prends conscience qu'il y eut une fraternité entre les "revenus des camps" comme il y en eut une des tranchées: fraternité qui explique des courants souterrains débordant les classiques clivages politiques.

samedi 14 octobre 2006

Une valeur sûre

— Le meilleur ami de la femme, eh bien, j'vais vous dire, moi, c'est Picard ! D' toute façon maintenant y sont divorcés au bout de six mois, mais vingt ans après, Picard il est toujours là !

(François du Saint Pourçain, rue Servandoni)

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Agenda
Ne manquez pas cette info.

PS : Ce soir un immortel m'a fait la bise, vous croyez que c'est contagieux ?

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quelques explications ajoutées le 20 septembre 2016.
Ce soir-là, Paul et moi avons pris un verre avec René de Obaldia, qui était un élève du beau-père de Paul.
Paul se souvenait les avoir vus tous les deux dans le salon de son beau-père, et des virées à Chartres (il était également question de Jacques Laurent, mais je ne me souviens plus de l'embranchement vers cette histoire-là.)
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