Alice du fromage

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Billets qui ont 'Royal, Ségolène' comme nom propre.

mardi 9 mars 2010

La blague du mardi (je suis un peu décalée) (et un doute me vient: elle est sans doute très connue)

— Ségolène, la tache qui rit.

mercredi 3 mars 2010

Application

Salle d'attente de l'orthodontiste.
Je raffle trois magazines, remarque qu'ils portent une étiquette avec le nom et l'adresse du cabinet. Mais qu'importent à ceux qui volent les magazines d'avoir cela chez eux? Auront-ils honte? Ils en riront. Je n'ai pas pris au hasard: deux Gala, l'un avec les confidences de la mère de Carla Bruni (j'apprends que son fils Vittorio (ou Vincenzio?) est mort du sida à 46 ans), l'autre avec l'horoscospe de la rentrée (je sais, un peu tard. De toute façon je ne l'ai même pas lu, attirée par les images (et dans l'un des deux Sophie Marceau qui ressemble un peu à Ségolène Royal, et le "combat de Sharon Stone" pour prouver qu'elle n'est pas une mère indigne, une photo de Halle Berry en famille "qui souhaite un second enfant", et les princesses européennes de trois à six ans, boucles blondes et robes à volant), et Elle du 23 octobre 2009 avec en gros titre Love, comment le rendre accro.





A l'intérieur, les pages correspondant au dossier ont été arrachées.

lundi 19 février 2007

Voilà qui explique tout

Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, les électeurs vont avoir à se prononcer entre deux vénusiens.

Françoise Hardy in Paris Match du 4 janvier 2007

mardi 3 octobre 2006

Dites-moi que ce n'est pas vrai

Il me semble — j'espère me tromper — qu'un nouveau seuil a été franchi dans l'incivilisation, dans l'inculture militante, dans l'imbécillité triomphante. Le Loft des années récentes a fait beaucoup de petits, qui par comparaison lui donnent à peu près l'allure d'une séance du jeudi à l'Académie française. En ce début d'été tout est Loft et sous-Loft, sur le petit écran. Ce qui me frappe c'est que l'état de délabrement, qui paraît avoir atteint son échelon ultime (mais on ne sait jamais), n'est pas seulement intellectuel, il est aussi moral : l'un ayant toujours impliqué l'autre, bien entendu; mais il me semble que jusqu'à présent ce n'était pas évident à ce point-là.

Renaud Camus, ''Rannoch Moor (journal 2003)'', p.346
Dans cette remarque camusienne, l'immoralité vient en dernier lieu, ce qui ne laisse pas de me surprendre.
En effet, il m'a toujours semblé qu'elle était le ressort quasi unique de ces jeux et concours (le Loft, Greg le millionnaire, Koh-Lanta, l'île de la tentation, la ferme des célébrités, Star académie, le maillon faible, qu'est-ce que j'oublie?) C'est l'immoralité de ces jeux et mises en scène divers qui m'a choquée dès le début. Ce n'est pas la bêtise ou l'inculture ou la vulgarité des candidats que je trouvais (que je trouve) navrantes, puisqu'aussi bien ils étaient choisis précisément selon ces critères, c'est que des personnes plus intelligentes qu'eux (mais pas nécessairement moins vulgaires), les organisateurs, les producteurs, aient pu inventer des jeux aussi imbéciles ou dégradants, aient pu délibérément humilier, avec leur consentement —et qu'ils aient eu un trop petit Q.I. pour se sentir humiliés rend-elle la chose plus ou moins cruelle?—, des jeunes gens ou des adultes pas bien malins, prêts à tout pour un quart d'heure de gloire ou quelques milliers d'euros, et faire rire d'eux ou s'identifier à eux ou faire rêver d'être à leur place (quel est le pire?) des milliers de téléspectateurs.

A-t-on jamais réfléchi par exemple au mécanisme très particulier du "maillon faible", où il importe d'éliminer non seulement les mauvais, les boulets, mais aussi, de façon plus subtile, les bons, les meilleurs que soi? Il s'agit de rester entre médiocres, dans une médiocrité juste assez brillante pour flairer le danger que représentent les candidats meilleurs que soi, dans une médiocrité moyenne entre médiocres moyens. L'immoralité, ici, vient du fait que l'excellence n'est ni reconnue, ni récompensée, ni désirable. Elle devient une tare. L'immoralité du "maillon faible", à mes yeux le plus immoral de tous ces jeux, est qu'elle habitue les téléspectateurs à considérer la supériorité intellectuelle, culturelle ou morale comme un danger: nous allons perdre si nous laissons des gens avec davantage de connaissances et de compétences vivre parmi nous.

Je songeais à tout cela en regardant grâce à par la faute de Tlön Ségolène Royal se déclarer candidate à la présidence de la République.
Je ne l'avais jamais vue à la télévision, jamais entendue, avant dimanche; je ne connaissais d'elle que des photos, des phrases, et les commentaires goguenards qu'elle suscite régulièrement. Sans bien comprendre l'engouement dont elle est l'objet depuis le printemps, j'imaginais qu'elle avait une voix, une présence, un certain charisme, quelque chose d'inexplicable qui aurait expliqué pourquoi tant de gens l'aimaient.
J'imaginais qu'il y avait une raison, irrationnelle certes, mais une raison.
Une fois de plus j'étais naïve.
Elle parle mal, son débit est haché, elle se tortille et se balance, elle dit des phrases incompréhensibles, elle apostrophe Jean-Noël (mais qui est-ce?), se réjouit des foules "sentimentales et joyeuses"… Je n'arrive pas à y croire. Dites-moi que ce n'est pas vrai, comment cela est-il possible?

Finalement je crois avoir compris. Les Français, tout au moins un nombre important d'entre eux, sont en train de choisir leur candidat préféré à la Star'Ac. Ils ont éliminé les bons, les mauvais, ont conservé un candidat médiocre, comme on leur a appris à le faire depuis quelques années.
Il faudrait peut-être leur rappeler ou leur apprendre qu'ils ne sont pas en train de choisir quelqu'un pour six mois qui enregistrera un disque ou gagnera cent mille euros, mais quelqu'un qui sera président cinq ans et exercera de très lourdes responsabilités en politique intérieure comme extérieure.

Je suis très inquiète, depuis dimanche. Je viens juste de prendre la mesure des dégâts.

dimanche 18 juin 2006

Manifeste anti-bretelles

Je n'aime pas les bretelles de soutien-gorge qui dépassent. Remarquez, mon observation est inexacte, elles ne dépassent pas, elles sont carrément exposées.

Mesdames, mesdemoiselles, si vous ne supportez pas de ne pas porter de soutien-gorge ou de porter un soutien-gorge sans bretelle sous un débardeur à fines bretelles, prenez au moins la peine d'assortir la couleur du-dit soutien-gorge, prenez la peine d'au moins un vague rappel de couleur : oui, une bretelle noire sous un haut blanc ou rouge est vulgaire, quelles que soient votre élégance et votre recherche vestimentaire par ailleurs. (Je suis également contre les bretelles transparentes, qui brillent et attirent l'œil).

Il faut savoir renoncer ou investir : si vous savez que vous n'avez pas la bonne couleur de soutien-gorge au moment de l'achat du débardeur de vos rêves, n'achetez pas. Ou achetez le soutien-gorge assorti.
Sachez renoncer, c'est un premier pas vers la distinction : à quoi rime un soutien-gorge sous des emmenchures américaines ou sous un dos nu se nouant autour du cou? All the point est de dégager les épaules et le dos, comme le nom "dos nu" l'indique, le port d'un soutien-gorge à bretelles devient ici un non-sens. Alors sachez renoncer à cette si jolie pièce de tissu si vous n'êtes pas capable de la mettre en valeur : elle est peut-être jolie, mais vous la rendrez moche.

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Pendant que j'y suis, une brève :
D'après un article du Figaro du 16 juin reprenant un sondage de FHM, Ségolène R. est sixième au classement des cent femmes les plus sexy de la planète, et deuxième des Françaises derrière Adriana Karembeu.
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