lundi 19 mai 2014
Jours de congé pour enfants malades
Par Alice, lundi 19 mai 2014 à 01:05 :: 2014
H. a découvert que le droit d'Alsace-Moselle prévoyait qu'un salarié s'absentant pendant un court délai ("un temps relativement sans importance") pour une raison indépendante de sa volonté devait être payé; et qu'il n'y avait pas de limite au nombre de ces absences.
Un avocat consulté a expliqué que les entreprises d'Alsace-Moselle déterminaient une règle de conduite (dans leur règlement intérieur, je suppose) et s'y tenaient (par exemple trois jours par an sans justificatif), quitte à prendre le risque d'un prud'homme de temps en temps.
La réclamation venait en l'espèce d'une salariée travaillant à 80%, donc absente le mercredi, pour un enfant malade. Elle aurait souhaité s'absenter aussi souvent que "nécessaire".
Mon fénimisme s'interroge:
— Mais enfin, l'enfant n'a pas de père?
— Si.
— Et il ne travaille pas en Alsace-Moselle?
— Si.
— Mais alors, si elle prend un jour, lui un, elle ne travaille pas le mercredi, ça fait une maladie de cinq jours, normalement son gosse est guéri, ou c'est très grave.
— Oui mais non, son mari ne peut pas s'absenter, paraît-il.
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En voyant ce matin le numéro de Liaisons sociales, j'ai pensé à elle: voilà la solution à son problème.
Mais j'ai vite oublié cette pensée sarcastique pour simplement rester émue devant cette très belle disposition de loi qui permet de donner ses jours de RTT à un parent d'enfant gravement malade.
La gauche, dans sa passion de l'égalité, a totalement perdu la notion de "faire reculer le malheur", partout où c'est possible, dans la mesure du possible, en attendant de faire mieux.
Ma collègue me racontait qu'elle n'a jamais eu de cadeau de fête des mères: l'instit de maternelle avait trouvé que c'était injuste pour les enfants de divorcés n'étant pas chez leur mère ce jour-là: «Et donc elle a privé tous les enfants pour quelques-uns», concluait-elle.
Un avocat consulté a expliqué que les entreprises d'Alsace-Moselle déterminaient une règle de conduite (dans leur règlement intérieur, je suppose) et s'y tenaient (par exemple trois jours par an sans justificatif), quitte à prendre le risque d'un prud'homme de temps en temps.
La réclamation venait en l'espèce d'une salariée travaillant à 80%, donc absente le mercredi, pour un enfant malade. Elle aurait souhaité s'absenter aussi souvent que "nécessaire".
Mon fénimisme s'interroge:
— Mais enfin, l'enfant n'a pas de père?
— Si.
— Et il ne travaille pas en Alsace-Moselle?
— Si.
— Mais alors, si elle prend un jour, lui un, elle ne travaille pas le mercredi, ça fait une maladie de cinq jours, normalement son gosse est guéri, ou c'est très grave.
— Oui mais non, son mari ne peut pas s'absenter, paraît-il.
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En voyant ce matin le numéro de Liaisons sociales, j'ai pensé à elle: voilà la solution à son problème.
Mais j'ai vite oublié cette pensée sarcastique pour simplement rester émue devant cette très belle disposition de loi qui permet de donner ses jours de RTT à un parent d'enfant gravement malade.
La proposition de loi prévoit qu'un salarié peut "renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris" au profit d'un collègue, parent d'un enfant de moins de 20 ans "atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident d'une particulière gravité". Les jours "donnés" peuvent être des RTT, des récupérations ou la cinquième semaine de congés payés. Le bénéficiaire garde sa rémunération. Son absence est "assimilée à une période de travail effectif".Et en cherchant ce soir quelques renseignements, je tombe sur cet article et j'y reconnais bien ce que je déteste dans la gauche. Plutôt que se réjouir de ce que pourront obtenir quelques-uns, elle proteste parce que tous n'y auront pas accès.
La gauche, dans sa passion de l'égalité, a totalement perdu la notion de "faire reculer le malheur", partout où c'est possible, dans la mesure du possible, en attendant de faire mieux.
Ma collègue me racontait qu'elle n'a jamais eu de cadeau de fête des mères: l'instit de maternelle avait trouvé que c'était injuste pour les enfants de divorcés n'étant pas chez leur mère ce jour-là: «Et donc elle a privé tous les enfants pour quelques-uns», concluait-elle.