lundi 14 janvier 2013
Lundi bizarre
Par Alice, lundi 14 janvier 2013 à 23:50 :: 2013
Journée vraiment bizarre, entre chaud et froid, entre assurés mécontents ou ravis, entre notes bonne ou médiocre, entre bonne et mauvaise nouvelles.
J'ai l'impression que je me suis grillée auprès de mes camarades de la catho à expliquer qu'il était hors de question que j'aille défiler contre le mariage homo, que je n'étais pas d'accord avec eux (« Comment, tu ne crois pas que c'est important, un père et une mère, pour un enfant ? » (Evidemment, j'ai répondu en exagérant mes positions, en faisant de la provocation, c'est plus fort que moi. En réalité, je ne sais pas ce qui est important pour un enfant (à part de l'attention, mais en donne-t-on jamais assez ? Ou trop ? Le dit-on trop, ou pas assez ?). Tout me paraît foirer, quels que soient les efforts qu'on y met. Mais je dois être découragée. En tout cas, ne comptez pas sur moi pour venir brandir mon couple (marié à l'église) avec enfants (baptisés) comme exemple à la face du monde. J'ai trop conscience de tous ses dysfonctionnements. Mais ce doit être constitutif de toute œuvre humaine. (Le même soir, à propos de la Bible : « Vous ne trouverez pas un héros sans défaut dans la Bible. Tous ont quelque chose à se reprocher. » Dans un sens c'est rassurant. Eloge de l'imperfection, combat avec l'ange. Boîter.)))
Le soir, C. qui avait disparu depuis quatre jours (un peu à la manière des chats qui partent traîner) réapparaît. Il partirait —peut-être— en Islande. L'anglais du mail est bien trop chantourné pour permettre une certitude, sauf une: ce ne sont pas des Américains qui écrivent ainsi. (Comment ne pas être compris à force d'être poli.)
Ce qui me fait penser que j'ai vu la professeur de français de O., qui m'a appris un défaut que j'étais loin de soupçonner: O. écrit chantourné, justement. « Il faudrait qu'il se dise qu'on écrit pour être compris. » Et je me dis que O., le diplomate de la famille qui a appris à naviguer à vue dans le champ miné que constitue n'importe quel repas chez nous (trop de taquineries (mais de belles parties de rire quand ça ne tourne pas au drame)) ne doit plus savoir appeler un chat un chat.
J'ai l'impression que je me suis grillée auprès de mes camarades de la catho à expliquer qu'il était hors de question que j'aille défiler contre le mariage homo, que je n'étais pas d'accord avec eux (« Comment, tu ne crois pas que c'est important, un père et une mère, pour un enfant ? » (Evidemment, j'ai répondu en exagérant mes positions, en faisant de la provocation, c'est plus fort que moi. En réalité, je ne sais pas ce qui est important pour un enfant (à part de l'attention, mais en donne-t-on jamais assez ? Ou trop ? Le dit-on trop, ou pas assez ?). Tout me paraît foirer, quels que soient les efforts qu'on y met. Mais je dois être découragée. En tout cas, ne comptez pas sur moi pour venir brandir mon couple (marié à l'église) avec enfants (baptisés) comme exemple à la face du monde. J'ai trop conscience de tous ses dysfonctionnements. Mais ce doit être constitutif de toute œuvre humaine. (Le même soir, à propos de la Bible : « Vous ne trouverez pas un héros sans défaut dans la Bible. Tous ont quelque chose à se reprocher. » Dans un sens c'est rassurant. Eloge de l'imperfection, combat avec l'ange. Boîter.)))
Le soir, C. qui avait disparu depuis quatre jours (un peu à la manière des chats qui partent traîner) réapparaît. Il partirait —peut-être— en Islande. L'anglais du mail est bien trop chantourné pour permettre une certitude, sauf une: ce ne sont pas des Américains qui écrivent ainsi. (Comment ne pas être compris à force d'être poli.)
Ce qui me fait penser que j'ai vu la professeur de français de O., qui m'a appris un défaut que j'étais loin de soupçonner: O. écrit chantourné, justement. « Il faudrait qu'il se dise qu'on écrit pour être compris. » Et je me dis que O., le diplomate de la famille qui a appris à naviguer à vue dans le champ miné que constitue n'importe quel repas chez nous (trop de taquineries (mais de belles parties de rire quand ça ne tourne pas au drame)) ne doit plus savoir appeler un chat un chat.