Alice du fromage

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Billets qui ont 'Suisse' comme autre lieu.

mardi 9 janvier 2024

Voile

A peine un centimètre de neige aujourd'hui (cela avait commencé hier). Les trains n'ont pas eu de retard, tout le reste n'a pas d'importance.

Les médias en font un sujet extraordinaire, les moqueurs aussi. J'en profite pour mettre un extrait de journal suisse en ligne: pas de complexe à avoir (je ne les imaginais pas comme ça).

samedi 19 avril 2014

Samedi saint

Un samedi sans TG, sans marché: dormi jusqu'à 11h (11h11?). La grasse matinée est une rareté pour moi. (Je me souviens des enfants petits, quand je me levais avant eux pour avoir quelques minutes pour moi, pour rien, à boire mon thé en écoutant la radio avant que commence la journée, le grand rush pendant lequel il n'y a pas de temps pour penser).

L'expérience Blocher, parce que c'est le film qui passe à Montgeron. C'est à la fois intéressant et décevant. Il faut dire que l'expérience en question est périlleuse: filmer le chef de file de l'extrême-droite suisse sans parti pris. Mais si l'on ne questionne pas, n'interroge pas, n'est-on pas déjà en train de sympathiser? Et si l'on questionne, interroge, n'est-on pas déjà en train de juger? Comment montrer sans parti pris; est-ce possible; est-ce souhaitable?
Un film qu'il faut sans doute voir — en sachant qu'il laisse sur sa faim.

En sortant, je me demande comment Lanzmann aurait traité un tel sujet.

mardi 14 janvier 2014

Décompte d'hospitalisation suisse

Pour un accident de ski qui a nécessité une radio et le soin d'une plaie.
  • Forfaits d'admission en urgence, service reconnu - quantité 1 - 58,92 CHF
  • Consultation, première période de 5 mn (consultation de base) - Q=1 - 33,74 CHF
  • Consultation, par période de 5 mn en plus (supplément de consultation) - Q=4 - total 134,97 CHF
  • Consultation, dernière période de 5 mn (supplément de consultation) - Q=1 - 16,87 CHF
  • Instruction du patient par le spécialiste pour lui apprendre à effectuer lui-même des mesures ou des soins, par période de 5mn - Q=1 - 35,93 CHF
  • Prestation médicale en l'absence du patient (y compris étude du dossier), par période de 5 mn - Q=2 - total 67,49 CHF
  • Anesthésie locale par injonction dans la peau, le tissu sous-cutanée ou la muqueuse: visage, cou, nuque ou mains jusqu'à 20 cm3 - Q=1 - 21,55 CHF
  • Traitement de plaie sans atteinte de structure complexes, visage, coup, mains (nuque et cuir chevelu non compris), premiers 3 cm - Q=1 - 154 CHF
  • Prise en charge non médicale de patients ambulatoires en dehors de la clinique de jour, patient ambulatoire, première heure - Q=1 - 46,72 CHF
  • Consultation de base/unité d'exploitation Institut de radiologie à l'hôpital - Q=1 - 119,50 CHF
  • Radiologie: crâne, vue d'ensemble ou partielle, premier cliché - Q=1 - 68,88 CHF
  • Radiologie: crâne, incidence spéciale, premier cliché - Q=1 - 154,49 CHF
  • Prestation de base technique O, salle de radiologie III, patient ambulatoire - Q=1 - 46,72 CHF
Ma première réaction a été de rire : une telle précision dans les minutes et les centimètres, on dirait une facture d'avocat ou d'expert comptable. (J'aime bien le principe des minutes dégressives en coût: une appréciation fine de la mobilisation des connaissance nécessaire dans les premières minutes d'observation.)
Ma deuxième a été de me dire qu'après tout, nous ne savons pas ce que nous payons en France: tout est codifié de façon a être incompréhensible: au moins ici c'est clair.

lundi 14 mai 2012

Rumeurs du monde (financières)

Margin Call (quelques problèmes, j'avais pris un billet pour Le Prénom, j'ai changé d'avis devant la salle, me suis installée dans celle de Margin Call, l'ouvreur m'a poursuivie dans la salle quasi-vide, j'ai refusé de sortir, j'ai eu droit à un sermon à la sortie… Pfff.)

Margin Call. Film honnête, brochette d'acteurs connus, Kevin Spacey sort de ses rôles de salaud pur dans lesquels il semble s'être spécialisé dernièrement. Le plus appréciable dans ce film est sans doute son manque de manichéisme, il s'agit juste de sauver sa peau en décidant qui sacrifier — et en en informant honnêtement les sacrifiés (oui, cela fait une différence).

Quelques remarques morales (as opposed to techniques ou esthétiques):

- un plaidoyer pour les traders: «Nous permettons aux gens de vivre au-dessus de leurs moyens, de s'acheter les voitures qu'ils ne peuvent pas se payer. Ils ne veulent pas s'en souvenir. Si nous nous trompons1, ils se moqueront de nous, mais si nous avons raison, ils nous haïront.»
(Emission sur la Suisse, paradis fiscal, sur France Inter dimanche matin. J'en entends des bribes: «Pourquoi les pays occidentaux ne font pas pression sur la Suisse, puissance moyenne, pour arrêter la fuite des capitaux? Parce que les hommes d'influence de chaque pays participent à cette fuite.» (cf. la chute du gouvernement Herriot en 1932.

- opposition finance / monde réel: construire un pont / jouer avec un ordinateur: qu'est-ce qui est le plus utile? (cf. remarque ci-dessus et ce film).

- «Quand on est le premier à atteindre la porte, cela ne s'appelle pas de la panique.»

- «Nous n'avons pas le choix». Voilà qui me choque. Est-ce dans l'éthique protestante, dans les valeurs américaines? je ne crois pas (je suis sûre que non). J'ai cru un moment que ce n'était que des paroles consolatrices destinées à un personnage. Mais elles sont répétées à plusieurs reprises.
Nous avons le choix, mais le choix droit nous fait ressembler au père de Sebastian Haffner1 dont l'attitude honnête le condamnait au ridicule: avoir sa conscience pour soi mais paraître (être) un loser, il y faut beaucoup de courage, de principes, ou la foi.


Je n'ai pas d'idée précise sur les relations économiques, mécaniques, entre la crise américaine et la crise de la dette grecque, mais regarder un film où les personnages décident en toute conscience de précipiter le monde dans la crise pour sauver leur peau ne manque pas de sel quand on appartient à une société en train d'être vendue suite aux pertes dues à la dépréciation des obligations grecques. Une envie de rire ou sourire, relativisons (cf. la longue litanie des crises financières égrenée par Jeremy Irons.).
Je repense à 1991, à mon collègue dont le voisin cadre supérieur ne parvenait pas à retrouver du travail, il me semble n'avoir jamais vécu que dans un pays en crise (trois millions de chômeurs un peu après mon bac), apprenant parfois avec surprise deux ans après que deux ans avant, le pays connaissait une période de prospérité (comprendre: 2% de croissance). Apprendre cela me donnait toujours l'impression d'être, d'avoir été, flouée: pourquoi ne m'avait-on pas dis pendant la prospérité que nous étions prospères?


Note
1 : dans le fait que ces traders sont en train de tout vendre à perte pour sauver ce qui peut l'être; précipitant ainsi la faillite de tous les autres.
2 : «Enfermé dans la devise "Un fonctionnaire prussien ne spécule pas", il n'acheta pas d'actions. Je considérais cette attitude comme la marque d'un esprit étrangement borné, surprenante chez cet homme — un des plus intelligents que j'eusse connus. Aujourd'hui, je le comprends mieux. Rétrospectivement, je puis ressentir un peu du dégoût que lui inspirait "cette monstruosité", et l'aversion irritée qui se dissimulait derrière une platitude: ce qu'il ne faut pas faire, on ne le fait pas. Malheureusement, les conséquences pratiques de ces principes élevés dégénéraient parfois en farce.» Histoire d'un Allemand

mardi 30 août 2011

Helvétiques

Pendant des années, je n'ai pas acheté Les Helvétiques parce que je voulais le trouver en noir et blanc, pour ne pas déparer ma collection.

Aujourd'hui je me rends compte qu'il n'existe et n'a toujours existé qu'en couleur. Que j'ai été bête. Toutes ces années de perdues. Et je me dis qu'il faut que je retourne en Suisse, que je n'ai pas vu Grandvaux, ni la collection de papillons de Nabokov, ni la tombe de Borgès.

vendredi 12 août 2011

Rapporté

(Mulhouse) des leggings à trous ("découpe au laser"); Que sais-je? Histoire de la Pologne; Que sais-je? Les guerres de religion; Stevenson, Othon; Romain Gary, Ode à l'homme qui fut la France; de l'encre Mont-Blanc bordeaux; (Bâle) un mobile; (Zurich) Fritz Senn, Joycean Murmoirs; des chaussures de tennis camouflées en chaussures de ville (streetwear?); (Saint Gall) La bibliothèque abbatiale de Saint-Gall; un tapis de souris; (Appenzell) du fromage (à consommer tout de suite et sous vide, pour emporter); du miel; des fruits secs dans du miel (mon vice); (Vadouze) des bâtons de marche en fibre de carbone; (col du Julier) de la viande des Grisons; du pain des voyageurs (pain extrêmement nourrissant fourrés aux fruits secs (nous ne le savions pas, nous l'avons découvert en le découpant. C'est l'équivalent du lembas elfique (en plus lourd))); (Soglio) du shampoing (par besoin, si, si (et il est très bien)); de la crème de marron; (Rarogne) de l'eau de la fontaine sous l'église dans une bouteille d'Appfelshorle; Rilke, Das Studenbuch; (Sierre) Rilke, Poésie aux éditions du Seuil; Rilke - Tsvetaïeva - Pasternak. Une amitié russe / Russische Freundschaften; (le long de la route valaisienne) des abricots; de la confiture de cerises; de la confiture d'abricots; (Neuchâtel) des chocolats dans la pâtisserie Suchard; François Mauriac, Blaise Pascal et sa sœur Jacqueline (parce que je n'arrive pas à lire la biographie que je possède); André Maurois, À la recherche de Marcel Proust (parce que Pascal dit toujours que c'est le meilleur livre sur le sujet); Václav Havel, Interrogatoire à distance; Pouchkine, La dame de pique et La fille du capitaine; (Mulhouse) un manteau rouge; un sweat Chaperon rouge; une robe sorcière; un maillot de bain; (Colmar) un tirage des cochons de Schongauer, un jeu de cinq aiguilles n°3.

PS: J'avais emmené un assortiment de livres correspondant aux différents auteurs que nous devions croiser durant le voyage; la prochaine fois j'emmènerai vide le sac dédié aux livres.

dimanche 31 juillet 2011

Bad Säckingen, Zürich, une soirée chez les Joyciens

Nous sommes partis avec retard, j'allais dire bien entendu, nous sommes incapables de partir tôt. J'avais rendez-vous à 18 heures à Zürich, à l'institut Joyce. Nous décidâmes de nous rendre directement à Zürich sans repasser par Bâle (ce qui avait été envisagé si nous étions partis plus tôt) et de ne pas prendre l'autoroute. Nous avons donc suivi et traversé le Rhin plusieurs fois, le Rhin fidèle compagnon au long de ce voyage (nous ne le savions pas encore, mais j'écris avec retard, je reprends la série des billets suisses à partir du 30 août).
J'ai beaucoup de mal à me faire à l'idée d'un fleuve qui coule vers le nord. Pour moi c'est contre nature; un fleuve coule vers l'ouest ou le sud.

Nous traversons la frontière avec un peu d'appréhension, je mets au point la tenue du parfait touriste qui passe la douane: une carte routière sur les genoux du passager avant, qui a ordre de l'étudier avec attention (à quel moment nous demandera-t-on si nous avons acheté quelque chose, et je répondrai: «des livres et des cartes postales»?).

Il est midi passé, nous roulons en Allemagne, je suis un peu perdue dans les limitations de vitesse donc je me cale derrière les voitures autochtones. 80 km/h apparemment. Une certaine tension règne, je crois que nous commençons à avoir faim. Dans l'axe de la route se dressent deux tours, deux clochers à bulbe dans le lointain, je décide de les rejoindre.

Et c'est ainsi qu'à cause de deux bulbes, nous avons découvert par hasard Bad Säckingen, son église au nom merveilleux (Saint Fridolin!) et son pont couvert, le plus long pont en bois couvert d'Europe.
Il fait beau, traversée du pont, dans un sens (retour en Suisse!), dans l'autre… Repas en terrasse, commande un peu à l'aveugle. Je mange un croque hawaïen, que je croyais une invention de ma tante (jambon, fromage et… tranche d'ananas). Je prends une bière locale, ce qui me confirme que je ne les aime pas. (Il me faudra plusieurs jours avant de penser à prendre du vin blanc, tout simplement).

Zürich, hôtel. Nous sommes fatigués, je suis stressée, rencontrer des Joyciens en ayant un niveau d'anglais aussi faible que le mien est vraiment impressionnant (je parle très mal: beaucoup de fautes avec un accent épouvantable (ou plutôt des accents: je dis tout de travers).

Six heures, j'ai rendez-vous à sept heures, je pars, anxieuse et le cœur en fête, comme si on m'avait un beau cadeau de Noël, un présent inespéré en m'acceptant avec tant de gentillesse et de simplicité à ce colloque de Joyciens chevronnés. La crème.
Je suis en avance mais la fondation est fermée, je m'installe sur une place proche et je lis (Joyce par Jean Paris), les cloches se déchainent, c'est dimanche, ça dure. Ce n'est que plus tard que je découvrirai que j'aurais pu entrer, que la porte s'ouvrait d'elle-même devant les arrivants.
Buffet, je me présente à mes voisins, nous nous serrons sur les tables de travail, je suis embarrassée car j'ai l'impression de prendre la place de certains qui sont debout.

Nous discutons, je baragouine, Joyce et Nabokov, «tu aimes les écrivains anglais difficiles, si je comprends bien», mais pour moi le plus difficile c'est Henry James, ne pas se souvenir des noms, ou ne pas associer les noms et les visages est vraiment un handicap, j'explique à mon voisin qui s'inquiète de FB que mes enfants jouent plutôt à WoW (mais comment ça se prononce? ouho?) De guerre lasse je prends une feuille, j'écris, World of Warcraft, shaman, healer... J'ai oublié le mot qui signifie "multiples joueurs en ligne".
Le nom de Daniel Ferrer est un sésame.

Fritz Senn me pose quelques questions, je ne sais si c'est par intérêt ou par politesse (quelle importance? Mais je suis incapable de ne pas me poser la question.) En apprenant que mon hôtel est près de "l'église italienne" (comprendre Liebfrauenkirche), il me dit: «Ah oui, Joyce a assisté à la messe du Vendredi Saint dans cette église», et je pense à Gv et HLG se promenant l'un sous la conduite de l'autre à Vienne ou à Prague (impossible de retrouver le billet).

samedi 30 juillet 2011

Cirey et Bâle

En route pour Mulhouse. Potentiellement j'avais prévu trois arrêts en fonction des Demeures de l'esprit, mais nous sommes partis si tard que j'ai choisi le plus lointain, Cirey, partant du principe que nous aurions toujours le temps de voir les plus proches de chez nous.

Nous avons joué à notre jeu habituel, qui consiste à choisir les plus petites routes possibles sur la carte Michelin («Tu veux une jaune ou une blanche?»), nous enfonçant dans le paysage, dans les labours, dans la forêt, refusant d'écouter les panneaux voulant nous ramener sur des routes plus importantes («J'ai peur, qu'est-ce qu'on va faire si on croise une voiture? — Ne t'inquiète pas, il n'y a personne.» (Et non, il n'y a pas grand monde).

Visite de Cirey, visite obligatoirement guidée, il faut en attendre le départ une demi-heure. Les billets sont vendus par une femme rogue, devant qui nous émettons l'idée d'attendre au café du village: «Au café? mais il est fermé depuis trente-sept ans!»

Nous nous promenons dans le parc en attendant:
— Dis donc, qu'est-ce qu'elle est mal aimable!
— Normal, elle était amoureuse du cafetier, il est parti, elle est restée vieille fille.
— C'est vrai?

Le château est beau, émouvant. J'aime le décor des chambres, le théâtre me rappelle celui de Nohant. Ce château a eu de la chance, il a été très peu abîmé pendant la guerre car l'officier allemand qui l'occupait espérer le recevoir pour reconnaissance des services rendues. Dans la cuisine où pendent les jambons et trônent les confitures, je reconnais une maquette du château de Fénelon. J'interroge la guide: les deux châteaux ont le même propriétaire, les Salignac-Fénelon.
Je suis un peu déçue de ne trouver aucune œuvre de Voltaire en vente dans la pièce qui sert de billetterie.

Nous rejoignons l'autoroute, toujours par des petites routes. En voyant le manque d'intérêt de A., je comprends que cela ne représente rien pour elle, n'évoque aucune sensation: ni la fraîcheur sous les arbres, ni le vent sur le visage, ni le bruit des insectes ou des oiseaux et leur soudain silence quand on fait craquer une branche, ni les odeurs, chaudes ou fraîches, animales et végétales et terreuses, si variées. Je regarde à travers la vitre et je sens tout cela, et remontent Genevois et Alain Fournier et Marcelle Vérité et L.N. Lavolle…
Est-ce réellement perdu, cela va-t-il disparaître avec nous, nous, la dernière génération à avoir eu des grands-parents à la ferme, à avoir promené les chiens plutôt que joué à la Gameboy?

Nous quittons l'autoroute pour prendre la N.19; à Port-sur-Saône, H. veut nous faire découvrir son marchand de khebab favori, j'ai l'impression de jouer une "présentation de la famille". Mais la Saône est jolie, je ne savais pas qu'elle passait par ici.
Il est trop tard pour s'arrêter à Vesoul, ville bizarre construite autour d'une colline intacte: est-ce un espace protégé? ou privé?

Nous arrivons à Mulhouse à la nuit noire.

Le lendemain, lèche-vitrine dans Mulhouse, nous achetons quelques livres d'occasion. Au musée historique de la ville, grosse pierre de douze kilos qu'on attache au cou des calomniateurs. Hélas, je n'ai pas le temps d'acheter la carte postale correspondante, le musée ferme, l'heure c'est l'heure.

Bâle, le musée de Bâle, merveilleux, sans doute le plus beau que j'ai vu, et la cathédrale: une plaque pour la tombe d'Erasme, dans une cathédrale désormais protestante, j'en suis retournée pour lui.
Et le Rhin.
Bâle vue trop vite, mais nous reviendrons un jour, c'est si près de Mulhouse.

dimanche 20 février 2011

Tête en l'air

C. arrive à Lausanne et nous téléphone : il a oublié ses clés à la maison. Il me reste à les lui poster.

dimanche 26 décembre 2010

Papiers peints

A midi : fondue au fromage. Malaaades...

Mudac: musée du design et d'art contemporain.
Amusant.



PS: Le Monde de la Jungle.
Hier : Là-Haut et Le Monde de Nemo

samedi 25 décembre 2010

Mixing my references

— C'est le bateau qu'on a pris pour aller à Evian.
— Ah bon? Qu'est-ce que vous avez fait à Evian? Vous avez bu de l'eau?
— Non, on a mangé une pizza.



Vevey par le train. Il fait très froid.

vendredi 24 décembre 2010

Passer la douane

Vendredi soir 24 décembre, vers cinq heures du soir.

Abrutie par une à deux heures de conduite dans des conditions épouvantables (50 à 70 km/heure entre Pontarlier et la frontière suisse derrière des automobilistes plus que prudents, pluie gelant sur le pare-brise, impossible à chasser avec les essuie-glaces, nuit tombant), j'interprète mal le geste de la douanière suisse qui souhaite que je m'arrête et j'avance. Mécontente, elle nous fait signe de nous garer:
? On s'arrête quand un douanier demande de s'arrêter.
Nous n'essayons même pas de nous expliquer.

Elle est jeune, blonde et pas contente. Elle demande à voir le coffre. H. descend.
? Vous avez de l'alcool ?
? Oui, deux bouteilles de champagne, nous allons fêter Noël avec notre fils. Ah, et deux bouteilles de rouge, nous venons de Beaune.
? Et là-dedans?
? Ce sont des bouteilles de jus de fruit.
? Ouvrez !
H. s'exécute. Ce sont des bouteilles de jus de fruit achetées le matin même à un producteur au marché de Beaune.
? Vous avez de la viande?
? Du foie gras. (H. montre. Je suis au volant, nous suivons les gestes au bruit. Je pense que devant l'innocence de notre coffre, avec ses deux valises et ses cadeaux de Noël soigneusement enveloppés, la jeune douanière commence à regretter de nous avoir arrêtés.)
? Pas de viande rouge ?
? Non.
? Et ces herbes, qu'est-ce que c'est ?
? Du persil, et des mandarines, nous sommes passés au marché ce matin.

In petto, j'admire le sang-froid de H., qui n'a mis aucune ironie dans sa réponse. La douanière nous laisse repartir.



Ce n'est que deux jours plus tard, en racontant l'incident, que nous découvrirons que le sang-froid de H. n'avait rien de méritoire: l'allusion à l'herbe lui avait totalement échappé (et nous avions des champignons: cèpes et champignons de Paris...)

Si la douanière ne s'était pas laissée entraîner par son mécontentement et s'était contentée d'appliquer les règles de base de son métier, elle aurait eu de quoi nous refouler en France: nous avions oublié les papiers d'identité des enfants. Elle ne nous les a pas demandés.

mardi 6 juillet 2010

Choix II

Mon fils va ouvrir un compte en Suisse.

vendredi 5 juin 2009

L'Inde envahit la Suisse

Comme les régions où étaient tournées certaines scènes du cinéma bollywood sont devenues trop dangereuses à cause du conflit avec le Cachemire, les réalisateurs les filment en Suisse.
La Suisse est en surproduction agricole mais le gouvernement maintient les subventions afin de conserver à La Suisse son image de vaches et de paturages.
Cette image attire les touristes indiens via les films Bollywood.
Une vache dégage davantage d'effets de serre qu'une voiture.

vendredi 12 octobre 2007

La Suisse

Vieille habituée des Darwin awards, je n'étais pas enthousiaste à l'idée d'emprunter une ligne nommée Darwin Airline.

En débarquant à Lugano, l'air sent la laiterie et la bouse de vache.

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