jeudi 22 novembre 2018
E-santé, théologie, grec
Par Alice, jeudi 22 novembre 2018 à 22:22 :: 2018
1/ Colloque sur l’e-santé à la Mutualité française.
Pas de journée réussie sans commencer par des problèmes de transport: j’ai eu beau m’appliquer, prévoir un RER plus tôt, je me retrouve coincée à la Madeleine (RER D puis ligne 14 puis ligne 12) par une panne de signalisation. J’essaie la 8 qui ne va pas mieux. Je prends un Mobike, six kilomètres, heureusement qu’il ne pleut pas.
Intervention très intéressante d’un anthropologue, Sylvain Flender. A la demande de la Mutualité, il a enquêté sur ce qu’était la santé pour nos contemporains (donc nous-mêmes).
Il commence par une remarque de base: personne ne sait définir la santé. La santé se définit par ce qu’elle n’est pas: ni maladie ni douleur (comme je suis déformée je pense aussitôt théologie négative).
Il a travaillé par des questionnaires approfondis proposés à soixante personnes choisies selon des méthodes statistiques. Les réponses ainsi que des recherches en fonction des pistes ainsi ouvertes (j’ai demandé comment il était possible de proposer une analyse aussi large à partir de soixante personnes seulement) l’ont amené à définir quatre imaginaires de la santé:
1/ la santé sensation. Etre bien dans son corps, ralentir pour résister au stress contemporain. Vocabulaire de l’élimination, de la transpiration: éliminer les toxines de la vie contemporaine.
2/ la santé compétence (à résonnance esthétique: avoir la forme et être en forme). Bouger, faire et surtout être capable de faire. Potentiel.
3/ la santé capital. Prendre soin de soi pour préparer l’avenir, avec quatre sous-types: le déni (inutile de faire des efforts; tout est dans les gènes; regardez Churchill); le fatalisme (il faudrait que j’arrête telle ou telle addiction mais je n’y arrive pas, tant pis); le funambule (compense les excès d’un soir sur la semaine); l’orthodoxe (une forme d’ascétisme).
4/ la santé émotion. A la recherche du bon, du bien. Centripète (vers l’extérieur) plutôt que centrifuge (égocentré). Trois sous-types: le rédempté (a souvent vécu un burn-out); le carpe diem (attentifs aux petits bonheurs); le méditatif (conscience aaugmentée, vision holistique, en accord avec l’univers).
Je n’aurais jamais imaginé de mettre cette dernière catégorie dans la santé. Pour moi c’étaient des spirituels, voire des mystiques pour les plus allumés d’entre eux.
Donc Nerdfitness est dans la santé compétence, Zen habits dans la santé émotion.
2/ Théologie
En sortant je passe chez une camarade d’atelier qui m’a proposé de me prêter des livres. Neusch et les Mélanges offerts à Mgr Doré. Ce dernier est un très gros et beau livre. Je le commence (dans le désordre puisqu’il est composé d’articles. J’ai rencontré deux des auteurs à Cerisy) en mangeant un œuf mayonnaise dans une sympathique brasserie, La Marquise. Mes voisines se plaignent des fautes de français sur France Culture (émoticône yeux qui pleurent bouche qui rit).
3/ Grec
Je salue la prof de la part de la camarade que je viens de quitter: à ma surprise vite transformée en évidence, celle-ci connaissait Anne-Catherine B. Je suppose qu’elle doit sortir de l’ENS, spécialité allemand ou langues classiques. Après tout, elle fait son mémoire sur les noms du fils dans une homélie (non traduite à ce jour) de Grégoire de Nysse.
Jean 11. Résurrection de Lazare. L’héroïne est davantage Marthe que Marie.
— Mélo, se préoccuper, se faire du souci. Voyez-vous un prénom qui vient de cette racine?
Nous séchons.
— Amélie, celle qui est sans souci.
Pas de journée réussie sans commencer par des problèmes de transport: j’ai eu beau m’appliquer, prévoir un RER plus tôt, je me retrouve coincée à la Madeleine (RER D puis ligne 14 puis ligne 12) par une panne de signalisation. J’essaie la 8 qui ne va pas mieux. Je prends un Mobike, six kilomètres, heureusement qu’il ne pleut pas.
Intervention très intéressante d’un anthropologue, Sylvain Flender. A la demande de la Mutualité, il a enquêté sur ce qu’était la santé pour nos contemporains (donc nous-mêmes).
Il commence par une remarque de base: personne ne sait définir la santé. La santé se définit par ce qu’elle n’est pas: ni maladie ni douleur (comme je suis déformée je pense aussitôt théologie négative).
Il a travaillé par des questionnaires approfondis proposés à soixante personnes choisies selon des méthodes statistiques. Les réponses ainsi que des recherches en fonction des pistes ainsi ouvertes (j’ai demandé comment il était possible de proposer une analyse aussi large à partir de soixante personnes seulement) l’ont amené à définir quatre imaginaires de la santé:
1/ la santé sensation. Etre bien dans son corps, ralentir pour résister au stress contemporain. Vocabulaire de l’élimination, de la transpiration: éliminer les toxines de la vie contemporaine.
2/ la santé compétence (à résonnance esthétique: avoir la forme et être en forme). Bouger, faire et surtout être capable de faire. Potentiel.
3/ la santé capital. Prendre soin de soi pour préparer l’avenir, avec quatre sous-types: le déni (inutile de faire des efforts; tout est dans les gènes; regardez Churchill); le fatalisme (il faudrait que j’arrête telle ou telle addiction mais je n’y arrive pas, tant pis); le funambule (compense les excès d’un soir sur la semaine); l’orthodoxe (une forme d’ascétisme).
4/ la santé émotion. A la recherche du bon, du bien. Centripète (vers l’extérieur) plutôt que centrifuge (égocentré). Trois sous-types: le rédempté (a souvent vécu un burn-out); le carpe diem (attentifs aux petits bonheurs); le méditatif (conscience aaugmentée, vision holistique, en accord avec l’univers).
Je n’aurais jamais imaginé de mettre cette dernière catégorie dans la santé. Pour moi c’étaient des spirituels, voire des mystiques pour les plus allumés d’entre eux.
Donc Nerdfitness est dans la santé compétence, Zen habits dans la santé émotion.
2/ Théologie
En sortant je passe chez une camarade d’atelier qui m’a proposé de me prêter des livres. Neusch et les Mélanges offerts à Mgr Doré. Ce dernier est un très gros et beau livre. Je le commence (dans le désordre puisqu’il est composé d’articles. J’ai rencontré deux des auteurs à Cerisy) en mangeant un œuf mayonnaise dans une sympathique brasserie, La Marquise. Mes voisines se plaignent des fautes de français sur France Culture (émoticône yeux qui pleurent bouche qui rit).
3/ Grec
Je salue la prof de la part de la camarade que je viens de quitter: à ma surprise vite transformée en évidence, celle-ci connaissait Anne-Catherine B. Je suppose qu’elle doit sortir de l’ENS, spécialité allemand ou langues classiques. Après tout, elle fait son mémoire sur les noms du fils dans une homélie (non traduite à ce jour) de Grégoire de Nysse.
Jean 11. Résurrection de Lazare. L’héroïne est davantage Marthe que Marie.
— Mélo, se préoccuper, se faire du souci. Voyez-vous un prénom qui vient de cette racine?
Nous séchons.
— Amélie, celle qui est sans souci.