jeudi 12 avril 2018
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Par Alice, jeudi 12 avril 2018 à 23:29 :: 2018
J. toujours si sereine est décomposée ce matin : suicide d'un neveu de vingt-cinq ans. Elle ne sait pas si elle sera là lundi.
Mail du notaire (d'une salariée de l'étude : est-elle notaire, peut-on être salariée notaire (dans la mesure où l'on ne peut être salarié avocat : est-ce la même chose?) pour s'inquiéter de ne pas avoir les fonds : la signature qui doit avoir lieu demain ne pourra pas avoir lieu sans cela.
Quelques coups de fil assez énervés de ma part (cette fille est injoignable depuis janvier et fait preuve d'une désinvolture exaspérante) et quelques mails plus tard, le malentendu est démêlé et le nécessaire est fait. Heureusement qu'à l'inverse notre banquier est réactif.
Et la honte d'être si énervée pour quelque chose de si futile devant la peine de J.
Je termine les rapports annuels à relire pour le conseil d'administration du 20 avril. Je ne comprends pas ce que j'ai fait depuis le 26 mars (comité d'audit), ils pourraient être écrit depuis longtemps. J'ai perdu mon temps, mais à faire quoi?1
Mise en carton de mes affaires personnelles, du clavier, des câbles, de la souris. Je ne reviendrai plus ici.
Allemand. Toujours Tillich. Au détour d'une phrase à traduire, nous apprenons que les professeurs protestants insistent pour appeler les premiers chrétiens les «sectateurs du Christ»: une façon d'insister sur l'origine juive de Jésus (ce qu'on appelle "la troisième quête du Jésus historique": celle qui essaie de le remettre en perspective dans son époque, avec la lente et confuse séparation du reste des juifs dans le contexte del'occupation romaine).
J'apprends, ce qui m'enchante, que l'IPT héberge les orthodoxes de St Serge car l'institut orthodoxe est en travaux. Que c'est beau l'œcuménisme (car si la volonté de s'entendre est réelle, c'est un vrai travail. Dès qu'un sujet de controverse affleure, il faut voir les sourires se figer. Chacun prend sur lui pour expliquer la position de son Eglise, pour prendre la peine d'écouter son vis-à -vis. C'est une belle leçon que d'assister à cela).
En bibliothèque pour préparer le texte grec (que j'ai retrouvé en farfouillant dans mon bazar. Il va falloir ranger un jour). Là encore, qu'ai-je fait de mon temps? J'avais une semaine supplémentaire pour le préparer. Cela devient problématique d'être à ce point désorganisée. Je me rends compte que j'ai malgré tout fait quelque progrès, je vais plus vite. J'aurais pu tenter de traduire Jean sans dictionnaire, mais c'est aussi dû au fait qu'il me soit si familier en français.
Il pleut. H. m'attend rue d'Assas. Nous partons pour Tours. Le coffre est plein avec deux malettes cabines: je garde mon cartable sur les genoux. Sandwich et café sur l'autoroute, pluie, nuit noire. Hôtel.
Note
1 : je m'en suis souvenu les 25 et 26 avril. Je n'avais pas perdu mon temps, simplement mal (pas) géré mes priorités. J'avais avancé pour ne pas dire terminé la liasse fiscale et le dossier annuel pour l'ACPR parce que je n'avais pas envie de me mettre à la rédaction des rapports pour le 20. Ce qui était un désavantage le 12 s'est révélé un avantage le 25…
Mail du notaire (d'une salariée de l'étude : est-elle notaire, peut-on être salariée notaire (dans la mesure où l'on ne peut être salarié avocat : est-ce la même chose?) pour s'inquiéter de ne pas avoir les fonds : la signature qui doit avoir lieu demain ne pourra pas avoir lieu sans cela.
Quelques coups de fil assez énervés de ma part (cette fille est injoignable depuis janvier et fait preuve d'une désinvolture exaspérante) et quelques mails plus tard, le malentendu est démêlé et le nécessaire est fait. Heureusement qu'à l'inverse notre banquier est réactif.
Et la honte d'être si énervée pour quelque chose de si futile devant la peine de J.
Je termine les rapports annuels à relire pour le conseil d'administration du 20 avril. Je ne comprends pas ce que j'ai fait depuis le 26 mars (comité d'audit), ils pourraient être écrit depuis longtemps. J'ai perdu mon temps, mais à faire quoi?1
Mise en carton de mes affaires personnelles, du clavier, des câbles, de la souris. Je ne reviendrai plus ici.
Allemand. Toujours Tillich. Au détour d'une phrase à traduire, nous apprenons que les professeurs protestants insistent pour appeler les premiers chrétiens les «sectateurs du Christ»: une façon d'insister sur l'origine juive de Jésus (ce qu'on appelle "la troisième quête du Jésus historique": celle qui essaie de le remettre en perspective dans son époque, avec la lente et confuse séparation du reste des juifs dans le contexte del'occupation romaine).
J'apprends, ce qui m'enchante, que l'IPT héberge les orthodoxes de St Serge car l'institut orthodoxe est en travaux. Que c'est beau l'œcuménisme (car si la volonté de s'entendre est réelle, c'est un vrai travail. Dès qu'un sujet de controverse affleure, il faut voir les sourires se figer. Chacun prend sur lui pour expliquer la position de son Eglise, pour prendre la peine d'écouter son vis-à -vis. C'est une belle leçon que d'assister à cela).
En bibliothèque pour préparer le texte grec (que j'ai retrouvé en farfouillant dans mon bazar. Il va falloir ranger un jour). Là encore, qu'ai-je fait de mon temps? J'avais une semaine supplémentaire pour le préparer. Cela devient problématique d'être à ce point désorganisée. Je me rends compte que j'ai malgré tout fait quelque progrès, je vais plus vite. J'aurais pu tenter de traduire Jean sans dictionnaire, mais c'est aussi dû au fait qu'il me soit si familier en français.
Il pleut. H. m'attend rue d'Assas. Nous partons pour Tours. Le coffre est plein avec deux malettes cabines: je garde mon cartable sur les genoux. Sandwich et café sur l'autoroute, pluie, nuit noire. Hôtel.
Note
1 : je m'en suis souvenu les 25 et 26 avril. Je n'avais pas perdu mon temps, simplement mal (pas) géré mes priorités. J'avais avancé pour ne pas dire terminé la liasse fiscale et le dossier annuel pour l'ACPR parce que je n'avais pas envie de me mettre à la rédaction des rapports pour le 20. Ce qui était un désavantage le 12 s'est révélé un avantage le 25…