mercredi 14 décembre 2016
Jour tranquille
Par Alice, mercredi 14 décembre 2016 à 23:17 :: 2016
Journée de travail sans fantaisie mais fructueuse. Mes cadeaux de Noël sont finis, à un près. Mais celui qui manque est compliqué.
H. rentre de Tours aphone.
Les amants du Capricorne. Larmoyant pendant la première moitié, prenant de l'épaisseur ensuite en intriquant les cas de conscience. Ce genre d'intrigue ne serait plus possible: les personnages principaux auraient divorcé rapidement. C'est cet interdit qui permet la tension du film: comment résoudre les contradictions puisqu'il n'est permis ni de se séparer, ni de tuer?
—————
Jour tranquille. Je me demande si je dois changer le titre. Alep tombe, Poutine semble victorieux sur tous les fronts. Par un enchantement que je ne comprends pas, personne ne semble oser ou même souhaiter lui tenir tête. Je me dis que je vais faire mon mémoire de dernière année sur le diable (je me demande si on me laisserait faire. Ce n'est plus une explication du mal très prisée. Je pense avoir compris la méthode de ce genre de travail: établir un vaste panorama historique, à commencer par le Nouveau Testament, où Belzébuth et ses légions sont clairement nommés, ce qui permet de noicir quatre-vingt-dix pour cent des pages à rendre.)
Dans les bizarreries du temps, et pour passer de la tragédie à la farce, les époux Balkany sont accusés d'avoir organisé un mariage pour s'approprier un terrain. Dickens, Brontë, Balzac, je ne sais plus très bien. Mais que se passe-t-il?
Cette impression de farce est permanente. Farce aussi, tragique elle, le cabinet de Trump: un banquier de Goldmann Sachs aux finances, un climatosceptique à l'environnement, un général fou de guerre à la Défense, un nazi pour porte-parole, un pétrolier poutinophile aux affaires étrangères, un médecin anti Obamacare à la santé…
Je note tout ceci en espérant encore que cela paraîtra ridicule dans quelques temps, qu'il va être un président apportant la paix et la propérité… Je note tout ceci pour avoir quelque chose à répondre aux enfants qui ne sont pas encore nés lorsqu'ils viendront nous demander pourquoi nous n'avons rien fait: je note notre impuissance et notre appréhension.
H. rentre de Tours aphone.
Les amants du Capricorne. Larmoyant pendant la première moitié, prenant de l'épaisseur ensuite en intriquant les cas de conscience. Ce genre d'intrigue ne serait plus possible: les personnages principaux auraient divorcé rapidement. C'est cet interdit qui permet la tension du film: comment résoudre les contradictions puisqu'il n'est permis ni de se séparer, ni de tuer?
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Jour tranquille. Je me demande si je dois changer le titre. Alep tombe, Poutine semble victorieux sur tous les fronts. Par un enchantement que je ne comprends pas, personne ne semble oser ou même souhaiter lui tenir tête. Je me dis que je vais faire mon mémoire de dernière année sur le diable (je me demande si on me laisserait faire. Ce n'est plus une explication du mal très prisée. Je pense avoir compris la méthode de ce genre de travail: établir un vaste panorama historique, à commencer par le Nouveau Testament, où Belzébuth et ses légions sont clairement nommés, ce qui permet de noicir quatre-vingt-dix pour cent des pages à rendre.)
Dans les bizarreries du temps, et pour passer de la tragédie à la farce, les époux Balkany sont accusés d'avoir organisé un mariage pour s'approprier un terrain. Dickens, Brontë, Balzac, je ne sais plus très bien. Mais que se passe-t-il?
Cette impression de farce est permanente. Farce aussi, tragique elle, le cabinet de Trump: un banquier de Goldmann Sachs aux finances, un climatosceptique à l'environnement, un général fou de guerre à la Défense, un nazi pour porte-parole, un pétrolier poutinophile aux affaires étrangères, un médecin anti Obamacare à la santé…
Je note tout ceci en espérant encore que cela paraîtra ridicule dans quelques temps, qu'il va être un président apportant la paix et la propérité… Je note tout ceci pour avoir quelque chose à répondre aux enfants qui ne sont pas encore nés lorsqu'ils viendront nous demander pourquoi nous n'avons rien fait: je note notre impuissance et notre appréhension.