Alice du fromage

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Billets qui ont 'cigarette' comme mot-clé.

mercredi 16 mars 2011

Sauvez les grillons : fumez !!

Métro Champs-Elysées Clémenceau, quai en direction des Halles. J'apprends que l'interdiction de fumer a été fatale aux grillons de métro, qui se nourrissaient en grande partie de tabac (!?)
Et j'apprends qu'il existe une Ligue de Protection des Grillons du Métro Parisien: «Elle revendique [...] la limitation en durée et en fréquence des grèves de la RATP qui ont pour conséquence de faire chuter dangereusement la température dans les galeries du fait du non fonctionnement des trains, l'assouplissement de la loi Évin qui interdit désormais le tabac dans le métro et par conséquent prive les grillons d'une source importante de nourriture : les mégots.»


-----------
Agenda
Vu Théorème 13 rue de l'université à Sciences-Po.

jeudi 16 décembre 2010

Lois

- Si vous emportez un parapluie il ne pleuvra pas ;
- Si vous allumez une cigarette sous la pluie, un taxi vide se présentera ;
- Si je mets mes chaussures rouges très hautes je resterai debout dans le RER.



Ce matin j'ai mis mes chaussures rouges, je n'ai pas pris de parapluie.

vendredi 4 septembre 2009

Brasero

J'aime fumer sous la pluie, regarder ma cigarette se couvrir de tâches d'eau, observer avec curiosité, de l'eau ou du feu, lequel l'emportera pour détruire le cylindre condamné.
Si l'on y ajoute le souffle, je tiens dans ma main trois éléments sur quatre.
Ce n'est pas si mal.

mardi 16 juin 2009

Bien fait

Racheté des cigarettes.
Mal à la tête.
Twitter ne marche pas.
Où vais-je écrire mes bêtises?

Dormir.

lundi 1 juin 2009

Intoxication

Arrêter internet est plus difficile qu'arrêter de fumer.

lundi 11 mai 2009

Paradoxe

Dans une tour dont les fenêtres ne s'ouvrent pas avec un restaurant d'entreprise au sous-sol, les seuls salariés à respirer le grand air dans la journée sont ceux qui sortent fumer.

dimanche 29 mars 2009

Subvention

Je me demande si les taxes que l'on paie sur les paquets de cigarettes sont destinées à financer les subventions versées aux agriculteurs pour qu'ils cultivent du tabac.


JO du 26 mars 2009, texte 22 - Arrêté du 19 mars 2009 relatif à la mise en oeuvre de l?aide tabac dans le cadre de la politique agricole commune
NOR : AGRP0906350A
Le ministre de l'agriculture et de la pêche,
Vu le règlement (CE) no 1782/2003 du Conseil du 29 septembre 2003 modifié établissant des règles communes pour les régimes de soutien direct dans le cadre de la politique agricole commune et établissant certains régimes de soutien en faveur des agriculteurs ;
Vu le règlement (CE) no 1973/2004 de la Commission du 29 octobre 2004 modifié portant modalités d'application du règlement (CE) no 1782/2003 du Conseil en ce qui concerne les régimes d'aide prévus aux titres IV et IV bis dudit règlement et l'utilisation de terres mises en jachère pour la production de matières premières ;
Vu le code rural, notamment le livre VI (partie réglementaire),
Arrête :
Art. 1er. — En application de l'article D. 615-43-8 du code rural, les montants définitifs de l'aide par kilogramme pour les groupes de variétés I, II et III de tabac sont fixés pour la récolte 2008 à :
GROUPE I : 2,95531 €/kilo,
GROUPE II : 2,95531 €/kilo,
GROUPE III : 2,79543 €/kilo,


Art. 2. — Le directeur général des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires et le directeur général de l'agence unique de paiement sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 19 mars 2009.
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur général des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires :
La directrice générale adjointe des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires, chef du service de la production agricole.
V. METRICH-HECQUET

(Non, non, je plaisante: je sais très bien que sauf dérogation accordée par la loi, la recettes d'un impôt ou d'une taxe ne peut être affectée à un emploi particulier, et que d'autre part il s'agit peut-être ici de financement transitant par l'Union européenne).

mercredi 4 février 2009

Random things (miscellanées)

Finalement, c'est facile :

32/ Ce matin, une jeune fille à vélo remontait le boulevard Malesherbes à gauche de la voie de gauche.

33/ J'ai vu un moineau. Ils sont en voie de disparition.

34/ La main sur un flanc comme sur une encolure.

35/ Je me souviens du ciel au-dessus de la Loire à l'automne.

36/ J'appartiens à la Loire.

37/ En quatre occasions au moins, j'ai vu des hommes se branler en public: sur un pont au-dessus d'une voie rapide, sur le quai du RER D, sur les bords de la Loire (moi étant sur la Loire), dans des toilettes de train porte ouverte.

38/ Dans ces cas-là je reste impassible.

39/ J'ai cassé la vitre permettant l'accès à la clé de l'aile condamnée du lycée. Je me suis souvent réfugiée dans cette aile contenant les lits en vrac de l'ancien internat.

40/ J'ai vu un caneton très jeune tomber du trottoir le long du jardin Jean XXIII sur le flanc de Notre-Dame. D'ou venait-il?

41/ Je ne sais pas ce que je veux.

42/ Etre lue est toujours une surprise.

43/ Hier j'ai rencontré un fantôme de mon passé, variété "Oscar-dans-les choux". On a parlé du bon vieux temps. Je connais les légendes de l'assurance, de 1945 à 1960, le temps des "boîtes à chaussures" et des aristocrates devenant agents d'assurance.

44/ Je n'ai pas encore abandonné l'espoir de croiser une fée ou un lutin.

45/ Les gens sont si sérieux pour des choses qui n'en valent pas la peine.

46/ Je ne comprends pas pourquoi on raconte tant de bobards sur la mort, sur le mort présent, la présence du mort: le vide est sidérant, l'absence absolue.

47/ J'ai appris que Louis XVI et Marie-Antoinette étaient en deuil quand ils ont été arrêtés: ils venaient de perdre un enfant.

48/ J'avais une ou deux choses à dire que j'oublie pour la deuxième fois.

49/ A huit ans, j'avais un plan pour rejoindre Agadir à pied à partir de Blois: suivre la Loire jusqu'à l'Atlantique, puis suivre l'Atlantique jusqu'à Agadir (Tanger posait un problème).

50/ A seize ans, c'était plutôt les rails de chemin de fer que j'envisageais de suivre lors d'une fugue (vers la Suisse. Pourquoi la Suisse? je ne sais plus.)

51/ Si je ne vais pas chercher mon café, il va être froid.

52/ Je n'ai pas envoyé deux cartes de vœux importantes. J'ai des remords. Il faut que j'écrive aujourd'hui.

53/ Si je ne reprends pas en main la paperasse, je cours à la catastrophe; j'ai déjà raté une échéance importante samedi dernier.

54/ Je pense que notre aîné est en train de nous rouler dans la farine (trop évasif): à quel sujet? (j'ai une idée).

55/ J'ai acheté les billets allers pour Venise, j'oublie depuis trois jours d'acheter les billets retour. Est-ce volontaire ?

56/ J'aime les gants, je pourrais dépenser des fortunes en gants.

57/ Mais aussi en vaisselle, porcelaine, voilage, linge de maison, tapisseries.

58/ Je n'aime pas l'odeur de la cigarette sur les gants.

59/ De toute façon, je suis censée ne plus fumer depuis deux ans.

60/ Je m'en fous.

61/ Je vais avoir 42 ans. C'est un bon chiffre, la réponse à toutes les questions.

62/ Je veux une serviette "Don't panic" pour mon anniversaire.

63/ Je ferais sans doute mieux de m'en occuper moi-même. D'un autre côté, ce serait bête de me retrouver avec deux serviettes "Don't panic".

64/ Je me laisse pousser les cheveux pour le plaisir littéraire de pouvoir utiliser l'expression "en cheveux".

dimanche 11 janvier 2009

Allumer un feu

Chaque fois que j'allume une cigarette avec la dernière allumette d'une boîte, mon cœur tremble.

(De la cigarette comme brasero individuel).

mercredi 12 novembre 2008

Cadeau

Gvgvsse m'a offert des cigarettes américaines de toutes les couleurs achetées à Moscou en souvenir de celles que fumait sa grand-mère.
Elles sont si jolies et si inattendues que je n'oserai pas les fumer.


vendredi 30 novembre 2007

Encore de l'art contemporain

Hier, autour de 18 heures, je feuillette Beaux-Arts magazine de novembre. Un article attire mon regard, car il reprend l'un des points soulevés par Commande publique: «Enquête sur les restaurateurs de l'impossible face à Koons, Hirst... L'art contemporain à durée limitée?»

Je regarde les photos. Finalement, mon problème n'est pas que je n'aime pas l'art contemporain, c'est que je n'arrive pas à le prendre au sérieux. Si l'on excepte quelques œuvres affreuses, et quelques autres terrifiantes (et donc très fortes, sans doute les meilleures, supposé-je (mais qui a envie de vivre avec une œuvre terrifiante dans son salon, une œuvre qui vous donne envie de hurler de terreur ou de désespoir?)), j'ai toujours l'impression d'être en face d'une bonne farce. Les discours très abstraits sur le thème me complexent terriblement : quand je vois une gigantesque peau de banane suspendue au plafond, dont deux pans sont relevés à l'aide de câbles, découvrant l'empreinte d'un corps d'homme dans le corps de la banane, j'ai avant tout envie de rire. Ce n'est pas que cela ne me plaise pas, mais j'ai envie de rire, et je me demande pourquoi tout le monde ne rit pas: une impression de roi nu.


Autre photo, petite, bleue. Il s'agit de paquets de Gauloises.

Je copie la légende de la photo:

Pierre Buraglio, Gauloises. 1978, assemblage de paquet de cigarettes, 200x200 cm.
Pour assembler ce panneau de 336 paquets de Gauloises bleues, Pierre Buraglio avait utilisé des bandes de Scotch qui ont jauni avec le temps. Les restaurateurs les ont retirées et les ont remplacées par des matériaux plus stables, tout en s'interrogeant: la seule trace autographe de l'artiste étant d'avoir posé ce Scotch, en le retirant ne risquait-on pas d'annuler son geste?

Le panneau me plaît, l'idée me plaît, la couleur me plaît... mais quand je lis cette légende, j'ai à nouveau envie de rire: comment peut-on être si pompeux devant une chose aussi ludique? Ou alors cette légende n'est pas pompeuse, mais tongue in cheek? Comment savoir, comment décider, je ne connais rien des codes de ce monde-là.
Et je m'interroge: je croyais que ce qui comptait, c'était l'idée, davantage que "la trace autographe". L'idée d'un panneau de Gauloises subsiste, quel que soit l'adhésif. Alors? Y aurait-il réapparition de la technique, un artiste étant finalement jugé dans sa capacité à durer, au sens le plus concret du terme (sens de la matière, des matériaux, retour à l'antique problème de la conservation de la couleur et des textures)?

jeudi 15 mars 2007

Fumer ou trembler, il faut choisir

Un peu plus de quatre mois sans cigarette. J'ai envie de fumer. Lorsque je vois tous ces gens sur le trottoir, par petits groupes, en train de discuter dans la lumière tranquille du matin, j'ai envie de me joindre à eux.
La revue «Neurology» publie une nouvelle étude américaine sur les liens entre tabagisme et maladie de Parkinson. L'objectif était de caractériser davantage les relations entre l'histoire du tabagisme et le risque de maladie de Parkinson en prenant en compte la durée du tabagisme, la quantité moyenne fumée, l'ancienneté du tabagisme et son influence à différentes périodes de la vie.
[…]
En moyenne, ceux qui avaient fumé pendant le plus grand nombre d'années, qui fumaient chaque jour le plus de cigarettes, qui avaient arrêté à un âge déjà avancé et qui avaient arrêté depuis le moins de temps avaient le plus faible risque de Parkinson.

Le Quotidien du médecin, vendredi 9 mars 2007, p.8

dimanche 10 décembre 2006

Tabac

moi : Depuis que j'ai arrêté de fumer…
H : Tu as arrêté de fumer, toi ?
moi : Oui, depuis jeudi.
C : Tu veux dire que tu n'a pas fumé trois jours.

Ils sont méchants. Ils ont raison. J'ai tendance à ne pas fumer trois jours toutes les trois semaines, trois semaines tous les six mois. La dernière fois que j'ai "arrêté" ainsi, c'était cet été. Il a suffi que j'apprenne la crise cardiaque de JM pour en rallumer une aussi sec.
Le dialogue ci-dessus avait lieu le 10 novembre. Je n'ai pas fumé depuis.

En fait, pour moi, ce n'est pas très difficile, car je n'aime pas ça. Ça me donne envie de vomir. «Mais alors, pourquoi fumes-tu?» s'exclame le chœur, dépassé par tant d'illogisme.
Je ne sais pas. Par ennui, parce que, au moins à court terme, cela présente moins d'effets secondaires que l'alcool, parce que la fumée de cigarette, c'est joli et que j'espérais (raté!) apprendre à faire des ronds, par esprit de contradiction, parce qu'arrêter en ce moment, ça donne vraiment trop l'impression de céder à une pression que je considère inacceptable.
Mais lorsque le chirurgien qui doit vous opérer murmure dans sa barbe, sans même lever les yeux: «Cigarettes… ça augmente le risque de nécrose des tissus…» et passe à autre chose sans insister, vous vous dites que ça ne vaut peut-être pas la peine de s'obstiner pour quelque chose à laquelle vous ne tenez pas.

Alors je bois du café, beaucoup de café. Je crois qu'on conseille à ceux qui arrête de fumer d'éviter les excitants. En réfléchissant, je me rends compte que j'ai besoin de mon point au cœur. Cigarettes ou cafés, qu'importe, du moment que j'obtiens cette présence. En réfléchissant un peu plus, je me dis que j'effectue un transfert: je transforme un malaise mental en malaise physique, je détourne mon attention de mon esprit vers ma poitrine.
Ce n'est ni rationnel ni raisonnable.

M'observer m'intéresse. Je trouve très pratique de s'avoir sous la main pour faire des expériences.
Je regrette que Ben ex-Machinchose ait fermé son blog. Il avait annoncé en mai dernier une série de mesures qui m'impressionnait: arrêter de fumer, arrêter le café, arrêter de boire, manger moins. J'aurais aimé avoir des compte-rendus d'expérience et connaître les résultats: est-ce vraiment possible, et vraiment souhaitable, de se convertir ainsi à l'ascétisme brutalement? Est-ce que cela vaut la peine?
Lorsque j'ai arrêté de fumer (à chaque fois que j'arrête), j'ai été malade : gorge, poumons, sinus. Il a fallu trois semaines pour que ça aille mieux. J'ai également arrêté de manger du chocolat et de boire de la bière depuis septembre: résultat, un gramme de moins toutes les quarante-cinq minutes, ce qui est beaucoup moins impressionnant que les résultats de Gvgvsse (mais je ne cherchais rien d'impressionnant, je voulais juste inverser la spirale).
Je sais que l'intérêt principal pour moi, c'est de gagner en heures de sommeil: par expérience, je sais que la cigarette et les kilos en trop exigent que je dorme davantage. Pour moi, ça vaut vraiment la peine de se priver un peu pour gagner une heure de sommeil.
Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.