lundi 2 mars 2015
Accablement
Par Alice, lundi 2 mars 2015 à 23:37 :: 2015
La prof de latin s'est entichée de moi comme il arrive régulièrement qu'un prof s'entiche de moi. Je me demande bien pourquoi, je suis nulle en latin.
J'ai compris l'heure suivante pourquoi Lumen Gentium suivait "naturellement" l'ordre des mots et pensées en français: cette constitution a été rédigée par un Belge, Gérard Philips.
Le prof de sociologie étant absent, le responsable de l'année a proposé à ceux qui le souhaitaient de venir pour quelques conseils sur la dissertation d'ecclésiologie.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés à une dizaine pour présenter le sujet de dissertation que nous avions choisi afin que Thibault puisse nous donner des indications bibliographiques.
Simplement, je n'avais pas choisi. J'ai choisi pendant les deux heures, tandis que les autres parlaient, étonnée de voir que le sujet que j'avais choisi au départ (Jurgen Moltmann écrit : « À la tendance protestante de dissoudre l’ecclésiologie dans la christologie, correspond du côté catholique la tendance opposée » (L’Église dans la force de l’Esprit, p. 101). Après avoir situé cette citation dans le propos général de l’auteur, vous proposerez une lecture critique de ce constat qui ouvrira à une réflexion sur l’articulation entre l’Église et le Christ) et que le professeur m'avait déconseillé de prendre (il avait souhaité qu'aux inter-cours nous venions lui dire ce que nous avions choisi, afin de nous proposer des pistes. Devant ce sujet, il avait dit: «c'est trop lourd, c'est plutôt un sujet de licence») était choisi par deux camarades (je suppose qu'eux ne sont pas allés voir le professeur à l'inter-cours!)
J'écoute chacun qui paraît comprendre ce qu'il dit, savoir ce qu'il fait et où il va. Je me sens nulle, perdue. Je pense à Rémi, «il ne faut pas se laisser impressionner», me disait-il. J'y pense souvent. Je m'applique. Je suis très impressionnée mais je ne le montre pas.
Cette année je me sens tellement dépassée que je me dis que si ça continue ainsi, je vais devoir laisser tomber, «je ne vais pas y arriver». Puis j'imagine ce que seraient mes journées et mes soirées, le champ connu les livres à lire, le thé chaud devant les DVD, le cinéma avant de rentrer, les blogs paresseusement poursuivis, le confort, la farniente… et rien que d'y penser j'ai peur et j'ai envie de m'échapper : il faut me rendre à l'évidence, je redoute la routine et le confort. Je me demande si ça va s'inverser un jour, avec l'âge.
J'ai compris l'heure suivante pourquoi Lumen Gentium suivait "naturellement" l'ordre des mots et pensées en français: cette constitution a été rédigée par un Belge, Gérard Philips.
Le prof de sociologie étant absent, le responsable de l'année a proposé à ceux qui le souhaitaient de venir pour quelques conseils sur la dissertation d'ecclésiologie.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés à une dizaine pour présenter le sujet de dissertation que nous avions choisi afin que Thibault puisse nous donner des indications bibliographiques.
Simplement, je n'avais pas choisi. J'ai choisi pendant les deux heures, tandis que les autres parlaient, étonnée de voir que le sujet que j'avais choisi au départ (Jurgen Moltmann écrit : « À la tendance protestante de dissoudre l’ecclésiologie dans la christologie, correspond du côté catholique la tendance opposée » (L’Église dans la force de l’Esprit, p. 101). Après avoir situé cette citation dans le propos général de l’auteur, vous proposerez une lecture critique de ce constat qui ouvrira à une réflexion sur l’articulation entre l’Église et le Christ) et que le professeur m'avait déconseillé de prendre (il avait souhaité qu'aux inter-cours nous venions lui dire ce que nous avions choisi, afin de nous proposer des pistes. Devant ce sujet, il avait dit: «c'est trop lourd, c'est plutôt un sujet de licence») était choisi par deux camarades (je suppose qu'eux ne sont pas allés voir le professeur à l'inter-cours!)
J'écoute chacun qui paraît comprendre ce qu'il dit, savoir ce qu'il fait et où il va. Je me sens nulle, perdue. Je pense à Rémi, «il ne faut pas se laisser impressionner», me disait-il. J'y pense souvent. Je m'applique. Je suis très impressionnée mais je ne le montre pas.
Cette année je me sens tellement dépassée que je me dis que si ça continue ainsi, je vais devoir laisser tomber, «je ne vais pas y arriver». Puis j'imagine ce que seraient mes journées et mes soirées, le champ connu les livres à lire, le thé chaud devant les DVD, le cinéma avant de rentrer, les blogs paresseusement poursuivis, le confort, la farniente… et rien que d'y penser j'ai peur et j'ai envie de m'échapper : il faut me rendre à l'évidence, je redoute la routine et le confort. Je me demande si ça va s'inverser un jour, avec l'âge.